Le bonheur - Philosophie -

« LE BONHEUR Cours + Devoir-Maison facultatif Le bonheur est conçu comme un état durable de satisfaction suprême, dans lequel un homme est comblé. Il n'éprouve plus alors aucun manque, aucun tourment ni aucune tension.

Toutes ses aspirations sont réalisées et il peut jouir pleinement de son existence. On parle aussi de félicité ou de béatitude.

Ce qui diffère de la joie, du plaisir ou de l'euphorie, qui sont éphémères. Ainsi, chacun aspire à cet idéal de félicité, d'harmonie avec soi-même et avec le monde. Kant remarque que le bonheur est un idéal indéterminé. “Le concept de bonheur est un concept si indéterminé, que malgré le désir qu'a tout homme d'arriver à être heureux, personne ne peut dire en termes précis et cohérents ce que véritablement il veut et il désire...

Le bonheur est un idéal non de la raison mais de l'imagination.” Fondements de la métaphysique des moeurs. L'idée que chacun se fait de son bonheur est issue de l'imagination et met en jeu des situations et des caractères relatifs. Ex : pour le malade, le bonheur est d'être en bonne santé, pour celui qui a la santé, mais pas de travail, le bonheur est de trouver un emploi, pour celui qui a un emploi, mais souffre de la solitude, le bonheur est de trouver l'âme soeur, etc... Ceci pose déjà deux problèmes : - Y a-t-il quelque chose de commun à toutes ces aspirations particulières ? Peut-on identifier des conditions universelles et objectives au bonheur ? Dans ce cas lesquelles et comment les réunir ? - Tous nos désirs et inclinations sont-ils compatibles ? Leur harmonie est-elle garantie ? La satisfaction des uns ne pourrait-elle parfois compliquer celle des autres ? De plus, poursuit Kant, la possession de ces biens présente aussi des inconvénients qui révèlent leur impuissance à procurer le bonheur. " Veut-il la richesse ? Que de soucis, que d’envie, que de pièges ne peut-il pas par là attirer sur sa tête ! Veut-il beaucoup de connaissances et de lumières ? Peut-être cela ne fera-t-il que lui donner un regard plus pénétrant pour lui représenter d’une manière d’autant plus terrible les maux qui jusqu’à présent se dérobent encore à sa vue et qui sont pourtant inévitables, ou bien que charger de plus de besoins encore ses désirs qu’il a déjà bien assez de peine à satisfaire.

Veut-il une longue vie ? Qui lui répond que ce ne serait pas une longue souffrance ? Veut-il du moins la santé ? Que de fois l’indisposition du corps a détourné d’excès où aurait fait tomber une santé parfaite, etc…" C'est donc à se demander si le bonheur n' est pas un idéal inaccessible, tandis que notre vie est si souvent assombrie par les soucis, déceptions et souffrances. ________________________________________________________________________________________________ Le mot “bon-heur” vient de “bonum” bon, favorable, et de “heur” du latin “augurium”, accroissement accordé par les dieux à une entreprise, dérivé de “augere”accroître, augmenter. En français, on emploie l'expression “ de bon augure” dans le sens d'un présage qui annonce un évènement favorable. Le mot “bonheur” signifie donc étymologiquement : la chance, le sort heureux. Puis, il prend le sens de : bien-être, satisfaction, contentement. De cette étymologie, on peut dégager deux idées :. »