Le Mâlâ, le rosaire bouddhiqueLe Mâlâ est le rosaire manière bouddhique, l'un des attributs essentielsdu pèlerin et de plusieurs divinités.
Publié le 23/05/2020
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Le Mâlâ, le rosaire bouddhique
Le Mâlâ est le rosaire manière bouddhique, l’un des attributs essentiels
du pèlerin et de plusieurs divinités.
Composé de cent huit grains, il
sert à dire des prières, mais surtout à compter le nombre de répétitions
de telle ou de telle formule, récitée à l’intention d’une divinité choisie.
Selon les écoles et les déités, et qu’ils soient moines ou laïcs, la plupart
des fidèles s’en tiennent en général à la divinité dont ils se sentent
proches, au mantra qu’ils ont reçu lors d’une initiation particulière, ou
encore à l’invocation indiquée par un lama dans un but bien précis :
protection, guérison ou reconnaissance.
Le mani jouit en l’occurrence de la plus grande faveur.
Une pratique
largement répandue, qui peut être individuelle ou collective, consiste à
répéter un million de fois ce mantra, à des fins de purification, ou en
vue d’accroître ses mérites.
L’exercice permet encore de calmer et de
clarifier la pensée, phase de préparation indispensable à la méditation.
Quand le mâlâ est utilisé pour scander la récitation, c’est la main
droite qui égrène les perles.
Au repos, il est porté le plus souvent à la
façon d’un bracelet, enroulé autour du poignet gauche.
Comme les pieux Tibétains ne sont nullement effrayés par les chiffres
les plus astronomiques, ni rebutés par la psalmodie incantatoire de la
même formule, craignant de s’égarer dans leurs comptes, ils
intercalent entre les grains du mâlâ quatre repères, qu’on appelle
chaturmahârajâ.
Ce sont des perles plus grosses, ou encore de doubles
pendentifs symboliques (foudre et clochette), qu’une torsade de fils
rouges rattache au corps du mâlâ.
Les mâlâs tibétains se terminent
d’ordinaire par trois grains plus gros, figurant naturellement les Trois
Joyaux.
Toute matière est susceptible de devenir mâlâ : bois (le plus commun),
graines, verre, pierres semi-précieuses ou non, ivoire, jade, corail,
turquoise, nacre.
La couleur n’est pas dénuée d’importance : s’ils en
ont les moyens, d’aucuns préféreront, pour s’adresser à une divinité
précise, choisir la couleur qui lui est directement associée.
Pour certains rites secrets, des maîtres tantriques utilisaient jadis des
chapelets à grains d’os, sculptés ou non, voire – dit-on – découpés
dans cent huit calottes crâniennes.
On y voyait proclamée l’affirmation
que l’initié avait maîtrisé la peur, sinon l’énigme de la mort.
Le mâlâ
est aussi le signe distinctif d’enseignants célèbres et de diverses
manifestations divines..
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