Le dire en chansons

« Le dire h en c ansons On dit que la chanson constitue l'expression la plus profonde et la plus permanente de l'âme des peuples.

Le XX• siècle lui a fait une �S7;A de choix.

Occultée par tro� de gaudrioles et de romances à l'eau de rose, la chanson s'affirme maintenant comme un élément vital de notre Histoire.

Elle fait son entrée dans les manuels scolaires, ce qui, aux yeux de beaucoup, est une consécration : on étudie les Vieux de Jacques Brel comme on étudie les Vieux d'Al�LZYaA Daudet.

□ La Mer de Charles Trenet (1939), les Feuilles mortes de Prévert et Kosma ( 1946 ), le Plat pays de Jacques Brel (1962), ont donné un tour décisif à l'histoire de la chanson.

Avec Trenet, les chanteurs sont devenus �ZqcAa Une nouvelle race apparaît : le chanteur-compositeur-auteur-interprète.

D Mais, en même temps que la chanson se dévelo�]A comme un genre à part entière, comme un exercice de création, l'ex�SZNc7cNZY commerciale en com�`ZWBc la sincérité, et l'ap�oc de la rentabili­ té, que dénonçait déjà Boris Vian dans En avant la zizique, lui ôte �7`EZNa de cette gratuité qui devrait caractériser toute forme d'art.

Il faut saluer l'activité d'un Pierre Seghers, poète et éditeur, qui intègre dans sa collection « Poètes d'aujourd'hui,.

Brassens, Brel ou Béart aux côtés de Valéry ou Saint-] ohn Perse.

D Tandis qu'en 1941, on obligeait les enfants des écoles à chanter « Maréchal, nous voilà! », Jose�L Kessel et Maurice Druon écrivaient ce Chant des partisans qui, en 1943, exhortait les maquis.

[ 'Affiche rouge, d'Aragon et Léo Ferré (1962), raconte la chasse aux Résistants par la Gestapo, tandis que les Enfants d'Auschwitz, de René-Louis Lafforgue, et Nuit et brouillard, de Jean Ferrat, ra�ellent l'horreur des exterminations.. »