Le don
Publié le 08/12/2021
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DM terminal ES
PHILOSOPHIE
DISSERTATION
PEUT-ON EXIGER QUELQUE CHOSE EN CONTREPARTIE D'UN DON ?
« Qu'il est plus doux de donner que de recevoir » d'Épicure.
Il est plus facile de donner puisqu'il s'agit d'une générosité issu de l'expression de ses sentiments.
Le don est une hiérarchisation des individus , c'est à dire le donneur donnera un cadeau et le receveur aura donc l'envie d'être redevable, par exemple lorsqu'un individu invite un ami au restaurant, l'ami l'invitera à son tour au restaurant. Donc une relation d'échange se tisse entre ces 2 individus.
Pourtant la notion d'échange se sépare de la notion de don.
La question qui s'impose est donc la suivante, peut-on exiger quelque chose en contre partie d'un don ?
Mais ce don ne serait il pas un moyen d'échange ? Cependant, il y a t'il une différence entre le don et l’échange ? Est-il vraiment possible de donner sans recevoir ? Et donc plus facile de donner que de recevoir ?
Nous nous intéressons donc à savoir dans un premier temps, quelle est la différence entre le don et l'échange mais aussi dans un second temps, si le fait d'exiger quelque chose en contrepartie d'un don n'est pas une forme enracinée dans la société . Enfin, nous nous demanderons dans un troisième temps de notre analyse, si le don n'est pas une notion de liberté qui peut être partager et si l'exigence implicite de tout don n'est pas en réalité celle d'une reconnaissance de supériorité
Quelle est la différence entre le don et l'échange ? Le don c'est ce qu'on abandonne à quelqu'un sans rien recevoir de lui en retour comme par exemple une association de don d'argent ou encore un don de vêtement. L'échange c'est l'opération par laquelle on échange des biens ou des personnes comme lors d'un troc. Deux acteurs vont échanger des biens. Un échange peut être au pluriel, commercial, politique ou économique.
Le don est donc un cadeau d'un individu destiné à être donné à un autre individu sans que celui-ci donne un retour tandis que l'échange repose sur l'idée de transaction de deux ou plusieurs parties ,où l'un donne quelque chose et reçoit en retour quelque chose de l'autre, et réciproquement.
Ici l'expression don s'oppose donc à l'échange mais le don ne serait-il pas un moyen d'échange ? Ou tout simplement serait-il une ambivalence sociétal ?
Mais finalement « Savoir donner peu le savent, c'est le secret du bonheure » d'Anatole France .
Mais est-il vraiment possible de donner sans recevoir ? Dans notre société , l'action d'échanger est ancrée dans les normes et les valeurs, comme nous pouvons le voir avec la politesse ou plus précisement le langage, est un moyen d'échange de communication entre les individus. C'est à dire la relation dans la vie des hommes en société et leur comportement indiquent qu'il est par exemple important de dire bonjour le matin (Cela est une forme de politesse) il y a un échange verbale.
Ou pour le dire autrement, l'homme n'est ainsi pas habitué et pas éduqué pour donner sans recevoir. L'échange est une régle initié par la société selon Marcel Mauss (intitulé Tryptique) où l'on se sent obligé lors d'un don , de recevoir et de rendre le présent.
La hiérarchisation est donc mise en évidence dans la société. Nous pouvons voir que Marcel Mauss (1872-1950) « Pére de l'anthropologie française » des scienses sociales et humaines exprime et évoque cette idée de la surrencherisation de l'invitation, dans son « essai sur le don » paru en 1923 dans l'année sociologique, où il prend l'exemple de deux clans qui échangent . L'un des deux clans finit par ne plus échanger . Il indique la supériorité que provoque l'échange lors de son arrêt. On peut donc dire que c'est une forme d'égoîsme individualiste qui se caractérise par le fait de « donner le plus donc être le plus fort ».
Est-il donc plus facile de donner que de recevoir ? Donner sans contrepartie n'est pas inscrit dans la société individualiste. Recevoir sans avoir l'impression d'être redevable ? Ceci existe pourtant puisque par exemple, un cadeau est un plaisir d'offrir .
Le don permet l'expression de ses sentiments pour une personne. Si cette notion de liberté dans le don est une notion de partage, c 'est donc une liberté de donner ce que l'on veux ? La liberté d'offrir sans attendre un retour est une liberté de donner ce que l'on veux .Voyons comme dans l'exemple d'une personne qui posséde un paquet de biscuit avec trois biscuits et ne decide que d'en donner un à son ami .
Si on a le droit d'offrir ce que l'on veux le receveur ,aussi, à le droit d'être épargné d'une dette.
Pour conclure, on ne peux pas exiger quelque chose en contrepartie d'un don puisque le don semble davantage tourné vers autrui : il est le signe d'une génériosité, d'une bienveillance ou d'une volonté de faire plaisir. Nous pouvons prendre l'exemple de L'abbé pierre qui est une référence forte lorqu'il s'exprime et dit « On n'est jamais aussi heureux, que dans le bonheur qu'on donne. Donner c'est recevoir » Servir : parole de vie, 2005 . Mais on peut exiger quelque chose en contrepartie d'un don ,qui est généralement une exigence implice dans la société. Un exemple, la donnation d'argent du à la reconstruction de Notre Dame de Paris fait en début 2019 et aujourd'hui déclaré comme étant non benéfique aux impots pour les donneurs, par conséquence, la majorité des donneurs se sont retirés. On peux indiqué que le « Grand don fait juge aveugler » proverbe français, le dictionnaire des proverbes et idiotismes français 1827.
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