le crapaud

« Le Crapaud Tristan Corbière (1845-1875) intro : Tristan Corbière, poète français proche du symbolisme, figure du « poète maudit ».

Dès ses 14 ans , un rhumatisme articulaire commence à le tourmenter, l'empêchant de vivre une scolarité correcte, il devient marginal.

Cela le pousse à de longues lectures de Musset, Hugo ou encore Baudelaire.

Il change son vrai nom (Edouard-Joachim) pour Tristan, plus évocateur : « triste en corps bière ».

Il fait paraître à son compte d'auteur son unique recueil poétique Les Amours jaunes en 1873.

Sa vie est solitaire et brève, et n'obtient aucune reconnaissance de son vivant.

Il utilise la laideur dans sa poésie pour nous livrer un autoportrait touchant du ressenti de sa propre existence.

Le Crapaud en est un exemple même, en effet on a une structure étonnante qui porte à confusion. 1°)Une situation déroutante : - trace d'un dialogue sans avoir les noms des personnages, manque de lisibilité de la ponctuation -l'espace présenté constitue un décor étrange : froideur doublé d'une impression d'étouffement due à l'absence de lumière et un décor semblant faux comme un décor de théâtre, la nature paraît factice. 2°)Une forme déroutante un poème qui prend à revers la tradition : - un sonnet à l'envers du coup quelque chose de déroutant au niveau des rimes -un intrus s'est glissé dans le dernier quatrain : une ligne de point - une ponctuation excessive pertubant la lecture du texte pour la compréhension du dialogue mais surtout en cassant complètement l'harmonie et le rythme du poème. 3°)La métaphore du poète en crapaud - sonorité qui croasse aux 2 quatrains, une synérèse à poète :cela rend le poème encore plus laid -la solitude du poète avec la métaphore du poète en crapaud permet de dresser un portrait à la fois du poète et de sa création. - le poète se métaphorise en crapaud dans le dernier vers : identité essentiel entre le poète et l'animal -seul incompris, le poète s'extrait du monde à l'image du crapaud - assonance en [oi] doublé d'une allitération en [r] constituant un eharmonie initiative du crapaud dans la fin du texte rendant le texte aussi laid que le crapaud 4°)Un mystère persistant - attente du lecteur durant tout le poème , ce n'est qu'au dernier vers que l'on découvre que le crapaud représentait le poète ; la ligne de point étrange prolonge l'attente et la chute surprend d'autant plus - mystère sur l'âme du poète avec « œil de lumière » : vision fugitive.

On devine derrière l'apparence répugnante du crapaud poète quelque chose de beau qui est caché par ce dernier.. »