Le concordat de BologneUn succès du gallicanisme.
Publié le 17/05/2020
Extrait du document
«
1 / 2 Le concordat de Bologne
Un succès du gallicanisme Août 1516
Après Marignan (1515), le pape Léon X
décide de rencontrer le roi de France à Bologne en vue d'harmoniser les pou
voirs temporel et spirituel.
Le 11 décem
bre, l'entrevue a lieu, ouverte par un dis
cours en latin du chancelier Duprat.
Les
pourparlers continuent
à Rome l'année
suivante.
La bulle du concordat est
signée par
le pape en août 1516 et
approuvée par le concile du Latran en
décembre.
En avri11517, François I•• en
reçoit le texte définitif .
Une distinction
est établie entre bénéfices électifs et bé néfices collatifs.
Pour les bénéfices électifs -archevê
chés, évêchés, abbayes, prieurés -, le roi a le droit de nomination; le pape ,
celui d'institution canonique; le droit
d'élection des chapitres et des moines
est supprimé.
On fixe pour les nomina
tions des conditions d'âges et de savoir:
2 7 ans pour un évêché,
23 ans pour une
abbaye; une licence ou un doctorat en
philosophie ou en théologie.
La com
mande (cas d'une abbaye confiée au
gouvernement d'un séculier) est en prin
cipe supprimée,
sauf quelques exemp
tions en faveur de membres de la famille
royale ou de personnes dites
«subli
mes».
Pour
les bénéfices collatifs -conférés par les collateurs, seigneur local, cha
pitre -, on reprend les dispositions de la pragmatique sanction de Bourges:
cures et prébendes restent à la disposi
tion des collateurs , un tiers devant être
réservé aux gradués des universités;
le pape renonce aux «grâces expectati ves», mais conserve le privilège du man- dat
apostolique qui lui permet de dési
gner une partie des sièges collatifs .
Les
appels
à Rome sont conservés.
Le concordat renforce les pouvoirs du
roi qui récupère ceux qui sont enlevés au
pape .
En revanche, les libertés garanties
à l'Eglise de France par la pragmatique
sanction sont amenuisées.
Désormais, le monarque a la haute main sur l'Eglise
de France, notamment sur les bénéfices
électifs ,
les plus importants ; il peut y
placer ses familiers et ses favoris.
Mais les résistances ne tardent pas;
elles viennent de trois côtés .
Le 24 juillet
1517 , le parlement de Paris refuse
d'enregistrer le concordat.
ll adresse au
roi des remontrances écrites auxquelles
Duprat répond
par un long mémoire .
Les magistrats ne se soumettent que
sous la menace le 22 mars 1518.
Puis l'université proteste, s'allie au chapitre
de Paris et organise des processions.
Enfin, les états d'Orléans (1560), les conciles de Rouen (1581), de Reims et
de Bordeaux (1583), demandent l'aboli
tion de l'accord.
Ni
le roi ni le pape ne cèdent : le clergé
cesse d'être un corps pour devenir un
ordre .
Une aristocratie est créée dans
l'Eglise qui devient un des rouages de la
monarchie absolue.
2 / 2.
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Le concordat de BologneUn succès du gallicanismeA près Marignan (1515), le pape Léon Xdécide de rencontrer le roi de France àBologne en vue d'harmoniser les pouvoirs temporel et spirituel.
- Devant les succès littéraires de George Sand, sa tante lui écrit. Elle revient sur les faits évoqués dans cette page d'Histoire de ma vie, en donne sa propre version et y ajoute quelques souvenirs personnels.
- Les autobiographies connaissent de nombreux succès en librairie. Aimez-vous lire des oeuvres autobiographiques ou bien leur préférez-vous des oeuvres de fiction ? Vous justifierez votre point de vue en vous appuyant sur le texte du corpus et sur vos lectures personnelles ?
- Un des ennemis de Molière, Boursault, s'affligeait de ce que le succès de ses comédies et particulièrement de ses farces portait le plus grand tort au théâtre digne de ce nom, au théâtre « noble ». Molière abaissait l'art au niveau de la « canaille ». Que pensez-vous de ce reproche ?
- Un comédien qui vient de jouer avec succès dans une pièce que vous avez vue ou que vous avez lue, est interviewé pas un journaliste : ce dernier lui pose des questions précises sur le personnage qu'il vient d'incarner dans la pièce, sur son interprétation, et sur son art en général. Imaginez cette interview.