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Le mariage de Figaro: Le plaidoyer de Marceline

Publié le 25/12/2021

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« Montre que Marceline met bien en scène son discours.

Sa première tirade s’ouvre sur trois exclam et se clôt par une nouvelle exclamation Didascalie liminaire S’échauffant par degré Sa contre-attaque commence habilement par un aveu de culpabilité, décliné de trois façons : - Reprise du chef d’accusation - Renchérissement - Reconnaissance sans fard de ses erreurs de manière délibérée -Adjectif -Superlatif -1 ère p du singulier -Déplorable -Et plus… croit -Je n’entends…fautes La critique est renforcée CL de la guerre Assiègent, poignarde, ennemis Le passage au pluriel, caractéristique du raisonnement inductif, la conduit ainsi à généraliser son cas et à défendre l’ensemble des femmes Pronom personnel Nous Confirme la tonalité pathétique afin d’emporter la mansuétude du jury.

Question rhétorique Que peut…rassemblés ?Mouvement 1 : Le plaidoyer de Marceline La première réplique, celle de Bartholo, « Des fautes si connues ! une jeunesse si déplorable ! » fait entendre la voix de l’accusation sur le ton d’une double exclamation indignée, que renforce l’ellipse de la phrase nominale : il lui reproche d’avoir eu un enfant illégitime.

C’est la voix de la société à laquelle va répondre la contre-attaque de Marceline. Mais le mot « déplorable » est à prendre ici au sens premier « qui suscite la compassion » et permet à l’accusée, avant l’argumentation proprement dite, d’appeler à la pitié indulgente de l’auditoire : en invoquant à travers le CCT « trente ans d’une vie modeste », elle plaide le droit à l’oubli et allègue le rachat de ses errements.

Son discours prend des accents pathétiques dans les deux phrases suivantes qui constituent le cœur de sa première offensive: elle plaide l’irresponsabilité (au sens pénal du terme) en employant l’antithèse qui oppose le singulier «une enfant» à la multiplicité des «séducteurs» et de « tant d’ennemis rassemblés ».

Elle fonde cet argument sur l’opposition entre « l’âge des illusions [et] de l’inexpérience » et l’âge de la « raison », et elle le renforce en opposant sa nature vertueuse « J’étais née pour être sage » à la violence qu’elle a subie : violence sexuelle des « séducteurs », violence sociale de « la misère » et « des besoins ». La dernière phrase de la tirade prend l’allure d’une sentence:«Tel nous juge ici sévèrement, qui, peut-être, en sa vie a perdu dix infortunées!».

Généralisant le propos au-delà de Bartholo qui peut s’y reconnaître, elle disqualifie le juge qui pourrait se dresser et qui est dénoncé comme le vrai coupable: le rapport entre l’actif « a perdu » et le passif «infortunées» renverse clairement l’accusation.

C’est la tartufferie d’une certaine morale sociale qui est ici vilipendée.

Marceline passe ainsi du plaidoyer au réquisitoire.

Elle renverse l’accusation par un raisonnement concessif. La réplique de Figaro « Les plus coupables sont les moins généreux ; c’est la règle» corrobore le Mouvement 2 : Le réquisitoire de Marceline. »

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