Le désastre de SedanLe glas du second Empire.

« 1 / 2 Le désastre de Sedan Le glas du second Empire L'armée rassemblée par Mac-Mahon au camp de Châlons représente l'ultime espoir de l'Empire face aux Allemands.

Mais à Paris, la colère gronde devant tant de défaites et, contre tout bon sens, le maréchal reçoit de Palikao, le nou­ veau ministre de la Guerre, l'ordre de secourir Bazaine qui s'est laissé enfer­ mer dans Metz: «Si vous abandonnez Bazaine, la révolution est dans Paris», écrit le ministre.

Accompagné de l'empereur qui s'est dessaisi du commandement suprême, Mac-Mahon se met en marche.

L'opéra­ tion, qui exigerait rapidité et discrétion, est annoncée dans la presse; l'armée se traîne; les Allemands lui barrent la rou­ te, l'obligeant à marcher vers le nord avant de l'encercler dans la cuvette de Sedan.

Cette place est une souricière: des hau­ teurs l'environnent de toutes parts.

Mac­ Mahon dispose de 120000 hommes et de 350 canons face à 250000 Alle­ mands et 600 canons.

La bataille s'engage le 1er septembre à 4 heures du matin.

Les Bavarois franchissent la Meuse au sud-est de Sedan et attaquent le village de Bazeilles.

Le combat est furieux; on se dispute le bourg maison par maison.

Mac-Mahon, blessé, doit abandonner le commandement à Ducrot.

Le maréchal voulait effectuer une percée à Bazeilles; Ducrot décide de changer de tactique et de briser l'étau allemand à l'opposé, en direction de Mézières.

Mais le général Wimpffen fait valoir une lettre de Pali­ kao qui lui confie le commandement en 1er septembre 18 70 cas de défaillance de Mac-Mahon.

L'ar­ mée change à nouveau de chef et de tactique.

Wimpffen veut en effet repren­ dre l'offensive au sud-est.

Ces pirouettes sèment la confusion parmi les troupes.

Bazeilles tombe vers 10 heures.

L'armée est bientôt complètement prise sous le feu des pièces allemandes qui se postent sur les hauteurs.

Pour rompre l'encercle­ ment, Wimpffen fait donner la cavalerie; par trois fois, les charges se brisent sous les salves meurtrières des fantassins prussiens.

Devant tant de bravoure, le roi de Prusse se serait écrié: «Ah! les braves gens!» Pris au piège, les Français sont décimés; toute résistance devient inutile.

Vers 3 heures, Napoléon fait hisser le drapeau blanc, puis il écrit au roi de Prusse:. »