Le critique Sainte-Beuve a écrit (Nouveaux Lundis, tome IX, 7 décembre 1864) : « Où est-il le temps... où l'impression de la lecture venait doucement vous prendre et vous saisir?... Heureux âge, où est-il? et que rien n'y ressemble moins que d'être toujours sur les épines comme aujourd'hui en lisant, que de prendre garde à chaque pas, de se questionner sans cesse, de se demander si c'est le bon texte, s'il n'y a pas d'altération, si l'auteur qu'on goûte n'a pas pris cela ailleurs, s'il
Publié le 10/06/2020
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Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Le critique Sainte-Beuve a écrit (Nouveaux Lundis, tome IX, 7 décembre 1864) : « Où est-il le temps... où l'impression de la lecture venait doucement vous prendre et vous saisir?... Heureux âge, où est-il? et que rien n'y ressemble moins que d'être toujours sur les épines comme aujourd'hui en lisant, que de prendre garde à chaque pas, de se questionner sans cesse, de se demander si c'est le bon texte, s'il n'y a pas d'altération, si l'auteur qu'on goûte n'a pas pris cela ailleurs, s'il a copié la réalité ou s'il a inventé, s'il est bien original et comment, s'il a été fidèle à sa nature, à sa race... et mille autres questions qui gâtent le plaisir, engendrent le . doute, vous font gratter votre front, vous obligent à monter à' votre- bibliothèque, à grimper aux plus hauts rayons, à remuer tous vos livres, à consulter, à compulser, à redevenir un travailleur et un ouvrier enfin au lieu d'un voluptueux et d'un délicat qui respirait l'esprit des choses et n'en prenait que ce qu'il en faut pour s'y délecter et s'y complaire! Epicurisme du. goût, à jamais perdu, je le crains. » Vous commenterez et, au besoin, vous discuterez ce passage. Ce document contient 1500 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format pdf sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en Littérature.
Surtout on n'oubliera pas que le hut dernier de tous les travaux critiques et érudits est le plaisir raffiné et humain d'un lecteur, non sans doute d'un lecteur « voluptueux » et« délicat, qui respirait l'esprit des choses. et n'en prenait que ce qu'il en faut pour s'y délecter et s'y complaire », mais d'un lecteur qui, après n'avoir pas reculé devant un certain effort pour approfondir les'problèmes, sait se laisser aller à une communion humaine avec l'uvre qui peut l'émouvoir.
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