Le Blaue Reiter
Publié le 15/05/2020
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Le Blaue Reiter
Expression signifiant "le Cavalier bleu" et désignant un courant artistique initié par Kandinsky à Munich avant laPremière Guerre mondiale.
Ses principaux représentants sont: Franz Marc, August Macke, Jawlensky, etc.D'inspiration expressionniste et abstraite, ce mouvement, en rupture avec l'académisme, prit également en comptele cubisme, le fauvisme, le primitivisme, etc.
Ses membres y mirent fin en 1914.
Ils s'intéressèrent aux couleurs et àl'art populaire.
Ils décidèrent de peindre "l'aspect spirituel et intrinsèque de la nature".
Ces peintres avaient chacunleur style.
Kandinsky et Franz Marc publièrent en 1912 un livre qui résume leurs idées.
Deux expositions eurent lieuen 1911 et 1912.
À Dresde quatre jeunes artistes, qui ont été élèves à l'École supérieure technique, fondent en 1905 un mouvementqu'ils appellent Die Brücke (Le Pont).
Ils se nomment Fritz Bleyl, Erich Heckel, Ernst Ludwig Kirchner, Karl Schmidt-Rottluff.
Ils ont ensemble l'ambition d'attirer à eux “ tous les facteurs de révolution et de fermentation ” et veulentrassembler ceux qui peuvent restituer “ d'une manière directe et authentique l'impulsion qui les contraignait à créer”.
Dès 1906, plusieurs artistes les rejoignent.Si c'est d'abord par des estampes sur bois qu'ils se font connaître des amateurs, bientôt ils réalisent que les soucis,les défis et les volontés qui rassemblent à Munich Franz Marc, August Macke, Wassily Kandinsky et Jawlensky sontles mêmes.
L'album qui paraît en 1911 sous le titre Der Blaue Reiter (Le Cavalier bleu) n'a pas des propos différentsdes leurs.
Pont et cavalier sont des fauves allemands… (Et avoir exposé avec violence les couleurs après ces fauvesfrançais-là amènent Kirchner à antidater certaines de ses toiles pour ainsi n'être pas accusé d'être à la remorque dece qui s'est fait à Paris.)Die Brücke et Der Blaue Reiter sont l'expression aiguë, inquiète, exaspérée, désespérée peut-être d'une Allemagnequi n'est pas pleinement certaine d'avoir le droit d'être l'empire qu'elle est depuis 1870.
La virulence de cetexpressionnisme est du même ordre dans le cinéma où l'exaspération des contrastes du noir et du blanc, dans leMetropolis de Fritz Lang par exemple, a la même puissance que la dissonance chromatique de la peinture.Lorsque qu'après la Première Guerre mondiale, l'Allemagne est vaincue, lorsque la crise la frappe dans les annéestrente, les images hallucinées que livrent les artistes expressionnistes correspondent au désarroi du pays qui choisitAdolf Hitler pour chancelier en 1933.
Mais alors, aux yeux du régime que les nazis mettent en place, leurs œuvrespassent pour “ dégénérées ”.
Il n'y a bientôt plus d'autre choix que l'exil.
C'est aux États-Unis, qu'après avoirexprimé les hantises allemandes, l'expressionnisme devient abstrait.
Après avoir révélé les peurs ou les angoissesd'un peuple, l'expressionnisme change de registre et devient subjectif.
ENTRE FAUVISME ET EXPRESSIONNISME
Groupe d'artistes du début du XXe siècle, le Blaue Reiter - le Cavalier bleu -, fondé à l'instigation de VassilyKandinsky à Sindelsdorf en 1911, tient une place importante dans l'histoire de la peinture abstraite.
En l'espace detrois ans, il éveille l'art moderne à l'internationalisme et à l'éclectisme, joue avec les références des arts primitifs,flirte avec la musique et réunit dans une nébuleuse tous les courants modernes, du cubisme à l'expressionnisme.
LaPremière Guerre mondiale met un coup d'arrêt à ce mouvement novateur qui perd deux de ses fondateurs les plusprometteurs, August Macke et Franz Marc, sur les champs de bataille.
Sa brève existence ne doit pas occulter sonapport primordial dans le renouvellement de la vision, théorique ou pratique, de l'art.
Le Bauhaus et toute l'évolutionde l'art abstrait portent en eux son héritage.
L'AVENTURE EPHEMÈRE DU BLAUE REITER
LA NAISSANCE
• Depuis la fin du XIXe siècle, Munich, la capitale bavaroise, est un foyer de renouveau artistique : en 1892, lapremière Sezession allemande y voit le jour ; en 1896, la revue Jugend - Jeunesse -, organe du Jugendstil - versionallemande de l'Art nouveau -y paraît pour la première fois.• Attirés par le rayonnement culturel de cette cité des arts, les jeunes artistes russes Vassily Kandinsky, AlexéiJawlensky et Marianne von Werefkin s'y installent à cette poque.En 1902, six ans après son arrivée, Kandinsky y ouvre une école libre d'art, la Phalanx.
Devenu une figure importantedu milieu distique munichois, il fonde sur sa lancée en 1909 le groupe de la Neue Künstler-Vereinigung (NKV) - laNouvelle Association es artistes - qui rallie sous bannière tous les membres l'avant-garde munichoise.• La NKV défend l'idée d'un internationalisme culturel comparable à celui des Indépendants à Paris.
Son programmerédigé par Kandinsky et Jawlensky défend également l'éclectisme.
Malgré 'Idéologie avant-gardiste du mouvement, laplupart des adhérents restent pourtant fidèles à l'esprit du fauvisme et du Jugendstil.• En 1911, toutefois, certains membres de la NKV rassemblés autour d'Adolf Erbslöh et d'Alexander Kanoldt refusent.
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