Le libre-échange est-il préférable au protectionnisme ?
Publié le 01/03/2021
Extrait du document
«
Quels sont les fondements du commerce international et de l’internationalisation de la production ?
Le libre-échange est-il préférable au protectionnisme ?
La guerre commerciale faisant rage entre les États-Unis et la Chine depuis l’arrivée au pouvoir de
Donald Trump a ravivé le débat entre partisans du libre-échange et du protectionnisme.
Le libre-échange
désignant une politique commerciale se traduisant par la réduction puis l’élimination de tout obstacle aux
échanges internationaux de biens et services, alors que le protectionnisme correspond à la politique commerciale
dont l’objet est de favoriser l’activité nationale au détriment de la concurrence étrangère en instaurant des
barrières douanières.
Il existe deux types de barrières douanières, les premières correspondant à un
p rotectionnisme tarifaire, c’est-à-dire une p olitique commerciale qui consiste à appliquer des droits de douane
aux importations ou des subventions aux exportations et celles correspondant à un p rotectionnisme non-tarifaire,
c’est-à-dire une p olitique commerciale qui regroupe l’ensemble des mesures destinées à dresser des obstacles
aux importations autrement que par des droits de douanes (quotas, normes diverses).
Ainsi, nous pouvons nous
demander si la libéralisation des échanges est plus bénéfique que les mesures protectionnistes, dans le monde, de
nos jours.
Dans un premier temps, nous montrerons que le libre-échange surpasse le protectionnisme, puis nous
nuancerons ce propos.
Tout d’abord, le libre-échange, c’est-à-dire la politique commerciale se traduisant par la réduction puis
l’élimination de tout obstacle aux échanges internationaux de biens et services, a été mis en avant à partir de la
fin du XVIII ème
siècle par les auteurs classiques.
Ainsi, nous nous intéresserons aux travaux d’Adam Smith et de
David Ricardo mettant en lumière la « supériorité » du libre-échange sur le protectionnisme, puis nous nous
intéresserons aux « avantages du grand marché » et aux transferts de technologies pour justifier d’un point de
vue économique le recours au libre-échange.
Dans « La richesse des nations » en 1776, Adam Smith (1723 – 1790) – auteur écossais considéré
comme le père de l’économie classique – met en avant la « supériorité » du libre-échange sur le protectionnisme
au travers de la théorie des avantages absolus.
Selon lui, en effet, les pays tirent avantage à se spécialiser dans les
productions pour lesquelles ils sont le plus efficaces et à échanger les biens pour lesquels ils sont moins efficaces
avec les autres nations.
Ainsi, l’échange international bénéficie aux deux pays sous la forme de production plus
efficaces et de prix moins élevés pour les consommateurs.
De la sorte, l’échange international est stimulé ce qui
est bénéfique pour l’activité économique des deux nations.
A la suite des travaux d’Adam Smith, David Ricardo (auteur anglais, 1772 – 1823) précise au travers de
la théorie des avantages comparatifs que l’échange peut bénéficier aux deux nations et ce même dans le cas où
l’une des deux serait dominée dans la production des deux biens (drap et vin), c’est-à-dire seraient victime d’un
double désavantage absolu.
Dans ce cas, il parle d’avantage comparatif pour désigner le fait qu’un pays a intérêt
à se spécialiser dans les productions de biens pour lesquels il possède le plus grand avantage (là où il est
relativement le meilleur) ou le plus petit désavantage (là où il est relativement le moins mauvais).
De la même
manière que pour la théorie des avantages absolus, l’échange international bénéficie aux deux nations par le biais
de la spécialisation qui permet de produire de manière plus efficace (réalisation de gains de productivité), de
réduire les prix pour les consommateurs, ce qui stimulent la demande et l’échange ainsi que la croissance
économique.
Ainsi, Adam Smith et David Ricardo – pères de l’économie classique – démontrent la
« supériorité » du libre-échange » sur le protectionnisme au travers de la théorie des avantages absolus, puis de
celle des avantages comparatifs.
Ensuite, les « avantages du grand marché » permettent également de montrer les effets bénéfiques du
libre-échange sur la croissance économique.
Du côté de la demande, l’ouverture des frontières augmente la taille
du marché (le nombre de consommateurs potentiels augmente), ce qui entraîne des économies d’échelle dans la
mesure où l’échelle de production augmente ce qui réduit le coût unitaire de production, ainsi les prix diminuent,
ce qui favorise les échanges et la croissance ; du côté de l’offre, l’ouverture des frontières favorise la
concurrence entre entreprises du monde entier, ce qui incite ces dernières à investir et innover afin de rester
compétitives et de résister à la concurrence.
Ces investissements de productivité entraînent des gains de
productivité qui favorisent alors la croissance économique.
En effet, au travers du document 2, nous pouvons
remarquer une corrélation statistique positive entre exportations mondiales et croissance économique, c’est-à-
dire que plus les exportations sont élevées, plus le rythme de progression de l’activité économique est important.
Ainsi, en 2009, alors que les exportations mondiales chutaient de 11 % environ, la création de richesse mondiale
(le PIB, produit intérieur brut) diminuait de 1,8 % ; de la même manière, en 2010, les exportations mondiales
connaissent un rebond spectaculaire progressant de 13 % et stimulant ainsi la progression de la création de
richesse mondiale qui augmentait de 4 % environ.
Au total, le libre-échange en favorisant les échanges entre
nations permet de stimuler l’activité économique..
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