le féminicide
Publié le 20/05/2024
Extrait du document
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Le féminicide
Le féminicide c’est le meurtre d’une femme au simple motif qu’elle soit un femme, quel que
soit son âge et quel que soit le contexte.
L’OMS classe les féminicides en quatre catégories :
Le féminicide intime commis par un époux ou un compagnon, actuel ou ancien.
Le crime d'honneur : une femme ou une fille tuée par un membre de sa famille
parce qu'elle a commis ce qui est perçu comme une transgression, sexuelle ou dans
son comportement.
Le féminicide lié à la dot : il est commis sur la future mariée par sa belle-famille,
du fait d'un désaccord entre les deux familles autour de la dot.
Le féminicide non-intime commis par une personne qui n'est pas en relation avec
la victime.
Comment le féminicide est-il perçu en Tunisie.
Nous verrons dans un premier tant l’histoire
de Refka Cherni la victime d’un féminicide, Amira la survivante et Souad victime et coupable.
Nous passerons ensuite au traitement médiatique du féminicide en Tunisie.
Refka Cherni est victime d’un féminicide commis par son mari, le 9 mai 2021, au Kef.
Agée de 26 ans, marié depuis presque 3 ans et mère d’un enfant, elle a été tuée par 5 balles.
Son mari était un ami de son frère, il travaillait à la garde nationale.
Refka l’avait épousé par
amour, malgré son caractère agressif.
En 2020, à la suite de la crise économique engendrée
par la COVID-19, Refka perd son travail de secrétaire au cabinet d’avocat.
Elle subit dès lors
une violence économique.
Son mari ne subvenait pas aux besoins de sa femme et de son
enfant.
Elle continuait pourtant à le défendre auprès de sa famille malgré les violences
verbales, économiques, physiques qu’il lui faisait subir.
Elle cachait tous ces problèmes par
peur de son conjoint mais aussi par peur du regard de son entourage.
Le vendredi 7 mai
2021, Refka porte plainte contre son mari car elle n’arrivait plus supporter la violence dont
elle était victime.
Son conjoint, en état d’arrestation, la menace : « tu retires ta plainte ou je
t’égorge » disait-il.
Refka renonce à poursuivre son agresseur « pour l’intérêt de leur enfant »
et par peur.
Mais, une fois libre, il ne lui donne aucune chance de survivre.
Il commet le
féminicide le dimanche 9 mai.
Selon les témoignages des proches de la victime, celle-ci
s’était plainte à plusieurs reprises de la violence de son époux mais – étant un agent de la
Garde nationale – ses collègues ont toujours su le protéger contre la loi.
L’affaire malgré sa
gravité et son urgence à durait 7 mois : l’assassin admet enfin son crime.
Cependant,
seulement 20 jours après la mort de leur fille, la famille de Refka est invitée au programme
télévisé « les 4 vérités ».
Les médias ont profité de la vulnérabilité psychologique des proches
de la victime, et ont diffusé des messages vocaux violant l’intimité de Refka.
Cette situation
nous à nous demander : la justice souhaité-elle vraiment punir les auteurs de féminicide ? Le
sujet est-il vraiment pris aux sérieux ?
Amira, âgée de 29 ans subit un mariage traditionnel sans amour à cause de la pression
sociale et familiale dont elle était victime.
C’était un professeur, Amira le croyait donc cultivé,
mais c’était une fausse croyance : les agresseurs sont partout.
Avant leur mariage, il avait dit
à sa future femme qu’il voulait « vérifier sa marchandise ».
Il pensait qu’Amira lui appartient
et la considérait comme un objet.
Suite à ces propos aberrants, la jeune femme décide
d’annuler son mariage, mais elle finit par céder car son entourage la laisse comprendre
qu’elle était fautive.
C’est ce qu’on appelle l’inversion des responsabilités.
La nuit de leur
noce, Amira refuse l’acte sexuel à cause de ses menstruations.
Son mari se fâche se disant
« priver de ses droits » inscrits dans le devoir conjugal qui définit le mariage comme un
contrat de fornication.
Durant 16 ans de mariage, Amira subissait des violences sexuelles,
verbales, physiques, psychologiques et économiques de la part de son mari.
Elle ne travaillait
plus et il ne lui donnait que 10 dinars par jour pour subvenir aux besoins de toute la famille.
Même leurs enfants étaient victimes de violence.
Mais Amira ne disait rien, à cause du Leit
Motiv : rester pour les enfants.
Après une dispute traumatisante, suite à laquelle le sang
coulait sur les murs et le visage d’Amira avait été endommagé, elle décide enfin de déposer
une plainte, mais en vain.
Amira en avait déposé 10 et avait demandé le divorce mais les
policiers n’ont pas effectué leur travail correctement et sa demande a été refusé.
Amira
n’avait pas pris sa justice alors que les violences étaient inscrites sur sa peau et son mental.
Elle prend enfin la ferme décision de quitter le foyer conjugal et de s’enfuir avec ses enfants.
Près de la moitié des femmes qui ont tué leur mari sont des victimes de violences
conjugales.
D’après....
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