Le fait d’avoir bonne conscience est-il moral ?
Publié le 26/12/2021
Extrait du document
«
La conscience désigne en même temps la connaissance de soi, ce qui nous
permet de dire « je », et la conscience morale, celle qui juge mes actions et celles
des autres selon le bien et le mal.
Ainsi la bonne ou mauvaise conscience tombe
donc dans le domaine de la morale.
Avoir bonne conscience, c’est le fait que nos
actes soient en adéquation avec notre perception du bien.
Néanmoins, cette bonne
conscience peut être également mauvaise.
Par exemple, est-ce que si on agit de
manière intéressée pour se donner bonne conscience, est-ce que c’est toujours un
acte moral ? Le fait d’avoir bonne conscience est-il moral ? Si la bonne conscience
semble être morale, nos actions qui en découlent ne le sont pas forcément.
Finalement, la morale serait dans la mauvaise conscience.
La bonne conscience nous parait être morale.
Tout d’abord, nous avons tous une notion du bien et du mal qui guide nos
actions.
Pour avoir bonne conscience, nous essayons de faire des actions que nous
jugeons bonnes : aider des personnes dans le besoin, faire du bénévolat, faire des
dons à des associations, etc.
Cela semble être le but auquel tendre : la morale serait
ici notre juge intérieur, auquel on ne pourrait échapper.
Dans la Bible, Caïn tue son
frère Abel, et est ensuite poursuivi par la conscience de sa faute.
Elle prend la forme
d’un œil, qui le regarde quoiqu’il fasse pour essayer d’y échapper.
La conscience est
donc synonyme ici de morale, et donc de perception du bien et du mal.
Cependant, il faut souligner que cette notion du bien et du mal, donc notre
morale, n’est pas innée : on l’acquiert tout au long de notre vie.
C’est le principe du
relativisme culturel.
C’est l’idée que les croyances, coutumes et principes moraux
sont différents selon les cultures.
Ce qui est considéré comme moral dans une
société ne le serait pas forcément selon ce principe dans une autre société.
La
morale ne serait donc pas universelle mais propre à chacun, qui se construit au fur et
à mesure de nos expériences et de nos apprentissages.
Si nous partons du principe que la bonne conscience est acquise, nos actions
ne suivent pas forcément cet idéal moral.
Notre morale se base donc sur des choses que nous avons appris au cours
de notre vie, Néanmoins, si ces choses sont finalement immorales, ou que nous les
jugeons immorales, nous prenons le risque de ne pas respecter notre conscience.
Dans ce cas, nous ne nous basons plus sur notre acquis mais sur notre propre
conscience qui va juger de l’immoralité ou non de nos actes.
Dans La République de
Platon, l’allégorie de l’anneau de Gygès raconte l’histoire de Gygès, qui trouve un
anneau le rendant invisible.
A partir de là, sachant qu’il ne sera pas pris quoiqu’il
fasse, c’est uniquement sa conscience et sa morale qui le guident.
Mais finalement, il
tue le roi et séduit la reine, ce qui nous montre que la conscience est le dernier.
»
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