Le Mariage de Figaro, Beaumarchais : Acte I, Scène 9

« Le Mariage de Figaro, Beaumarchais : Acte I, Scène 9 Fin du 1er acte.

L'intérêt du spectateur vient au Comte, qui a une mauvaise réputation.

Le personnage du Comte : exemple précis du rôle qu'il joue dans son château La personnalité du Comte est semblable à celle que la réputation lui a attribuée. Scène extrêmement intéressante sur les camps qui se créent, les affrontements.

Le Comte bénéficie d'un réseau qui le sert : ceux qui sont en faveur du mariage sontmenacés directement et permettent à Beaumarchais d'afficher une satire de la noblesse à travers une scène comique qui met en difficulté des personnages. Il y a une anticipation des spectateurs avant les événements. Comment Beaumarchais développe, dans une scène comique, une satire de la noblesse qui représente ici une menace pour le clan Figaro/Suzanne ? Cette scènecomique met en difficulté les personnages. Quelles sont les ressources qu'il utilise pour donner le maximum de plaisir au spectateur ? LIGNE DIRECTRICE : Etudier l'enjeu théâtral de la scène. Points caractéristiques : - le Comte est cynique - clan des corrupteurs / clan des pures I) L'efficacité d'une mécanique d'horlogerie 1.

L'utilisation du comique de situation 2.

L'engrenage : le déroulement de la scène II) Les personnages au cœur du conflit 1.

Les corrupteurs 2.

Le camp de Figaro III) Une scène caractéristique de la dramaturgie de Beaumarchais : utilisation du comique à des fins satiriques 1.

Les ressources du comique 2.

La satire sociale dans la scène I) 1.

La situation est drôle si le spectateur comprend avant le personnage ce qu'il va se passer (anticipation du spectateur).

Conforme aux traditions, Beaumarchaisutilise une scène se déroulant en présence d'un personnage caché.

Tout se passe dans le grand fauteuil qui est un hommage à Molière.

L'histoire du come chez lejardinier donne un effet de ralentie : descriptions, utilisation d'imparfaits, « doucement, doucement… »… le plaisir du spectateur est redoublé car il sait que Chérubinva être découvert dans le fauteuil. Jeu de scène, comique de situation : Suzanne refuse de s'assoir sachant que Chérubin est dans le fauteuil ( phénomène d'emballement.

Le spectateur en sait plus quele Comte. I) 2.

La scène s'est construit en amont, deux scènes plus tôt, lorsque que Chérubin se cache à l'arrivée du Comte, et que le Comte se cache à l'arrivée de Bazile : thèmede l'amour interdit, l'amour adultère, la peur d'être trouvé avec un sexe opposé. Le ton est donné dès la première réplique avec une interro-négative : c'est maintenant Suzanne qui est inquiète, le Comte n'est pas censé être la, Chérubin est caché…La grande différence est que le Comte pense dominer la scène. Le Comte raconte une scène et la montre avec le même genre de décor et de personnages : Fanchette = Suzanne, Chérubin caché, et Comte faisant irruption ( effet dethéâtre dans le théâtre.

La question du Comte permet une augmentation de la tension, dévoile les éléments un par un.

PUIS, baisse de la tension avec les explicationsde la présence de Chérubin : crescendo, effet d'apaisement le Comte mène l'enquête, montre la circulation des personnages : la dramaturgie de Beaumarchais fixe lacirculation et les accessoires (qui cachent et révèlent des secrets) : plus qu'un simple décor. De plus, il a un effet de mécanique : l'un rentre et se cache, l'autre rentre et se cache, puis ils sortent et sont découverts l'un après l'autre.

La mécanique théâtrale estdonc faite de déplacements personnels. Les deux personnages dans le fauteuil sont antinomiques.

Le Comte mène l'enquête ce qui provoque une circulation des personnages.

A la fin de la scène, on trouvel'explication à la possibilité que le Comte et Chérubin se retrouve ensemble dans une même scène. BILAN : La vivacité dont témoigne la scène est présente à travers la ponctuation, les didascalies « brusquement », « vivement ».

La scène fonctionne comme unmécanisme d'horlogerie.

Le ton emporté de la scène justifie très bien le sous-titre de la pièce : « la folle journée ».

Et cette pièce renseigne sur les personnages, leursconflits. II) 1.

Le corrupteur est d'abord Bazile, qui joue le rôle d'espion, de traître de comédie.

Obséquiosité : caractère poli à l'excès, il va au devant des demandes de sonmaître.

Méchant, utilise le lexique de l'impureté, incarne la rivalité entre les humains, fait des faux raisonnements, joue sur le mot qui lui permet de s'en sortir ce quimontre une certaine agilité du langage : « Désirer est vouloir ? ».

Il se moque du mariage : antiphrase « douce cérémonie ».

Son intelligence est assez limitée : bienqu'il ait compris que Suzanne ne va pas se laisser courtiser facilement, il donne trop d'information ce qui montre son goût pour le ragot, la calomnie.

Lui qui prêtantservir le Comte, il le met en danger. Il est cynique et méchant : « l'homme qui lui veut le plus de mal après vous ».

Ses propos sont des faux raisonnements, artificieux, pleins de grossièretés, il joue surles mots, est « anti-mariage ».

De plus, il avance masqué et n'est pas courageux car emploie le « on », il a une intelligence limitée, ce n'est pas un espion discret nihabile car donne trop d'informations, ce qui montre son goût du commérage, du ragot.

Le comte est donc mal secondé. Vient ensuite le Comte, qui agit par procuration, et qui n'est pas du tout séduisant.

C'est un homme sanguin : il n'a pas pu rester cacher, s'emporte, abuse de sonpouvoir de seigneur.

Les ordres qu'il donne à Bazile sont très clairs ( il doit avancer déguiser et quand il sort, il montre qu'il n'a pas les agréments de la société.

Il n'est. »