Le handisport

« le sport n'est pas réservé aux seuls bien po�  ra
, École de vie en tant qu'elle permet un épanouissement personnel à partir de la fixation d'objectifs quantifiables à atteindre, l'activité sportive est aussi pratiquée par des hommes et des femmes atteints dans leur intégrité physique, que ce soit de naissance ou par accident Né au lendemain de la Seconde Guerre mondiale, le handisport s'est développé lentement en butte aux préjugés hostiles et la mauvaise conscience des bien­ portants.

Entrés par la petite porte dans les différentes fédérations, les handicapés ont ainsi dû attendre 1960 pour disputer leu�-
,propres jeux Olympiques.

Organisées tout d'abord dans l'ombre des grandes fêtes sportives, des compétitions handisport commencent lentement à être invitées lors des rendez-vous internationaux comme cela a été le cas au moment des championnats du monde d'athlétisme à Paris en 2003.

De même, en 2004, les jeux Paralympiques ont été organisés à Athènes trois semaines après les compétitions des spo� r, valides.

L'HISTOIRE DU HANDISPORT LA NAISSANCE EN CiRANDE-BRETA�NE • Un neurochirurgien britannique, Ludwig Guttman, qui s'occupe d'aviateurs devenus paraplégiques à la suite de blessures de guerre à l'hôpital militaire de Stoke Mandeville, près de Londres, décide de les occuper en leur proposant des activités physiques.

Il adapte les sports les plus populaires à la nature de leurs handicaps.

Les premières disciplines pour handicapés moteurs des membres inférieurs sont les jeux de balle à main comme le basket-bali et les sports de précision comme le tir à l'arc.

• En 1948, Guttman profite de l'engouement provoqué par le retour des jeux Olympiques, après douze ans d'Interruption due à la guerre, pour organiser dans son centre la première épreuve en fauteuil roulant LE DtvELOPPEMENT DANS LE MONDE • L'initiative de Guttman est suivie dans plusieurs pays occidentaux.

À partir des premières rencontres informelles naissent des rendez-vous organisés à mesure que les fédérations et les organisations plurisportives s'unissent au niveau régional, national, continental puis mondial.

• À partir de 1951 apparaissent dans plusieurs disciplines des championnats d'Europe, puis du monde.

• En 1960, les premiers jeux Paralympiques se déroulent à l'issue des jeux Olympiques de Rome.

Ils sont désormais organisés la même année que les JO et souvent dans les mêmes lieux.

à Tokyo (1964), à Tei-Aviv �;29 en Allemagne de l'Ouest (1972), au Canada (1976), à Arnhem (1980), aux États-Unis �;9* à Séoul (1988), à Barcelone (1992), à Atlanta (1996), à Sydney (2000) et à Athènes (2004).

LE DtvnoPPEMENT EN FRANcE • les débuts du sport pour handicapés ont lieu au sein de l'Association des mutilés de France, fondée en 1954 et remplacée en 1963 par la Fédération sportive des handicapés physiques de France.

• Membre du Comité national olympique et sportif français (CNOSF) depuis 1973, elle prend le nom de Fédération française handisport (FFH) en 19n.

• Actuellement la FFH s'occupe d'une quarantaine de disciplines sportives, dont les trente-deux inscrites au programme olympique �; pour le programme d'été et 13 pour celui d'hiver).

• Le nombre des licenciés est d'environ 14 OOO, Ie nombre des pratiquants s'élevant à 24 000.

HANDICAPS ET ÉQUIPEMENTS • la multiplicité des handicaps su�r, de manière naturelle ou accidentelle sont si nombreux et si différents que le handisport s'est trouvée dans l'obligation de classer les compétiteurs selon le degré du handicap en définissant les conditions physiques propres à la pratique sportive.

Celles-ci sont principalement de trois ordres : debout, debout guidé (pour les non-voyants et les malvoyants) et en fauteuil.

LES TYPES DE HANDICAPS • Il existe six types de handicap : -les paraplégiques, tétraplégiques et assimilés, qui pratiquent le sport en fauteuil ; -les amputés et assimilés qui, selon l'importance et le nombre d'amputations, pratiquent le sport debout ou en fauteuil ; -les personnes atteintes d'un handicap physique entraînant une perte fonctionnelle des membres supérieurs et/ ou inférieurs ; - les malvoyants et les non-voyants, qui sont le plus souvent guidés ; -les infirmes moteurs et cérébraux (IMC) qui, selon le degré de leur handicap, pratiquent la discipline en fauteuil ou debout ; -enfin, les personnes de petite taille.

• À l'intérieur de chaque type de handicap, les sportifs sont classés par catégorie de handicap de 1 à 5 points, selon la nature de leur cas.

LES tQUIPEMENTS Le fauteuil • C'est l'équipement le plus répandu.

le fouteuil de compétition consiste trois roues ; il doit être aussi solide que léger et résistant aux chocs.

Il est actionné par les mains, deux barres rondes en métal étant placées le long de la roue.

Le fauteuil est adapté à la nature du handicap et au type de pratique sportive.

Il est de ce fait particulièrement coûteux.

les compétiteurs en fauteuil sont obligés de porter un casque en raison des chutes fréquentes et de se munir de gants renforcés pour éviter les brûlures.

Les prothèses • Les protheses jouent le même rôle essentiel que le fauteuil pour les athlètes assis.

Elles sont utilisées par les athlètes debout.

Composées en matériaux composites (fibres de carbone.

aramide et Kevlar), elles ont pour fonction non seulement de permettre la pratique sportive, mais encore de restituer l'énergie dégagée par l'athlète.

• les spo� r, évoqués ci-dessous font partie des sports pratiqués aux jeux Paralympiques.

• Ils sont organisés et donnent lieu à de nombreuses compétitions tant au niveau local que national et international.

Pratiqués à un niveau certes moins élevé que les disciplines équivalentes destinées aux pratiquants " valides "· ces sports jouent un rôle dans la reconstruction des personnalités atteintes dans leur intégrité.

Ils ont pour but de permettre aux individus de développer des capacités physiques mais aussi morales et psychologiques.

-- -- ---------------- -sur piste et sur route - des sauts, -bouteur, longueur et triple saut - �-----' et des lancers - disque, javelot et poids.

• L'athlétisme est pratiqué par des handicapés appartenant aux cinq catégories.

les règlements sont adaptés aux différents cas, mais s'appuient sur ceux de la Fédération française d'athlétisme.

Ces adaptations concernent le déroulement des épreuves guidées pour les déficients visuels, les courses et les lancers en fauteuil roulant les poids des engins de lancer et l'ouverture des épreuves en fonction de la nature des handicaps.

• Cette discipline est pratiquée en fauteuil par des équipes de cinq joueurs présentant des handicaps différents.

Au niveau international, la somme des handicaps ne doit pas excéder 14 points (de 14,5 à 16,5 points au niveau national).

• Certaines adaptations sont apportées au règlement de la Fédération française de basket-bali.

Elles concernent la reprise de dribble et l'utilisation du fauteuil comme partie intégrante du joueur.

Le fauteuil doit absolument avoir une certaine hauteur d'assise et être doté de cales-pieds.

Aux jeux Paralympiques sont disputées une épreuve masculine et une épreuve féminine.

LA SOCCIA • Ce jeu de boules peut être disputé par des équipes mixtes et en double autant qu'en individuel.

• le principe est le même que le jeu de boules traditionnel.

Les boules sont toutefois de deux couleurs différentes, rouge et bleu.

LE dCIFOOT • le cécifoot est une adaptation du footiHI/1 aux déficients visuels.

Deux équipes de cinq joueurs s'affrontent sur un terrain aménagé de dimensions réduites -25 ou 30 m de large, 50 m de long.

Les buts font 5 m de large sur 2 m de haut Une partie se déroule en deux mi-temps de 20 min (malvoyants) ou de 25 min (non-voyants).

Certaines règles sont adaptées comme celles concernant le hors-jeu, les fautes collectives et le signalement des joueurs.

• le cécifoot se joue avec un ballon spécial, qui fait du bruit les limites du terrain sont également sonorisées par un cordon équipé de grelots.

L'équipe comprend également des joueurs voyants qui portent un bandeau.

Aux jeux Paralympiques, le cécifoot se joue par équipes de quatre joueurs et d'un gardien de but Les matchs durent 50 min, en deux mi-temps de 25 min.

aux handicapés physiques, le cyclisme touche également, depuis le début des années 1990,Ies handicapés des membres inférieurs avec le handbike.

Les non-voyants pratiquent le cyclisme en tandem.

• Les cyclistes individuels se répartissent en quatre classes en fonction du handicap.

les épreuves se déroulent sur des distances de 35 à 75 km.

• En tandem, les épreuves sont organisées par catégories d'âge et de sexe.

Leur nature dépend du niveau de déficience.

Les distances courues vont de 50 à 120 km.

• le hondbike est un engin à trois roues à propulsion manuelle.

Il se pratique sur des distances de 20 à 40 km.. »