LE MALADE ET LATERMINOLOGIELa notion d'usagé, de client forme toute la terminologie permettant de nommer le malade.
Publié le 22/05/2020
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LE MALADE ET LA
TERMINOLOGIE
La notion dÕusag, de client forme toute la terminologie permettant de nommer le malade.
I.
LES CHANGEMENTS DE STATUT DU MALADE.
Depuis le XIXme sicle, on est pass de la dnomination du malade celle de patient, de patient usager, et
dÕusager client.
Depuis quelques annes, il est souvent question du malade-citoyen, ou du patient-citoyen ou du client-
citoyen.
LÕensemble de ces termes est frquemment utilis.
La modernisation de la mdecine est introduite au XIXme sicle.
Le malade comme personne disparat progressivement derrire le signe et lÕagent de la maladie.
A.
Le Òmalade dossierÓ.
LÕexamen des organes, des seuls symptmes et lÕeffacement progressif de la personne ont produit
ce que lÕon pourrait appeler le Çmalade dossierÈ, qui sÕest en fait bien inscrit dans le modle de
fonctionnement de lÕhpital moderne.
Les soins en ville se sont spcialiss et rationaliss autour des
organes des actes et des tches.
Le Çmalade dossierÈ est en position dÕinfriorit par rapport aux professionnels.
On a beaucoup dit
quÕil tait mme dpossd de lui-mme, face une asymtrie dÕinformations entre le mdecin et lui,
lÕopacit de ce qui est dit, et qui ne lui permet de voir que trs approximativement lÕutilit de ce qui
lui sera fait.
Historiquement, le dsquilibre de la relation entre le malade et le mdecin a t accentu, ce qui
explique sans doute le succs du cas de patient, accentu notamment par un retard systmatique du
mdecin qui insistait symboliquement sur la situation de dpendance du patient.
Un professeur de rhumatologie, Kham(?) nomm en 1997 conciliateur du groupe hospitalier De
Bernard Paris dit ne pas aimer ce terme de conciliateur.
Il prfre celui de mdiateur.
Dans une rflexion tenue sur la place des usagers dans les systmes de soin lÕespace thique de
Paris, il rend bien compte en quelques lignes du dsquilibre de cette relation.
Il se souvient dÕune exprience de plus de 50 ans.
La consultation de chirurgie tait faite par 3 jeunes
externes nomms au concours, dont lui, chargs des patients qui avaient le droit de se taire.
En prparant le cent cinquantenaire de lÕAP-HP (Assistance Publique - Hopitaux de Paris)
lÕhpital, le surveillant affirme avoir trouv en 1952 le Grand Patron et il illustre parfaitement les
non-droits des malades.
On voit Pierre Trenet sÕintresser aux pieds dÕun malade dont il ne connat
pas mme le sexe.
Il y a donc toujours celui qui accepte.
Un patient voulant faire valoir ses droits est
trait de revendicateur.
Il a toujours eu coeur de dmontrer que la revendication de ses droits est parfaitement normale.
Il a
mis sa pense en acte en voquant quÕil y a 22 ans, lÕhpital Saint Louis, des journaux de
dermatologie regroupaient des malades nus.
Une journaliste a fait son enqute et a rdig un article.
Le Directeur Gnral inform et surpris a alors ordonn la suppression de ce type de prsentation.
Cette prise de position, que lÕon peut qualifier dÕthique dans le sens de respect de la dignit des
patients, doit tre quelque chose prsent votre esprit, avec la dnonciation rcente des conditions de
soins dplorables par des personnes.
1www.mediprepa.com.
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