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Le gouvernement par le peuple signifie-t-il nécessairement la liberté ?

Publié le 05/04/2024

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« Le gouvernement par le peuple signifie-t-il nécessairement la liberté ? le sujet suppose qu’il y a un lien entre le gouvernement par le peuple soit la démocratie et la liberté.

Il est important de s’interroger sur ses deux notions pour mieux en comprendre les principes et les concepts.

Le gouvernement désigne les institutions permettant aux groupes d'hommes souverains élu ou non d'exercer leur autorité.

Dans le gouvernement par le peuple, c'est le peuple qui est souverain.

On retrouve cette idée dans l'étymologie de la démocratie avec dêmos, « peuple » et kratos, « pouvoir ».

Elle est qualifié par Abraham Lincoln comme « le gouvernement du peuple, par le peuple, pour le peuple ».

Alors que la démocratie est souvent présentée comme un idéal politique synonyme de liberté et d'autonomie individuelle, certains soutienne que la démocratie majoritaire peut parfois entraîner des restrictions de la liberté, elle, définit par la capacité d'un individu à agir selon sa propre volonté, sans containte excessive ou oppression.

Ainsi, la démocratie, souvent présentée comme le régime politique le plus compatible avec les valeurs de liberté et d'autonomie individuelle, est-elle toujours garante de ces valeurs ? Quelles sont les limites de la démocratie pour qu’elle concorde avec la liberté ? Nous verrons dans un premier temps que la démocratie est un idéal politique notamment pour la liberté politique même si celle-ci semble parfois s’opposer à la liberté moral.

Finalement nous soutiendrons que la démocraties est limitée par des conditions spécifique pour assure la liberté qui est un concept individuelle. Dans sa conception idéale, la démocratie incarne les principes de liberté politique et de participations citoyennes.

En permettant aux citoyens de participer aux processus de décision et en garantissant le respect des droits fondamentaux, la démocratie est considérée comme le régime politique le plus proche de l'idéal de liberté politique. En effet, la démocratie permet l’autonomie des citoyens.

Le peuple qui participe et prend des décisions sur le pouvoir législatif, exécutif n’est pas subordonnée par un ou des individus qui choisiraient à sa place.

Elle permet ainsi l’autonomie de l’homme comme le pense Emmanuel Kant, étant donné que les individus ont la possibilité de participer à l'élaboration des lois et des politiques qui régissent leur société, ce qui leur permet de contribuer activement à la formation de la volonté générale.

Selon Kant, être libre ne se résume pas à faire ce que l'on souhaite, mais à agir en accord avec des principes rationnels que l'on se choisit.

On peut également se référer à la "Huitième Lettre" des Lettres écrites de la montagne de Rousseau.

Il définit la liberté comme "l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite", il cherche à démontrer qu'il est parfaitement possible d'être libre tout en obéissant, à condition que celui à qui l'on choisit d'obéir ne soit pas une personne extérieure.

Ainsi, la véritable liberté réside dans la capacité de l'individu à être autonome, c'est-à-dire à respecter uniquement les lois qu'il établit pour luimême. Nous pensons avec John Stuart Mill, que la démocratie, en permettant la participation de tous les citoyens à la prise de décision, garantit une plus grande protection des droits individuels et de la liberté politique.

Cela permet une très grande diversité des opinions politique ce qui permet d’avoir une meilleurs représentativité de la société.

En permettant à chacun de s'exprimer librement et de contribuer au débat public, la démocratie crée un environnement propice à l’évolution et à la confrontation des idées.

C’est essentiel pour encourager la réflexion critique qui fait barrière à la tyrannie.

Dans un extrait de son ouvrage intitulé "De la liberté" publié en 1859, il dit : "La forme d'autorité la plus souhaitable est celle de la majorité la moins nombreuse, pourvu qu'elle soit suffisamment grande pour imposer ses vues sur la minorité." Ainsi, cela illustre bien quand permettant la participation des citoyens, la démocratie garantit une plus grande protection des droits individuels et de la liberté politique Enfin, nous allons nous appuyer uniquement sur la pensée de Rousseau pour montrer que la démocratie favorise la liberté.

Pour Rousseau, les hommes doivent se soumettre à la volonté générale du peuple, c'est-à-dire à l'intérêt commun.

Prenons un exemple concret : imaginons qu’un homme possède un jet privé; son intérêt personnel est de continuer à l'utiliser malgré le réchauffement climatique, mais l'intérêt commun commande d'interdire ce genre de déplacements qui risquent à terme de détruire la planète.

Donc, finalement, si cet homme utilise sa raison, il doit se ranger du côté de l'intérêt commun, celui de toute la population. Pour Rousseau, se soumettre à sa raison, c'est cela la véritable liberté.

Donc, le contrat social rend libre les individus non pas au sens où ils sont libres de faire ce qu’ils veulent, mais au sens où ils se soumettent à la raison, donc à l’intérêt commun.

Rousseau affirme ainsi que « l'obéissance à la loi qu'on s'est prescrite est liberté ».

On retrouve donc une démocratie direct et non représentative comme on retrouve en majorité actuellement. Cependant, malgré les idéaux de liberté politique que la démocratie incarne, il est crucial de reconnaître ses limites dans la protection des libertés.

Dans certaines situations, la volonté majoritaire peut entrainer et à la suppression des droits et des libertés des minorités. En effet, la démocratie moderne encourage un système économique de type capitalisme. C’est un systèmes qui restent beaucoup plus bénéfiques aux riches et aux classes dominantes de l’époque et cela se fait généralement à l’instars des classes ouvrières et défavorisés.

Cela s’associe au concept de la démocratie bourgeoise ( en faveur des classes dominantes ) établie par Karl Marx.

Il voyait la démocratie bourgeoise comme un moyen pour la classe dominante de perpétuer son contrôle sur les moyens de production et d'exploiter le prolétariat.

Marx disait que le pouvoir politique était surtout utilisé pour défendre les riches, ce qui empêchait les pauvres d'être vraiment libres.

Il pensait que la seule façon de devenir vraiment libre était de renverser le système capitaliste et de mettre en place une société socialiste où tout le monde posséderait les usines et les terres ensemble.

Donc, pour Marx, la démocratie politique dans un système capitaliste ne donnait pas une vraie liberté, parce qu'elle profitait surtout aux riches et maintenait des structures qui exploitaient les travailleurs Par ailleurs, même si pour Marcuse, la démocratie tient son fondement dans la valeur de la personne humaine fondée sur sa liberté et son bonheur.

L’évolution au cours du temps de la démocratie a dévié de son objectif et de sa ligne de conduite initial.

C’est ce qu’il nomme « démocratie de masse ».

Il traduit cette notion en la définissant de société de consommation où tout est uniformisé, où les individus sont interchangeables, où les médias règnent sur les pensées.

L’individu est donc absorber dans la masse, la foule, il ne peut s’affirmer en tant que différent.

Ainsi dans cette société, l’individus se trouve privé de ses libertés qui sont étouffés dans la masse où tout est pareil.

Dans son œuvre L’Homme unidimensionnel, il développe cette démocratie de masse et affirme que « En même temps que la liberté est refusée, même sous forme d'éventualité, il y a un afflux de libertés dès que celles-ci renforcent la répression. La population peut tout à son gré briser le calme […] cette sorte de liberté est effrayante.

Elle est effrayante parce qu'elle correspond à un effort légal et organisé […], pour empêcher l'autonomie même dans une sphère de vie restreinte et modeste.

».

Cette démocratie de lasse empêcherait donc l’autonomie qui, comme nousss l’avons abordé, permet la liberté selon Kant. D’autre part, la démocratie met en.... »

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