Le mal du siècle selon les femmes (19th cent litt)
Publié le 28/03/2022
Extrait du document
«
Le mal du siècle selon les femmes Ashley Anderson
George Sand et Rachilde étaient deux écrivaines éminentes du 19 e
siècle.
Les deux
utilisaient les noms de plume masculins afin de donner plus de crédibilité à leur travail à
l'époque.
Ces deux femmes étaient polémiques à leur manière, et acceptaient à des degrés divers
par les auteurs masculins célèbres de l'époque.
Par exemple, Rachilde a été surnommée
« Mademoiselle Baudelaire » par son mentor Maurice Barrès, tandis que Baudelaire détestait
l'œuvre de George Sand et sa perspective des hommes, cependant, elle était très respectée par
Victor Hugo et Honoré de Balzac (Barrès, 1886).
Bien que leurs styles littéraires soient
sensiblement différents (le romanticisme pour Sand et le décadentisme pour Rachilde), les deux
auteurs n'ont pas hésité à subvertir les rôles de genre, à explorer les questions de classe sociale et
les illusions de l’amour.
Je vais analyser ces éléments spécifiquement des œuvres Monsieur
Vénus (1889) par Rachilde et La Marquise (1832) par George Sand.
Si les deux auteures ont défié les rôles traditionnels des sexes dans leur propre vie et dans
leur œuvre, elles l'ont fait avec des objectifs différents.
George Sand était une féministe
convaincue qui dénonçait l'hypocrisie masculine, ainsi que l'hypocrisie des femmes qui se sont
aveuglément soumises aux normes misogynes.
Dans La Marquise , Sand se place du point de vue
d'un misogyne par le biais de la voix masculine du narrateur, qui agit comme interlocuteur dans
l'histoire, montrant ses pensées misogynes et stéréotypées lorsque la marquise raconte ses
tentatives d'amour ratées.
Le narrateur donne une description contradictoire de la marquise qui
passe de la condescendance au compliment.
Au début, il décrit comment elle manque la grâce
des autres vieilles, surtout les marquises.
«Son ignorance était extrême sur toutes les choses que le frottement du monde ne lui avait point apprises.
Elle n'avait pas non plus cette excessive délicatesse d'expression, cette pénétration exquise, ce tact
merveilleux qui distinguent, à ce qu'on dit, les femmes qui ont beaucoup vécu.
Elle était, au contraire,
étourdie, brusque, franche, quelquefois même cynique.
Elle détruisait absolument toutes les idées que je
m'étais faites d'une marquise du bon temps » (Sand 7)..
»
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