Le bonheur est-il de ce monde ? (16,5/20)

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f~ ,t ~ 1 1 ~~ • « Il ne faut pas de tout pour faire un monde.

Il faut du oonheur et rien d'autre.

», ainsi disait le poète Paul Eluard.

Qu'est-ce que le bonheur? Il s'agit d'une aspiration commune à tous, un éta ~ satisfaction.

Étymologiquement, il est lié au hasard, à la chance.

Bonheur J signifie en effet « bon heur», dérivé du latin augurium qui signifie « augure» .

D'ordinaire le sens commun représente le bonheur comme la satisfaction de tous ses désirs, ainsi que de la négation des troubles .\Nous pensons qu'être heureux, c'est être comblé ].,, ais les plaisirs qui découlent des désirs comblés sont fugaces, bien nombreux et sans cesse renouvelés.

Le bonheur étant un état permanent de plénitude et de satisfaction , il n'a pas forcement de corrélation avec les plaisirs de la vie.

On peut être heureux sans avoir à assouvir ses multiples plaisirs.

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Nous nous demanderons si le bonheur est de ce monde.

Par cette question, nous nous ) inter rogeons sur la possibilité de ressentir le bonheur dans le monde phénoménal , c'est -à­ dire le monde terrestre.

ôtA.

Dans un premier temps nous verrons que le bonheur n'est pas de ce monde , dans un deuxième temps nous verrons que malgré les contingences de l'existence, le bonheur fait partie de ce monde .

[ 1/LE BONHEUR N'EST PAS DE CE MON ~ Les religions ont particulièrement condamné le bonheur sur Terre.

Le christianisme par exemple avait posé le salut de l'âme comme la seule fin digne d'un chrétien .

La souffrance sur Terre nous apparaît alors comme in~ nte à la vie humaine.

La vie sur Terre sert à acheter son salut, afin d'atteindre le bonheur une fois au paradis.

La vie sur terre est faite pour la vie après la mort , celle qui est éternelle dans l'au-delà.

Le paradis est possible pour ceux qui vivent en ne commettant pas de pêchés, en souffrant même volonta irement et en vivant en martyr.

Une vie pieuse et faite de renoncements et de sacrifices garantirait le bonheur après la mort .

D'ailleurs , le bouddhisme affirme que la vie est souffrance .

En effet une des vér ités du bouddhisme présente le fait que le cycle de la vie est douleur (naissance , maladie, vieillesse, mort, séparation).

La souffrance est consubstantielle à la vie humaine, avec bien sûr des degrés divers.

Avoir vécu Auschwitz n'est certa inement pas comparable avec le fait d'avoir raté son vol.

De plus, le bonheur est illusoire .

Les hommes auraient inventé le bonheur pour donner un sens à la vie.

La raison et la conscience l'obligeant à trouver un but qui donne sens et valeur rein · iduelle .

« La vie oscille comme un pendule, de droite à gauche entre la douleur e l'illusion u bonheur .

Nous créons des projets qui fixeront notre bonheur, mais une fois qu'i s sont réalisés, nous créons à nouveau des projets pour fixer le bonheur à plus tard .

Nous sommes tous insatisfaits en permanence car les projets que l'on mène ne nous -. »