Le génocide dans la littérature et le cinéma

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Le génocide dans la littérature et le cinéma Le sujet : Présentez une œuvre littéraire ou un film (documentaire ou fiction) de votre choix. I- L’Intérêt du film dans la construction de la mémoire du génocide • L’intérêt du film a été de reconstituer le passé. • C’est un documentaire donc il apporte / fournit des documents vrais. • Pour réaliser son film Resnais va se rendre sur place en Pologne à Auschwitz. • Pour le montage du film, Resnais alterne les prises de vue en couleurs et en noir et blanc. Il fait une distinction entre les couleurs : - En noir et blanc, c’est le récit et l’Histoire → les images d'archives d'époque qui décrivent l'abomination de la vie concentrationnaire. Images tirées des archives nazies : beaucoup de photos fixes et tirées des cinéastes des armées alliées qui ont ouvert et « nettoyé » les camps en 1945. - En couleur, c’est la charge d’empêcher la plaie de se refermer → images des camps laissés à l'abandon tournées en 1955 à Auschwitz. • Les images sont accompagnées de la lecture d'un texte de l'écrivain français Jean Cayrol, ancien déporté. Son commentaire évoque le monde de tous les jours des camps de concentration, la torture, l'humiliation, la terreur, l'extermination. Le commentaire s’adapte aux images avec beaucoup d’intelligence. • Pour Resnais, il était donc nécessaire de montrer ces images pour que les générations n’oublient pas ce qui s’est passé. On parle du devoir de mémoire. II- Le rôle de « Nuit et Brouillard » dans la construction de la mémoire du génocide • « Nuit et Brouillard »a été commandé par le Comité d'histoire de la Deuxième Guerre mondiale, organisme gouvernemental fondé en 1951, dont le but est de rassembler de la documentation sur la période de l’Occupation. • Les principaux objectifs de Alain Resnais étaient de décrire, de montrer l’impensable de la machine de mort, l’horreur des camps tout en répondant aux conditions de la commande qui a été passé. • Alain Resnais veut montrer aux gens la barbarie dont les nazis ont fait preuves afin qu’ils encrent dans leur mémoires la souffrance que les déportés ont pu endurer dans ces camps de concentration. • Nuit et Brouillard révèle bien l’ensemble des éléments de la vie quotidienne des camps. • L’impact que « Nuit et Brouillard » a pu avoir en 1956 → un enjeu capital dans cette mémoire des événements de la seconde guerre mondiale. • Le rôle du film a donc été de transmettre, de montrer ce qu’on ne savait pas de la 2nd GM, soit l’envers du décor. Les limites : • Le film réalisé dix ans après la fin de la guerre, donne la vision que l’on pouvait avoir du phénomène dans les années 1950. C’est pourquoi le film évoque « l’univers concentrationnaire », sans distinguer comme on le fait aujourd’hui les camps de concentration et les camps d’extermination et que le mot « Juif » n’est prononcé qu’une seule fois dans le film qui ne fait donc aucune distinction entre les déportés. Or aujourd’hui on reconnaît une spécificité au génocide des Juifs. Introduction : Nuit et brouillard est un film documentaire réalisé par Alain Resnais. D'une durée de trente‐deux minutes, le film a été supervisé par deux historiens de la déportation : Olga Wormser‐Migot et Henri Michel. Le texte a été écrit par un ancien déporté. Nuit et Brouillard tire son titre du nom donné aux déportés aux camps de concentration par les nazis, les NN (Nacht und Nebel, du nom du décret éponyme du 7 décembre 1941), qui semblaient ainsi vouloir jeter l'oubli sur leur sort.. Ce film a marqué la place de la Shoah en France... Problématique : Quels ont été son intérêt et son rôle dans la construction de la mémoire du génocide ? • L’œuvre d’Alain Resnais se situe dans cette première période de la mémoire de la déportation, où le choc de l’ouverture des camps est proche mais où l’on distingue encore mal l’ampleur et la diversité du phénomène. Conclusion : film de mémoire, Nuit et Brouillard est resté le documentaire de référence sur la déportation. Jouant tant sur la démarche historique que sur les aspects sentimentaux, l’œuvre d’Alain Resnais marque profondément son spectateur. L’accueil qu’il a pu recevoir à ce titre fut mémorable, c’est un chef d'œuvre car avec peu de moyens, en trente minutes, l'essentiel est dit : l'horreur du génocide, la survie et la mort, le temps qui passe et l'enjeu de la mémoire. Pour autant, il est clairement daté, s’inscrivant dans le contexte de cette année 1956 et de ses enjeux. A nous dés lors de mettre en évidence ceux‐ci, afin d’offrir au spectateur contemporain une vision complète de cette mémoire de la déportation si capitale.