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Le comique est-il un registre angoissant figurant une situation désespérée dont on ne peut sortir ? N'est-il pas un remède à l'angoisse ?

Publié le 19/12/2021

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« Analyse et problématisation Ce sujet porte sur un registre, le « comique », le registre du rire et de la dérision à travers l’énigmatique expression de Ionesco, célèbre dramaturge, pionnier du théâtre de l’absurde : « Le comique n’offre pas d’issue ».

Pour mieux la comprendre, on peut remettre cette expression dans le contexte de la phrase où elle apparaît :« Le comique étant intuition de l'absurde, il me semble plus désespérant que le tragique.

Le comique n'offre pas d'issue.

» Le comique est envisagé dans cette phrase dans une opposition au registre tragique (qui lui aurait alors une issue) ; il est montré paradoxalement comme plus désespérant que le tragique du fait de caractère absurde. Si le comique « n’offre pas d’issue », cela veut dire que l’on ne peut sortir du comique, qu’il est une sorte d’enfermement angoissant qui ne conduit à rien d’autre qu’à lui- même, qu’à sa propre dérision.

Si le comique « n’offre pas d’issue » c’est aussi qu’il n’offre aucune solution aux problèmes qu’il dénonce en les tournant en dérision, il montre les problèmes tout en affirmant l’impossibilité de les résoudre. Problématique : Le comique est-il un registre angoissant figurant une situation désespérée dont on ne peut sortir ? N’est-il pas un remède à l’angoisse ? I) Le comique est profondément absurde donc sans issue (par rapport au tragique qui en offre une) - Le comique est un moyen de révéler l’absurdité du monde : c’est ici en particulier le comique dit « absurde » qui révèle cette absurdité du monde. Ex : · Ionesco crée le comique dans ses pièces à travers des situations et/ou des répliques absurdes.

(cf. La Cantatrice chauve : incipit présentant une famille « anglaise », ayant un mode de vie « anglais » à la répétition de l’adjectif « anglais » associé de façon étrange à certains éléments crée le comique : on rit parce que c’est absurde.

Cf.

aussi Rhinocéros ou la situation présentée, à savoir la transformation des hommes en rhinocéros n’est pas du tout réaliste et, confinant à l’absurde, prête à rire) · les personnages de Beckett par leur difformité et leur caractère irréel peuvent prêter à rire mais ce rire masque une angoisse plus profonde qui se cache derrière ces personnages : celle de la mort et de l’absurdité de la vie qui nous engloutit peu à peu.

Cf.

Le personnage sympathique et étrange de Winnie dans Oh les Beaux Jours , enterrée dans une motte de terre dont ne dépasse que sa tête et ses bras mais qui reste une femme coquette.

Derrière la fantaisie se cache une angoisse profonde. à le comique n’est donc que le masque grimaçant d’un sentiment tragique de l’existence. - Le comique est « sans issue » car il révèle l’absurdité du monde en jetant un déni sur le langage.

Le langage est le signe de toutes les dépossessions puisqu’il a été appris et imposé de l’extérieur.

Faire que ce langage prête à rire, c’est détruire la plus sûre assise de la société.

Le comique fait flotter le langage entre le sens et le non sens, en le présentant comme un simple mécanisme (cf.

le principe même du jeu de mot ou de la contre pétrie réduit le langage à un mécanisme.) Ce qui provoque le rire est le placage de mécanique sur du vivant, pour reprendre ici la thèse de Bergson dans Le Rire .

Dès lors, le langage ne signifie plus rien d’extérieur à lui, il perd sa valeur de signe et ne renvoie plus qu’à lui-même. Ex : · Ionesco prend les mots au pied de la lettre et fait naître des objets ou des gestes qui possèdent un aspect comique : par exemple, on demande à Choubert de remonter dans son souvenir et il grimpe sur une table, de fouiller son passé et il mime « une descente au fond des eaux ».

Cette. »

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