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Le futur est-il contingent ?

Publié le 27/02/2008

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  II Les enjeux implicites de la notion de postériorité   Ainsi le futur n'est jamais qu'un outil méthodologique qui permette de désigner les mouvements à l'oeuvre dans le réel. Ceci étant posé, quel intérêt y a-t-il à mener une réflexion sur le futur en tant qu'objet en soi ? C'est évidement que la pensée d'une postériorité nécessaire ou contingente n'interroge pas la notion même mais se rattache à une réflexion plus générale articulée autour de la pensée du destin. La pensée de Leibniz se confronte précisément à cette problématique : en effet, Leibniz ne conçoit pas d'action humaine autrement qu'au moment de son actualisation. De cette façon, il n'existe pas de pêché 'originel', l'individu n'est damné que dans la répétition de sa mauvaise action. Il détermine en cela une attitude moderne énoncée notamment par Malraux selon laquelle ce n'est qu'à la mort de l'individu que ses actes se changent en ce qu'on appelle le « destin » de cette personne.    III La liberté   De cette manière, la question de déterminer la nécessité et la contingence peut se réduire à un rapport entre fatalisme et déterminisme, dont la pensée stoïcienne s'est fait l'écho. Considérer l'avenir comme le produit d'une nécessité extérieure à l'individu, ou tempérer l'arbitraire des évènements à venir par la reconnaissance d'une volonté de l'individu, c'est-à-dire de la possibilité de déterminer le déterminisme réduit ainsi la question de la contingence à celle des processus de naissance de la volonté. Chez Sartre notamment, le statut ontique du mot futur détermine une attitude existentielle. En effet, l'argument selon lequel la volonté individuelle est sans prise sur le désir qui la crée et la domine, se révèle sans objet dès lors qu'on situe l'identité du sujet en amont de sa conscience.

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