Le contrat de mariageSous la Houpa, -- le dais nuptial --, le rabbin ou celui qui célèbre lemariage remet aux jeunes mariés (le 'Hatan et la Cala) un « acte demariage », Ketouva ou Ketouba.

« Le contrat de mariage Sous la Houpa, — le dais nuptial —, le rabbin ou celui qui célèbre le mariage remet aux jeunes mariés (le ‘Hatan et la Cala) un « acte de mariage », Ketouva ou Ketouba.

Littéralement, le mot Ketouva signifie « qui est écrit », c’est l’abréviation de l’expression « engagement mis par écrit ».

La Ketouva, que l’on traduit à tort par « contrat de mariage », est une assurance divorce, par laquelle, en cas de séparation officielle, le mari s’engage à donner à la femme une somme d’argent qui lui permettra de vivre pendant plusieurs années, le temps de se retrouver dans une situation plus stable. C’est un acte juridique standard, signé avant le mariage par le futur marié devant deux témoins, et donné pendant le mariage à la jeune mariée.

Rédigé en araméen, ce document énumère les obligations, surtout financières, du mari envers sa femme, au quotidien et en cas de divorce.

La Ketouva la plus ancienne connue à ce jour remonte au V e siècle avant l’ère courante, où elle fut découverte dans le sud de l’Egypte. Pour deux raisons essentielles, elle a donné lieu à tout un art de la calligraphie, de l’illustration et de l’enluminure : la Ketouva n’est soumise à aucune restriction concernant la matière du support, la taille ou la forme du document et des lettres.

Elle est liée au mariage, événement joyeux par définition, qui autorise tous les motifs, toutes les couleurs, toutes les techniques et innovations. Le problème de la Ketouva occupe une place privilégiée dans le droit talmudique qui lui consacre un traité entier, intitulé Ketoubot, retraçant en détail toutes les modalités juridiques de l’écriture de cette Ketouva.

De très nombreux points de droits sont abordés dans ce cadre-là au point que le traité Ketoubot prend aussi le nom de Chass Quatane, c’est-à-dire « Talmud miniature ».. »