Le général WeygandUn grand soldat quand même.
Publié le 17/05/2020
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«
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Un grand soldat quand même
«Si jamais la patrie est en danger, il fau
dra faire appel à Weygand», déclarait
Foch à la fm de sa vie.
Le maréchal
connaissait la valeur de son subor
donné.
Maxime Weygand,
né à Bruxelles le 21 janvier 1867, était lieutenant-colonel de cavalerie en août 1914 quand Foch le nomma chef de son état-major.
Il allait
rester, jusqu'à la victoire, son plus
proche collaborateur.
En
1920, il part
comme conseiller militaire en Pologne,
où l'armée rouge menace Varsovie.
En
1923-1924,
il est haut-commissaire au
Levant; en 1930-1931, chef d'état major général de l'armée, puis il devient
généralissime et vice-président du Con seil supérieur de la guerre de 1931 à
1935.
Défenseur passionné des vertus
militaires,
il est reconnu comme l'héri
tier spirituel de Foch, mais, bien que dé cidé à «ne pas faire de politique», son
intransigeance inquiète les parlementai
res de gauche.
Gamelin, moins brillant
mais meilleur républicain, lui est préféré
comme généralissime.
En août 1939, Weygand, rappelé au
service, est nommé commandant
en chef du théâtre d'opérations en Méditer
ranée orientale (T.O.M.O.).
Il demande
avec insistance une opération alliée dans
les Balkans et sur les puits de pétrole du
Caucase.
Mais, le 10 mai 1940, les Alle mands prennent l'offensive à l'ouest.
Le front français est enfoncé et, le 19 mai, Paul Reynaud appelle Weygand, revenu de Beyrouth, pour remplacer Gamelin.
Il trouve une situation gravement com
promise.
Le général établit son plan de
1867-1965
bataille, mais, malgré ses efforts, les der
nières chances d'arrêter l'avance alle mande s'évanouissent.
Le 12 juin, il doit
donner l'ordre de repli général et, esti
mant déshonorante une capitulation, il suggère, en accord avec le maréchal Pé tain, une demande d'armistice.
Ministre de la Défense dans le gouver
nement du maréchal Pétain, le général
cautionne les idées qui deviendront
celles de la «Révolution nationale».
En
septembre 1940, Pétain l'envoie à Alger
comme délégué général et commandant
en chef en Afrique du Nord.
Opposé à
la «dissidence gaulliste» mais passion
nément hostile aux nazis, Weygand
camoufle du matériel militaire, réorgani
se ses forces qui passent de 7 5 000 à 127 000 hommes et prépare la future armée
d'Afrique.
Les Allemands, sentant le danger, exigent son rappel et l'obtien
nent le 20 novembre 1941.
Enlevé par
un commando de SS le 12 novembre
1942, transféré à Garlitz, puis au châ
teau d'Itter, il est libéré par les Améri
cains le 3 mai 1945, puis arrêté en Fran
ce le 7, sur ordre du gouvernement pro
visoire de la République française.
Mis en liberté provisoire le 9 mai 1946 et dé féré à la Haute Cour, il bénéficie d'un
non-lieu.
Il meurt à Paris, le 28 janvier
1965.
Illustration: Le général Weygand, extrait de
«L'Illustration» · Photo Tallandier © 1980, Edito&rvice S.A., Genève, et Lib.
J.
Tallandier, Paris Imprimé en Italie 16 305 28·18
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