Le Maccarthysme

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Le 9 février 1950, dans un discours public à Wheeling, le sénateur républicain MacCarthy annonce qu'il détient une liste de 205 noms de communistes travaillant au département d'État. L'anti-communisme désormais récupéré par les républicains tient son porte parole. Au fil des mois et des revers de la guerre de Corée, MacCarthy, entretenant un climat général de complot et de délation, lance des anathèmes relayés par une partie de la presse. L'anti-communisme est instrumentalisé et porté à son paroxysme. Le procès des époux Rosenberg accusés d'avoir livré des informations sur la bombe atomique à l'URSS -l'ouverture récente des archives russes corroborerait leur culpabilité- semble servir de point de fixation à une opinion américaine hantée par sa sécurité. Dépassé par le mouvement qu'il a lui même initié et accusé de complaisance envers le communisme, Truman renonce à se présenter à la présidence en novembre 1952. En juillet 1953, l'armistice est signé en Corée, mais à l'automne MacCarthy attaque l'armée. Le président républicain Eisenhower encourage le Pentagone et le sénat à réagir. Le sénateur du Wisconsin est publiquement discrédité, la grossièreté de ses méthodes dénoncée. Si la chasse aux sorcières n'est pas pour autant terminée, la véritable obsession anticommuniste qui s'est emparé du pays s'apaise.