LE COSTUME SOUS L'INFLUENCE ITALIENNE(fin xve - premier tiers du xvie siècle).

« 1 / 2 LE COSTUME SOUS L'INFLUENCE ITALIENNE (fin xv• -premier tiers du xvr siècle) Dans le domaine du costume.

le xw siècle commence avec les guer­ res d'Italie, lorsque les princes et les soldats rapportent de leurs expé­ ditions des idées nouvelles sur la manière de s'habiller.

La ligne géné­ rale va être élargie et le costume masculin va acquérir une nouvelle découpe.

Il se compose, à la fin du xv· siècle, d'une chemise, souvent brodée, apparente dans l'échancrure du pourpoint ouvert d'une épaule à l'autre.

Les chausses sont séparées en deux pièces : les bas-de­ chausses, en tissu de mailles élastique moulant la jambe, et le haut­ de-chausses, couvrant le corps de la taille aux cuisses.

L'ouverture du devant est cachée par une pièce mobile triangulaire, qui deviendra très apparente lorsque cette braguette sera rembourrée de façon avanta­ geuse.

Par-dessus, on n'enfile plus de robe, mais on endosse un par­ dessus, ouvert sur le devant, dont la forme dérive du cafetan tradi­ tionnel du costume oriental.

Il connaîtra en Europe des applications très diverses, depuis la somptueuse chamarre des élégants jusqu'au simplé caban du voyageur.

Les souliers aussi ont abandonné la pointe des poulaines pour adopter les larges semelles dites en pied d'ours ou en gueule de vache.

La barbe réapparaît sur les visages, les cheveux sont portés flottants sur les épaules, avec des toques ou des bérets ornés d'enseignes d'orfèvrerie.

Les femmes hésiteront quelque temps entre la robe à la française, de tradition médiévale.

en tissu plein (uni), avec ses larges manches fourrées, son décolleté carré.

l'ouverture en triangle sur le devant découvrant une jupe d'une autre couleur.

Les robes italiennes ont des manches très différentes, découpées en pièces réunies par des attaches entre lesquelles passent les bouffants de la chemise; c'est ainsi que naît, modestement, la mode des crevés.

Mais c'est l'équilibre général de la silhouette qui va être modifié par l'adoption rapide d'une pièce de costume nouvelle : le corps à baleines; armature en forme d'enton­ noir, qui relève la poitrine, allonge et affine la taille et impose au corps féminin une ligne rigide.

Tous les textes proclament l'origine italienne de ce bustier.

qui sera porté, sous des formes diverses, jusqu'au début du xx· siècle.

Pour d'autres détails.

les habitudes fran­ çaises seront conservées.

Les chaperons de velours ne découvriront que quelques rouleaux de cheveux encadrant le front, et c'est aux figures allégoriques que l'on réserve les coiffures entrelacées de bou­ cles et de nattes mêlées de perles qui apparaissent sur les tableaux de l'école de Fontainebleau. 2 / 2. »