Le «Journal des débats»L'empire des Bertin.
Publié le 17/05/2020
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«
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L'empire des Bertin
Fondé en 1789 par Gaultier de Biauzat, le Journal des débats et des décrets se borne tout d'abord à publier les procès
verbaux des séances de l'Assemblée.
Il prend un nouvel essor en 1 799 lorsque
François Bertin, dit «Bertin l'Aîné», et
Louis Bertin de Vaux, qui dirigeaient
jusque-là L'Eclair, le rachètent.
Le Journal des débats fusionne avec Le Courrier universel, tout en conservant
son titre, et se transporte dans les locaux de la rue des Prêtres-Saint-Ger
main-l' Auxerrois où il demeurera pen
dant près de cent cinquante ans.
De talentueux collaborateurs, Planche,
Boissonade, Geoffroy, assurent son suc
cès.
Mais
le journal ne se montre pas
suffisamment favorable à Bonaparte; à
l'instigation
de Fouché, Bertin l'Aîné
doit s'exiler à l'île d'Elbe jusqu'en 1804.
A la suite d'une nouvelle incartade, on
impose le titre de Journal de l'Empire.
Une confiscation pure et simple achève
d'évincer les Bertin.
Ceux-ci reprennent possession
de leur
journal dès la Restauration.
Le titre de Journal des débats est rétabli.
Il exalte
la monarchie retrouvée; Chateaubriand
y trouve une tribune et détermine l'atti
tude du journal à l'égard du régime.
Quand
il perd son poste de ministre des
Affaires étrangères, les Débats entrent
dans l'opposition.
«Je vous renverse rai», promet Bertin à Villèle.
«Malheu
reuse France, malheureux roi», écrit-il
encore en 1829.
En juillet
1830, le Journal des débats apporte son soutien à Louis-Philippe.
Il devient l'organe quasi officiel de la
1789-1944
monarchie de Juillet.
Cela lui vaut une
baisse d'audience à mesure que le régi me devient impopulaire: son tirage
tombe de 15000 exemplaires, en 1831,
à moins de 10000, en 1845, malgré les signatures prestigieuses de collabora
teurs comme Hugo, Lamartine, Musset,
Sainte-Beuve, Guizot, Casimir Perier,
Maxime Du Camp, Berlioz, et
de rubri
ques célèbres comme la «Critique des théâtres» de Jules Janin.
Après la mort de Bertin l'Aîné et de Ber
tin de Vaux, la direction du journal
passe à Armand Bertin.
Mais la chute
du régime de Juillet désoriente le Jour
nal des débats qui n'intervient guère
dans la vie politique de la n• Républi
que.
Sous le second Empire, la vigilance de la censure impose une attitude pru
dente.
Le journal accorde cependant
son soutien au régime, à mesure que
celui-ci se libéralise.
Après la guerre de 1870, la rédaction se divise entre répu
blicains conservateurs et royalistes, jus
qu'à la
fin des espérances de ces der
niers.
Jusqu'en 1944, date où il disparaî
tra,
le Journal des débats conservera le ton volontiers austère - «débattiste» -qui a fait sa réputation.
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