Le chapitre vingt-cinquième du livre Ier des Essais est l'un des plus intéressants et celui qui plaît le plus aux jeunes gens. Ils aiment y entendre parler des « geôles de jeunesse captive » et des « maîtres enyvrés en leur colère. » Ils se sentent surtout séduits par les idées larges et la morale souriante de Montaigne. Tous auraient désiré être élevés suivant ses principes.
Publié le 21/12/2021
Extrait du document
Ci-dessous un extrait traitant le sujet : Le chapitre vingt-cinquième du livre Ier des Essais est l'un des plus intéressants et celui qui plaît le plus aux jeunes gens. Ils aiment y entendre parler des « geôles de jeunesse captive » et des « maîtres enyvrés en leur colère. » Ils se sentent surtout séduits par les idées larges et la morale souriante de Montaigne. Tous auraient désiré être élevés suivant ses principes.. Ce document contient 1074 mots soit 3 pages. Pour le télécharger en entier, envoyez-nous un de vos documents grâce à notre système gratuit d’échange de ressources numériques. Cette aide totalement rédigée en format PDF sera utile aux lycéens ou étudiants ayant un devoir à réaliser ou une leçon à approfondir en: Français / Littérature.
«
Le chapitre vingt-cinquième du livre Ier des Essais est l'un des plus intéressants et celui
qui plaît le plus aux jeunes gens.
Ils aiment y entendre parler des « geôles de jeunesse
captive » et des « maîtres enyvrés en leur colère.
» Ils se sentent surtout séduits par les
idées larges et la morale souriante de Montaigne.
Tous auraient désiré être élevés
suivant ses principes.
I.
Avantages de cette méthode.
1.
Et d'abord qui ne voudrait être conduit à la vertu par des routes ombrageuses,
gazonnées et doux fleurantes ? On aime à voir représenter la sagesse comme une chose
aisée et accessible même aux enfants.
Montaigne nous épargne les efforts pénibles, il
bannit toute contrainte, il fait confiance à la nature humaine.
2.
Montaigne fait une grande place à la formation du corps, il recommande les exercices
physiques : « Endurcissez-le à la sueur et au froidt au vent, au soleil et aux hasards qu'il
lui faut mépriser.
»
3.
Pour ce qui est de l'éducation intellectuelle, la part principale donnée au jugement
(tête bien faite plutôt que bien pleine), le dédain de la mémoire et des livres (vaine
suffisance qu'une suffisance pure livresque), le souci d'exciter la curiosité de l'élève, de le
faire juge de tout ce qu'il apprend, de le faire trotter lui-même, etc., tout cela est bien
fait pour séduire les jeunes gens.
4.
Enfin ils aiment qu'on les mette à l'école du commerce des hommes...
«pour frotter et
limer notre cervelle contre celle d'autrui».
En recommandant la visite des pays étrangers,
l'étude des langues vivantes par la pratique et la conversation, Montaigne est un
précurseur.
II.
Ce qui manquerait à l'élève de Montaigne.
1.
Sa volonté ne serait pas suffisamment fortifiée, il ne serait pas assez préparé aux
difficultés de la vie : pratiquer le devoir n'est pas toujours si facile.
2.
Il n'aurait pas un bagage suffisant de connaissances; il serait nul en sciences et cette
lacune paraîtrait particulièrement grave à notre époque.
Ici, Rabelais avait vu plus juste
que Montaigne.
3.
Enfin il n'aurait pas sans doute le goût du travail.
Ce serait un amateur distingué, un
homme du monde accompli, de conversation agréable, de commerce très séduisant, mais
qui risquerait d'être incapable d'effort intellectuel comme d'effort moral.
Pour bien comprendre Montaigne, il faut, d'ailleurs, bien voir ce qu'il s'est proposé.
Il
voulait former un jeune noble et faire de lui un honnête homme.
Son élève ne sera ni
ingénieur, ni chimiste, ni médecin.
Aujourd'hui l'éducation est nécessairement plus
utilitaire.
Il n'y a donc pas lieu de s'étonner que le programme de Montaigne ne
convienne pas absolument aux jeunes du XXI ième siècle..
»
↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓
Liens utiles
- Montaigne ''les essais'' livre II chapitre 11 (''De la cruauté'')
- Commentaire d'un extrait des Essais de Montaigne, livre III chapitre 6
- Extrait du chapitre 32 du livre I des Essais de Montaigne
- « Un suffisant lecteur descouvre souvant ès escrits d'autruy des perfections autres que celles que l'autheur y a mises et apperceües, et y preste des sens et des visages plus riches. » (Montaigne, Essais, Livre I Chapitre XXIV)
- Montaigne, "Essais", "Des coches", Livre III, Chapitre 6 : "Notre monde vient d'en trouver un autre…"