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Le bonheur : réalité ou idéal ?

Publié le 15/01/2021

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Etude de texte : " Le concept de bonheur est un concept si indéterminé, que, malgré le désir qu'a tout homme d'arriver à être heureux, personne ne peut jamais dire en termes précis et cohérents ce que véritablement il désire et il veut. La raison en est que tous les éléments qui font partie du concept du bonheur sont dans leur ensemble empiriques, c'est-à-dire qu'ils doivent être empruntés à l'expérience, et que cependant, pour l'idée du bonheur, un tout absolu, un maximum de bien-être dans mon état présent et dans toute ma condition future, est nécessaire. Or il est impossible qu'un être fini, si clairvoyant et en même temps si puissant qu'on le suppose, se fasse un concept déterminé de ce qu'il veut ici véritablement. Veut-il la richesse ? Que de soucis, que d'envie, que de pièges ne peut-il pas par là attirer sur sa tête ! Veut-il beaucoup de connaissances et de lumières ? Peut-être cela ne fera-t-il que lui donner un regard plus pénétrant pour lui représenter d'une manière d'autant plus terrible les maux qui jusqu'à présent se dérobent encore à sa vue et qui sont pourtant inévitables, ou bien que charger de plus de besoins encore ses désirs qu'il a déjà bien assez de peine à satisfaire. Veut-il une longue vie ? Qui lui garantit que ce ne serait pas une longue souffrance ? Veut-il du moins la santé ? Que de fois l'indisposition du corps a détourné d'excès où aurait fait tomber une santé parfaite, etc. ! Bref, il est incapable de déterminer avec une entière certitude d'après quelque principe ce qui le rendrait véritablement heureux : pour cela, il lui faudrait l'omniscience (...) Le problème qui consiste à déterminer de façon sûre et générale quelle action peut favoriser le bonheur d'un être raisonnable est un problème tout à fait insoluble (...) parce que le bonheur est un idéal non de la raison mais de l'imagination." Kant, Fondements de la Métaphysique des moeurs, 1785

« LE BONHEUR 1) Le bonheur : réalité ou idéal ? -Le bonheur apparaît comme le but de l'existence de chacun d'entre nous.

Quoique nous fassions comme projets, quels que soient nos désirs, c'est à cette fin ultime que toutes nos actions semblent concourir.

L'existence semblerait n'avoir aucun intérêt, aucun sens sans la recherche du bonheur et donc la croyance dans la possibilité d'être heureux , l'espérance que cette recherche ne soit pas vaine.

L'homme s'accroche à cette idée du bonheur possible, quoiqu'il entreprenne.

C'est donc le seul désir que nous avons peut-être tous en commun , par delà les moyens d'atteindre ce bonheur.

Pascal disait que même « ceux qui vont jusqu'à se pendre » expriment encore le désir d'être heureux, en tout cas de ne plus souffrir, d'être "tranquille". -Ce qui est aussi cherché dans l’idée du bonheur, c’est son inscription dans le temps.

Le bonheur est donc vu comme un état , durable , de paix intérieure, d'apaisement, de satisfaction, de plénitude (rien ne manque, on a tout ce qu'il nous faut, on est comblé).

Il se distingue à la fois de la joie et du plaisir : la joie au sens commun est une émotion vive (pleurer de joie parce qu’on a réussit quelque chose, ou à l’occasion d’un événement très fort).

Le plaisir est plutôt rattaché à une sensation.

Le plaisir est la satisfaction momentanée d'un désir , il relève plus de l'accumulation: on désire pour obtenir un plaisir, et celui-ci satisfait, un désir autre renaît etc...L'hédoniste ( hédonè , en grec ancien, signifie plaisir) en ce sens, vit une existence de plaisirs. Mais il n'est pas sûr qu'il soit heureux : se noyer dans les plaisirs les plus excitants est peut-être aussi une manière d'oublier sa condition, d'échapper à la difficulté d'être, à une angoisse existentielle. >>>les expressions "avoir" / « prendre » du plaisir et "être heureux" expriment bien cette différence.

On peut ainsi avoir du plaisir sans être heureux, mais le bonheur, lui, va avec le plaisir, mais un plaisir qui n’est pas l’excitation d’un moment.

L e bonheur est un sentiment profond, un état qui englobe l'existence entière (une "vie heureuse" serait une vie réussie, réalisée) Or il y a là une difficulté : si le bonheur est un état durable, distinct des joies passagères de l'existence, il n'est jamais atteint dans la mesure où nous ne maîtrisons pas le temps à venir ni les événements qui vont nous arriver, nous ne sommes pas à l’abri du malheur.

I l faudrait ainsi attendre la fin de notre vie pour savoir si le sort ne nous a pas réservé de mauvais coups .

On peut même considérer que l’idée de « satisfaction durable » est étrange.

Le bonheur semble être chose qui dépend en partie du hasard de la vie.

Il est CONTINGENT , ce qui fait notre bonheur à un moment peut ne plus le faire à un autre.

Tout est aléatoire.

Le bonheur est donc plutôt à concevoir peut être comme une vie où l'agréable l'emporte sur les côtés pénibles, et non pas comme une sorte de paradis éternel sur terre. Cette part de chance dans le bonheur souligne un aspect tragique de l’existence.

Le désir d’être heureux sans pouvoir l’être forcément pousse parfois à ne plus vouloir de la vie dans ces conditions : une vie de malheur n’est pas supportable (d’où la phrase de Pascal : se pendre, c’est encore chercher le bonheur) .Même le sage qui mène une vie raisonnable, en accord avec soi, est à la merci des événements.

La volonté d'être heureux envers et contre tout est difficile, car il n'y a jamais de garantie: la maladie ou la mort d'un enfant, les injustices dans le monde, la vie sous une dictature, la misère, les catastrophes naturelles, les amours déçues, les amitiés détruites etc...Il y a des gens favorisés par le sort : on peut être "bien né", sous une bonne étoile: conditions socio-économiques, culturelles, potentiel physique, intellectuel et avoir trouvé par chance sur sa route des gens qui ont permis notre réussite et contribué à notre bonheur.

Mais cela montre précisément l'incertitude : la. »

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