Le Maccarthysme
Publié le 10/12/2021
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9 février 1950 - L'étoile du sénateur Joseph McCarthy avait singulièrement pâli depuis qu'en 1954 ses pairs, après de nombreuses hésitations, lui avaient infligé un blâme. Sa brutalité inquisitoriale ne devait plus se manifester qu'en de rares occasions. Une dernière humiliation devait lui être imposée lorsque, recevant les membres du Congrès, le président Eisenhower fit rayer le nom de M. McCarthy sur les listes d'invitations. Et sans doute vaudrait-il mieux laisser à l'oubli le soins d'effacer les graves injustices que la mort ne répare pas, si toutefois les méthodes et la suspicion introduites par le sénateur du Wisconsin dans les moeurs politiques américaines ne faisaient encore leurs ravages. Avec un peu de recul, la carrière du grand " chasseur de sorcières " apparaît encore plus ahurissante. Juge, il est connu pour sa vénalité. Sénateur à trente-huit ans, il fait au Capitole des débuts assez ternes. En janvier 1950, il commence à se préoccuper de sa réélection, et c'est un jésuite de l'université de Georgetown qui lui suggère le grand thème qui fera sa fortune politique. Le 9 février, dans un grand discours prononcé à Wheeling (Virginie-Occidentale), il déclare détenir les noms de deux cent cinq communistes employés par le département d'Etat. Ce jour-là, M. McCarthy obtient une notoriété nationale et, pour la première fois, son nom s'étale à la première page des journaux. Deux jours plus tard, il ne parlait plus de deux cent cinq communistes, mais de cinquante-sept seulement. Vers la fin du mois, pressé de s'expliquer à la tribune du Sénat, il n'en relevait que trois, et encore le FBI lui-même s'en portait-il garant. Forcé dans ses retranchements, il annonce alors qu'il va dévoiler le nom du chef de l'espionnage soviétique aux Etats-Unis, le patron d'Alger Hiss. La fièvre monte, la surexcitation atteint son paroxysme, et enfin M. McCarthy lâche le nom du grand traître, le professeur Owen Lattimore, en faveur duquel témoignent M. Edgar Hoover, chef du FBI, et le général Thorpe, chef du contre-espionnage pour MacArthur. M. Lattimore est accusé, tout simplement, d'être responsable de la victoire de Mao Zedong en Chine. La guerre de Corée pousse l'opinion publique à rechercher un bouc émissaire. Il faudra attendre qu'elle soit terminée pour que des tribunaux lavent le professeur Lattimore de tout soupçon. Mais le procédé sera repris avec d'autres personnalités, et son succès sera d'autant plus grand que leur prestige est plus éclatant. MM. Marshall, Truman, Eisenhower, sont accusés sinon d'appartenir au Parti communiste, du moins de lui témoigner une coupable complaisance. Une certaine presse, avide de sensationnel et esclave d'un public maladivement inquiet, orchestre la folle campagne de démagogie. Les universitaires et les membres du clergé sont à leur tour pris à partie: ces intellectuels ne sont-ils pas dangereusement perméables, avec leur souci des nuances, à l'idéologie marxiste ? Le virus, à ce moment-là, réussit même à traverser l'Atlantique; qui oserait prétendre qu'il n'effectue pas encore quelques ravages en France ? Et pourtant, cet homme redouté avait un dossier assez chargé pour être traîné devant les tribunaux et envoyé en prison. En 1952 un rapport du Sénat l'accuse de concussion: en quatre ans, avec un revenu annuel de 12 500 dollars, il a déposé en banque plus de 172 000 dollars. Mais l'anticommunisme est une protection suffisante, et le sénateur du Wisconsin continue de traîner d'honnêtes gens devant la justice, de leur faire perdre leur emploi, de diffuser les " listes rouges ". Son grand triomphe sera, en 1953, l'exécution d'Ethel et Julius Rosenberg sur la chaise électrique de Sing-Sing. L'opinion catholique américaine s'est laissé séduire par la combativité de ce démagogue, qui ne dissimulait pas son ambition d'être le premier catholique à être envoyé à la Maison Blanche. Le cardinal Spellman est venu jusqu'en Europe pour célébrer ses louanges. Le président Eisenhower lui-même, en 1952, appuya la candidature de M. McCarthy. Il n'osa jamais l'affronter directement. Peu à peu, cependant, et en termes modérés, il accepta de dénoncer les méthodes de la " chasse aux sorcières ", sans toutefois attaquer M. McCarthy personnellement. L'ivresse du succès devait perdre le sénateur du Wisconsin. Il commit en effet la double erreur de s'en prendre aux Eglises protestantes et aux chefs de l'armée. Ce dernier combat fut télévisé et sonna le glas de M. McCarthy. Sa brutalité, sa violence hirsute, son regard fuyant, le perdirent dans l'opinion de millions de téléspectateurs, qui découvraient en lui un personnage trop différent de l'archange flamboyant qu'ils avaient imaginé. Pendant ce temps, des juges simples et honnêtes, saisis des plaintes émanant des victimes du jeune sénateur, consacraient sur le plan du droit les principes qui devaient sauvegarder la possibilité de ne pas hurler avec les loups. Les élections législatives de 1954, donnant la majorité aux démocrates, enlevèrent à M. McCarthy la présidence de sa commission. L'homme avait perdu son pouvoir, mais le " maccarthysme " subsistait. Des sénateurs comme MM. Jenner et Malone relevaient le flambeau, avec moins de succès mais assez de vigueur pour entretenir l'inquiétude. Puis des " témoins " de l'accusation, comme Elizabeth Bentley, étaient discrédités ou, comme Harvey Matusov, avouaient leurs mensonges. Un climat de détente internationale devait pour un temps relâcher la tension intérieure. Dans " la paix et la prospérité " l'Américain moyen oubliait peu à peu ses frayeurs atomiques. Le prestige du président Eisenhower, sa droiture morale, son sourire franc, ne lui permettaient pas de croire qu'il était sans cesse trahi par les responsables du pays. Le " maccarthysme " est-il mort , comme celui qui lui donna son nom ? N'est-il pas plutôt en sommeil, attendant une atmosphère de crise pour se manifester avec une nouvelle vigueur ? Trois instances organisent la chasse aux sorcières: la commission sur les activités anti-américaines (House Un-American Activities Committee, connue par son sigle HUAC), crée en 1938 par la Chambre des représentants, et qui sévit particulièrement à Hollywood; la commission sénatoriale sur la sécurité intérieure; la sous-commission permanente d'enquête du sénateur McCarthy. Le rôle des commissions du Congrès est d'interroger des témoins dont les dépositions leur permettront d'élaborer des lois efficaces, et ensuite de vérifier l'application de ces lois par l'exécutif. En fait, les commissions sont devenues de véritables tribunaux qui défèrent au pouvoir judiciaire, sous inculpation d'offense au Congrès, les témoins réticents qui ne répondent pas à certaines questions. Cette procédure a été favorisée par la loi de 1954, qui ne permet plus au témoin d'invoquer le 5e amendement pour justifier son silence. (1)Il est vrai qu'auparavant un tel témoin était ipso facto considéré non pas comme coupable mais comme suspect, ce qui suffisait presque toujours à lui faire perdre son emploi. Tels sont, dans leur simplicité, les fondements juridiques de la " chasse aux sorcières ", à laquelle la surenchère républicaine et la tension internationale ont donné une exceptionnelle ampleur au cours des dernières années. Les républicains étant au pouvoir, et la tension internationale se relâchant, la chasse se ralentit. Mais ses bases juridiques demeurent: la loi Smith, la loi McCarran de 1950, dite loi de sécurité intérieure, renforcée et aggravée en 1954 à la demande de l'attorney général Herbert Brownell. Cette législation, qui a soumis les Etats-Unis à une incroyable hystérie, a-t-elle été efficace? " Pas une seule organisation communiste, pas un seul membre du parti, n'est venu se faire connaître au gouvernement fédéral, ainsi que l'exige la loi ", écrit le bulletin Informations et Documents, publié par les services américains d'information. Et il ajoute un peu plus loin: " C'est exactement la réaction à laquelle on s'attendait... " Cependant, cette législation a permis à M. McCarthy, à ses amis et à leurs successeurs de traîner dans la boue des dizaines de milliers de professeurs, de diplomates, de militaires, de citoyens de tous rangs, d'accuser sans preuve des dactylos, des savants, les Eglises protestantes, des ministres et même le président Truman... De toute évidence, il n'y a aucune commune mesure entre l'efficacité directe de la loi et les ravages commis par le " maccarthysme ", qui n'existerait pas sans elle: réputations détruites, travailleurs perdant leur emploi, familles déchirées, etc. Plus de douze millions de personnes sont ainsi soumises aux investigations des enquêteurs. A côté de cela, quel est le bilan effectif de la chasse aux communistes ? M. Edgar Hoover, directeur du Federal Bureau of Investigation (FBI), l'a présenté le 17 juillet 1955: au total cent trente et un leaders communistes arrêtés, parmi lesquels quatre-vingt-dix ont été déclarés coupables par les tribunaux. Encore deux d'entre eux ont-ils obtenu un nouveau procès. Mais ce que le FBI ne mentionne pas, car ces affaires ne sont pas de son ressort, ce sont les innombrables personnes dont la vie a été brisée par les enquêteurs des commissions du Congrès. (2) Le déséquilibre apparaît clairement entre ce maigre tableau de chasse et les désordres politiques provoqués par des démagogues qui ont su utiliser la loi à des fins que le législateur, semble-t-il, n'avait pas souhaitées. CLAUDE JULIEN Le Monde du 4 mai 1957
9 février 1950 - L'étoile du sénateur Joseph McCarthy avait singulièrement pâli depuis qu'en 1954 ses pairs, après de nombreuses hésitations, lui avaient infligé un blâme. Sa brutalité inquisitoriale ne devait plus se manifester qu'en de rares occasions. Une dernière humiliation devait lui être imposée lorsque, recevant les membres du Congrès, le président Eisenhower fit rayer le nom de M. McCarthy sur les listes d'invitations. Et sans doute vaudrait-il mieux laisser à l'oubli le soins d'effacer les graves injustices que la mort ne répare pas, si toutefois les méthodes et la suspicion introduites par le sénateur du Wisconsin dans les moeurs politiques américaines ne faisaient encore leurs ravages. Avec un peu de recul, la carrière du grand " chasseur de sorcières " apparaît encore plus ahurissante. Juge, il est connu pour sa vénalité. Sénateur à trente-huit ans, il fait au Capitole des débuts assez ternes. En janvier 1950, il commence à se préoccuper de sa réélection, et c'est un jésuite de l'université de Georgetown qui lui suggère le grand thème qui fera sa fortune politique. Le 9 février, dans un grand discours prononcé à Wheeling (Virginie-Occidentale), il déclare détenir les noms de deux cent cinq communistes employés par le département d'Etat. Ce jour-là, M. McCarthy obtient une notoriété nationale et, pour la première fois, son nom s'étale à la première page des journaux. Deux jours plus tard, il ne parlait plus de deux cent cinq communistes, mais de cinquante-sept seulement. Vers la fin du mois, pressé de s'expliquer à la tribune du Sénat, il n'en relevait que trois, et encore le FBI lui-même s'en portait-il garant. Forcé dans ses retranchements, il annonce alors qu'il va dévoiler le nom du chef de l'espionnage soviétique aux Etats-Unis, le patron d'Alger Hiss. La fièvre monte, la surexcitation atteint son paroxysme, et enfin M. McCarthy lâche le nom du grand traître, le professeur Owen Lattimore, en faveur duquel témoignent M. Edgar Hoover, chef du FBI, et le général Thorpe, chef du contre-espionnage pour MacArthur. M. Lattimore est accusé, tout simplement, d'être responsable de la victoire de Mao Zedong en Chine. La guerre de Corée pousse l'opinion publique à rechercher un bouc émissaire. Il faudra attendre qu'elle soit terminée pour que des tribunaux lavent le professeur Lattimore de tout soupçon. Mais le procédé sera repris avec d'autres personnalités, et son succès sera d'autant plus grand que leur prestige est plus éclatant. MM. Marshall, Truman, Eisenhower, sont accusés sinon d'appartenir au Parti communiste, du moins de lui témoigner une coupable complaisance. Une certaine presse, avide de sensationnel et esclave d'un public maladivement inquiet, orchestre la folle campagne de démagogie. Les universitaires et les membres du clergé sont à leur tour pris à partie: ces intellectuels ne sont-ils pas dangereusement perméables, avec leur souci des nuances, à l'idéologie marxiste ? Le virus, à ce moment-là, réussit même à traverser l'Atlantique; qui oserait prétendre qu'il n'effectue pas encore quelques ravages en France ? Et pourtant, cet homme redouté avait un dossier assez chargé pour être traîné devant les tribunaux et envoyé en prison. En 1952 un rapport du Sénat l'accuse de concussion: en quatre ans, avec un revenu annuel de 12 500 dollars, il a déposé en banque plus de 172 000 dollars. Mais l'anticommunisme est une protection suffisante, et le sénateur du Wisconsin continue de traîner d'honnêtes gens devant la justice, de leur faire perdre leur emploi, de diffuser les " listes rouges ". Son grand triomphe sera, en 1953, l'exécution d'Ethel et Julius Rosenberg sur la chaise électrique de Sing-Sing. L'opinion catholique américaine s'est laissé séduire par la combativité de ce démagogue, qui ne dissimulait pas son ambition d'être le premier catholique à être envoyé à la Maison Blanche. Le cardinal Spellman est venu jusqu'en Europe pour célébrer ses louanges. Le président Eisenhower lui-même, en 1952, appuya la candidature de M. McCarthy. Il n'osa jamais l'affronter directement. Peu à peu, cependant, et en termes modérés, il accepta de dénoncer les méthodes de la " chasse aux sorcières ", sans toutefois attaquer M. McCarthy personnellement. L'ivresse du succès devait perdre le sénateur du Wisconsin. Il commit en effet la double erreur de s'en prendre aux Eglises protestantes et aux chefs de l'armée. Ce dernier combat fut télévisé et sonna le glas de M. McCarthy. Sa brutalité, sa violence hirsute, son regard fuyant, le perdirent dans l'opinion de millions de téléspectateurs, qui découvraient en lui un personnage trop différent de l'archange flamboyant qu'ils avaient imaginé. Pendant ce temps, des juges simples et honnêtes, saisis des plaintes émanant des victimes du jeune sénateur, consacraient sur le plan du droit les principes qui devaient sauvegarder la possibilité de ne pas hurler avec les loups. Les élections législatives de 1954, donnant la majorité aux démocrates, enlevèrent à M. McCarthy la présidence de sa commission. L'homme avait perdu son pouvoir, mais le " maccarthysme " subsistait. Des sénateurs comme MM. Jenner et Malone relevaient le flambeau, avec moins de succès mais assez de vigueur pour entretenir l'inquiétude. Puis des " témoins " de l'accusation, comme Elizabeth Bentley, étaient discrédités ou, comme Harvey Matusov, avouaient leurs mensonges. Un climat de détente internationale devait pour un temps relâcher la tension intérieure. Dans " la paix et la prospérité " l'Américain moyen oubliait peu à peu ses frayeurs atomiques. Le prestige du président Eisenhower, sa droiture morale, son sourire franc, ne lui permettaient pas de croire qu'il était sans cesse trahi par les responsables du pays. Le " maccarthysme " est-il mort , comme celui qui lui donna son nom ? N'est-il pas plutôt en sommeil, attendant une atmosphère de crise pour se manifester avec une nouvelle vigueur ? Trois instances organisent la chasse aux sorcières: la commission sur les activités anti-américaines (House Un-American Activities Committee, connue par son sigle HUAC), crée en 1938 par la Chambre des représentants, et qui sévit particulièrement à Hollywood; la commission sénatoriale sur la sécurité intérieure; la sous-commission permanente d'enquête du sénateur McCarthy. Le rôle des commissions du Congrès est d'interroger des témoins dont les dépositions leur permettront d'élaborer des lois efficaces, et ensuite de vérifier l'application de ces lois par l'exécutif. En fait, les commissions sont devenues de véritables tribunaux qui défèrent au pouvoir judiciaire, sous inculpation d'offense au Congrès, les témoins réticents qui ne répondent pas à certaines questions. Cette procédure a été favorisée par la loi de 1954, qui ne permet plus au témoin d'invoquer le 5e amendement pour justifier son silence. (1)Il est vrai qu'auparavant un tel témoin était ipso facto considéré non pas comme coupable mais comme suspect, ce qui suffisait presque toujours à lui faire perdre son emploi. Tels sont, dans leur simplicité, les fondements juridiques de la " chasse aux sorcières ", à laquelle la surenchère républicaine et la tension internationale ont donné une exceptionnelle ampleur au cours des dernières années. Les républicains étant au pouvoir, et la tension internationale se relâchant, la chasse se ralentit. Mais ses bases juridiques demeurent: la loi Smith, la loi McCarran de 1950, dite loi de sécurité intérieure, renforcée et aggravée en 1954 à la demande de l'attorney général Herbert Brownell. Cette législation, qui a soumis les Etats-Unis à une incroyable hystérie, a-t-elle été efficace? " Pas une seule organisation communiste, pas un seul membre du parti, n'est venu se faire connaître au gouvernement fédéral, ainsi que l'exige la loi ", écrit le bulletin Informations et Documents, publié par les services américains d'information. Et il ajoute un peu plus loin: " C'est exactement la réaction à laquelle on s'attendait... " Cependant, cette législation a permis à M. McCarthy, à ses amis et à leurs successeurs de traîner dans la boue des dizaines de milliers de professeurs, de diplomates, de militaires, de citoyens de tous rangs, d'accuser sans preuve des dactylos, des savants, les Eglises protestantes, des ministres et même le président Truman... De toute évidence, il n'y a aucune commune mesure entre l'efficacité directe de la loi et les ravages commis par le " maccarthysme ", qui n'existerait pas sans elle: réputations détruites, travailleurs perdant leur emploi, familles déchirées, etc. Plus de douze millions de personnes sont ainsi soumises aux investigations des enquêteurs. A côté de cela, quel est le bilan effectif de la chasse aux communistes ? M. Edgar Hoover, directeur du Federal Bureau of Investigation (FBI), l'a présenté le 17 juillet 1955: au total cent trente et un leaders communistes arrêtés, parmi lesquels quatre-vingt-dix ont été déclarés coupables par les tribunaux. Encore deux d'entre eux ont-ils obtenu un nouveau procès. Mais ce que le FBI ne mentionne pas, car ces affaires ne sont pas de son ressort, ce sont les innombrables personnes dont la vie a été brisée par les enquêteurs des commissions du Congrès. (2) Le déséquilibre apparaît clairement entre ce maigre tableau de chasse et les désordres politiques provoqués par des démagogues qui ont su utiliser la loi à des fins que le législateur, semble-t-il, n'avait pas souhaitées. CLAUDE JULIEN Le Monde du 4 mai 1957
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