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Le fondamentalisme islamiste : un nouveau conflit entre le matérialisme et le retour aux valeurs religieuses

Publié le 26/03/2019

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Le fondamentalisme islamiste : un nouveau conflit entre le matérialisme et le retour aux valeurs religieuses

Depuis février 1979, date à laquelle le clergé schiite réussit à instaurer en Iran une théocratie par le biais de la révolution islamique menée par l'ayatollah Ruhollah Khomeyni, un spectre plane sur tout le monde occidental : celui du fondamentalisme islamique, considéré comme une insurrection contre la modernité et un retour au Moyen Âge.

Depuis les années 70, l'activisme de l'Islam résultant de différents signes avant-coureurs (islamisme, intégrisme, fondamentalisme), et le retour à la religion qui en découle pour dicter le comportement individuel, l'ordre social et l'orientation politique, confère de plus en plus une dimension islamique aux conflits qui éclatent dans les régions du monde arabe. Dans quelques pays, les adeptes de l'islamisme provoquent ouvertement le régime en place : c'est ainsi qu'en octobre 1981, des militaires musulmans intégristes, liés aux Frères musulmans, assassinent le président Anouar el-Sadate ; leur combat contre le régime s'apparente à une guerre civile depuis 1992. Au Soudan, le Front National Islamique (FNI) parvient au pouvoir par le biais d'un putsch organisé par des officiers fédérés. En Algérie, les représentants du Front Islamique du Salut (FIS) remportent, lors des élections parlementaires de décembre 1991, 48 % des voix selon les sources officielles (cependant contestées), et se seraient emparés du pouvoir de façon légale si l'armée et le

 

gouvernement ne l'en avaient pas empêché, ce qui déclenche une guerre civile sanglante. Dans les zones palestiniennes auto-gérées et en Israël, les activistes militants du Hamas et du Jihad islamique au Liban, le Hezbollah schiite militant, essaient d'interrompre le processus de paix au Proche-Orient, enclenché en septembre 1993.

 

Le conflit entre l'État, la société et le mouvement islamique ne se déroule pas partout de façon violente. En Jordanie, les islamistes reconnaissent expressément la maison royale hachémite ; au Pakistan, au Yémen et en particulier en Turquie, où le parti turco-islamiste du Refah représente la fraction la plus forte lors des élections parlementaires de décembre 1995 avec 21,3 % des voix, ils prennent part au jeu politique.

 

le combat des cultures. Si pendant les années 80, la montée du fondamentalisme est considérée comme « une insurrection contre la modernité » et « un

 

retour au Moyen Âge », depuis le début des années 90, on travaille partout vigoureusement à la création d'une nouvelle image de l'ennemi sous forme du fondamentalisme islamique.

« Depuis la révol ution islamiste en Iran, les femmes armées font partie du paysage quotidien.

A l'occasion de l'anniversaire de la guerre du Golfe entre l'Iran et l'Iraq, qui a coûté la vie à un million de personnes entre 1980 et 1988, des associations de femmes armées défilent dans les rues de Téhéran.

aucun groupe alternatif capable de repr endr e les cho ses en main dans un processus de rénovation des systèmes, car les group ements d'opp osition (natio­ nal istes, sociaux-démo crates, libéraux) sont dans la plup art des États la première cible de la répression et sont donc trop fai bles pour représenter une vérita ble alternative aux régimes en place.

Il reste donc simple ment les islamistes et leur in frastructure, leur intégrité personnelle, auxq uels on peut reprocher un comportement vénal, proche de celui du gouvernement.

D'autre part, ce qui est essentiel pour la mobil isation des masses, ce sont les formes de la protestat ion des islamis tes.

Dans de nombreux cas, la religion, et en par ticulier ses formes d'expr ession, fonc tionne comme un véhicule de protestat ion.

Semblable au rôle de l'Église cath olique et évangélique en Europe de l'E st et en Europe centrale lors de l'intro­ duction des > de 19 89, une instrume ntalis ation de la religion dans le monde islamique se conçoit aisément dans la mesure où le domaine de la religion reste dans ces É tats to talitaires une chose sacrée et inviolable et parce qu'elle offre aussi l'unique langue dans laquelle on puisse s'exprimer impunément.

Inévitablemen t, l'islam est considéré comme l'alternativ e, la solution à la pauvreté, à la dépendance et à une mauvaise évolution.

Seul le reto ur à l'islam et l'appl ication de la charia, loi canonique régissant la vie religieu se, politiq ue, sociale et indivi­ duelle peut, selon le message, surmonter les problème s, mettre en place une justice so ciale et ren dre aux musul mans leur dign ité.

L'islam est-il la solution ? Pendant un moment, il a semblé que les islam istes réussissaient en Iran pour la première fois à compt abiliser de vastes succès dans la li mite de leur s objectifs fixés.

L'évolution ju squ'à ce jour montre cependant qu'il n'est pas possible de reconn aître en quoi doit consister , restent lettre morte, et 17 ans après la révo lution, la moitié de la population iranienne vit en dessous du seuil de pauvreté.

Comme les groupemen ts fondamen­ tal istes islamistes ne sont pas en mesure, jusqu'à présent, de mener à bien les solu­ tions proposées et de désamorcer les crises socio-éco nomiques à l'origine de la nais­ sance de ces mouveme nts, ils vont perdre de la crédibilité en tant qu'alternative aux structures > et donc échouer.

Il s'agit aussi d'essayer de réunir par les mouvemen ts panislam istes une commu­ nau té englob ant tous les musulmans (oumma).

Car, en observant les choses de plus près, le > a ten­ dance à s'effr iter.

L'occupation du Koweït par l'Iraq et les intérêts nationaux en jeu entraînent la participation de plusieurs É tats arabes à la coalition de guerre.

En 19 91 , cette tendance s'est précisée, de même que l'abonda nce de confl its de système au sens du monde islamique.

Il semble que la vision d'une restauration du cosmopolitisme islamique sous forme de l'oumma reste une utopie.

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