Le devoir (résumé de cours)

« Le devoir L'essentiel du cours Le devoir, c'est ce que je dois faire, que cela me plaise ou non.

Nos devoirs semblent donc être des entraves imposées par la société : nécessaires à la vie en commun, ils limitent notre liberté.

Mais le devoir relève-t-il vraiment de la contrainte ? Le devoir� est-ce d'être utile ? • Est-il sage d'être juste, si l'injustice est à mon avantage ? Dans le Gorgias, Calliclès affirme qu'il vaut mieux commettre l'injustice que la subir.

Pour Platon, c'est une erreur : plutôt que d'être emporté par le désir, mieux vaut prendre soin de son âf!l_�- Selon les stoïciens, le sage sait qu'il est impossible de changer ce qui ne dépend pas de nous; ce qui dépend de nous en revanche, c'est de nous-Libérer de la tyrannie des désirs.

-- • le parricide, crime odieux chez les Romains, était toléré ailleurs : chaque socié­ té semble déclarer bien ce qui lui est utile.

C'est la thèse-utilitariste dé Bentham : les droits et les devoirs définissent les actions favorables au bonheur du plus grand nombre, c'est-à-dire aussi au mien.

C'est donc l'égoÎsmeb1eiîco�lrK| de chacun qui fonde la morale et assure le bonheur de tous. Le devoir, pureté de l'intention ------- • Pour Kant, les utilitaristes confondent mor� et utile : mentir peut être utile, mais ne sera jamais moral.

La thèse utilitariste confond l'effet produit et l'intention : mon action est immorale si mon intention est égoïste, même si ses conséquences sont utiles pour autrui. • Une volonté qui se soumet au désir n'est pas libre : je suis libre quand j'agis non par intérêt, mais par devoir, quand je fais ce que ma raison -me dicte.

Mon devoir, c'est donc d'agir conformément à la [oi morale qui veut que la maxime de mon action (son intention} puisse être universalisée sans contradiction. Le devoir ne contraint pas, il oblige • Mais parce que je suis libre, je peux toujours faire passer mes intérêts avant mon devoir ; c'est pourquoi la voix de la raison prend pour moi la forme d'un impératif catégorique : il me faut agir par pur respect pour ce que la raison me dicte, et ne tenir aucun compte de mes intérêts particuliers.

Sinon, mon action sera au mieux extérieurement conforme au devoir, mais pas morale. • Pour Rousseau, la force me prive de ma liberté en s'imposant à moi de l'exté­ rieur; elle me contraint, mais je ne lui reconnais pas de légitimité.

Or, dit Kant, la loi morale m'oblige : je sais qu'elle est légitime ; elle me libère de la tyrannie du désir et me hausse jusqu'à l'universel.. »