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LE BÉNIN AU XXe SIÈCLE

Publié le 12/09/2020

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État de l'Afrique occidentale, sur le golfe de Guinée, qui jusqu'en 1975 portait le nom de Dahomey ; la capitale est Porto-Novo mais la ville principale est Cotonou. Le Bénin a pour origine les principautés adjas qui se constituèrent au XVIe s., entre les Ashantis et les Yoroubas. Dakodonou, prince d'Abomey, commença vers 1625 une expansion que poursuivit son fils, Ouegbadja (vers 1645/85). Ainsi fut créé, au cours du XVIIe s., le royaume de Dan-Homé, qui, sous le règne d'Agadja (1708/32), s'empara des royaumes d'Allada (1724) et de Ouidah (1727), et établit un quasi-monopole de l'approvisionnement en esclaves des comptoirs établis sur la côte des Esclaves par les Portugais, les Français, les Hollandais et les Anglais. Les Portugais créèrent parallèlement un petit royaume côtier, Porto-Novo, qui se maintint grâce à la traite jusqu'en 1863. Le Dahomey, un moment menacé par les Yoroubas, connut un renouveau sous Ghézo (1818/58), qui reconstitua l'armée, créa le corps des Amazones et libéra le pays de la tutelle des Yoroubas. Bien administré, le pays délaissa le commerce des esclaves et se reconvertit dans les plantations (huile de palme, maïs, tabac). Les Français, qui avaient rouvert plusieurs comptoirs, signèrent un traité de commerce avec le roi Glé-Glé (1858/89), mais les relations avec ce dernier se détériorèrent à la fin de son règne. Sous son fils Béhanzin (1889/94) commencèrent les hostilités ouvertes : l'expédition française du colonel Dodds occupa Abomey (1892) et mit sur le trône le frère de Béhanzin. Celui-ci fit sa reddition en janvier 1894 et fut déporté en Algérie. Devenu une colonie incluse en 1899 dans l'Afrique-Occidentale française, territoire français d'outre-mer en 1946, État membre de la Communauté (déc. 1958), le Dahomey adhéra au Conseil de l'Entente et acquit son indépendance totale le 1er août 1960. La vie politique du nouvel État allait connaître de nombreux troubles : junte militaire, coups d'État de toutes tendances, jusqu'à ce que Nicéphore Soglo, ancien administrateur de la Banque mondiale devenu Premier ministre puis président (1991), pût rétablir la démocratie. Ses compétences économiques et les réformes engagées conduisirent les États-Unis à annuler la totalité de leur créance et le Club de Paris à alléger la dette de moitié. Malgré ces aides, la dette extérieure atteignait encore 1,5 milliard de dollars en 1993. La dévaluation du franc CFA provoqua une forte inflation. Aux élections d'avr. 1996, Mathieu Kérékou, chef de l'État de 1972 à 1991, reprit le pouvoir, forma un gouvernement de coalition qui dura jusqu'en 1998. La victoire de l'opposition en mars 1999 n'a pas apporté de solution à la crise profonde dont souffre actuellement le Bénin. Le déficit budgétaire ne cessait d'augmenter et, selon des sources officielles béninoises, la fraude et l'évasion fiscale faisaient perdre au pays 25 % de ses revenus internes. Sur le plan diplomatique, le Bénin a participé, en janv. 1999, à l'élaboration d'une force interafricaine de maintien de la paix en Guinée-Bissau, équipée par la France.

« file:///F/Lycée/angui/1/450061.txt[12/09/2020 03:40:14] LE BÉNIN AU XXe SIÈCLE La colonie du Dahomey est créée par la France en 1894 à la suit e de la défaite du roi dahoméen Béhanzin (1844-1906), mais le territoire qu’elle recouvre dépasse les fro ntières du royaume vaincu.

Le Dahomey obtient un statut d’autonomie et devient une république au sein de la Communauté franco-africaine le 4 décembre 1958.

L’indépendance est proclamée le 1er août 1 960, à Porto Novo, la capitale du nouvel État.

Hubert Maga (1916-2000) est le premier président de la Républiqu e.

De 1960 à 1972, le Dahomey connaît une période de forte instabi lité politique, liée à la rivalité entre les trois principaux leaders (H.

Maga, Sourou Apithy et Justin Ahomadegbé ) et à de fréquentes interventions de l’armée.

Les régimes se succèdent tandis qu’alternent au pouvoir civils et militaires.

En 1970, un Conseil présidentiel regroupant les trois grands leaders est institué , avec une présidence tournante.

H.

Maga dirige l’institution à partir du 7 mai 1970 et J.

Ahomadegbé lui succède en 1972.

Le 26 octobre 1972, des militaires s’emparent du pouvoir.

Le nouvel h omme fort du pays, le commandant Mathieu Kérékou (1933-), tient un discours nationaliste et ré volutionnaire.

Le 30 novembre 1974 est officialisé le choix du « socialisme scientifique » comme orien tation idéologique du régime.

Le 30 novembre 1975, la République du Dahomey devient la République popu laire du Bénin et un parti unique, le PRPB (Parti de la révolution populaire du Bénin), est institu é.

Une certaine décrispation apparaît à partir du début des années 1980.

Mais, la fin de la décennie es t marquée par une grave crise et de fortes mobilisations sociales qui culminent durant l’année 1989.

En dé cembre, M.

Kérékou rejette l’orientation marxiste et convoque une « conférence nationale ».

Celle-ci, regroupant environ 500 délégués, se déroule en fé vrier 1990 à Cotonou.

Présidée par Mgr de Souza, elle proclame sa souveraineté, élit un Premier ministre, Ni céphore Soglo, et débouche sur une période de transition.

Le terme « populaire » est supprimé d e l’appellation officielle de la République.

Une nouvelle Constitution, garantissant le pluralisme politique et établi ssant un régime de type présidentiel, est adoptée par référendum le 2 décembre 1990.

Des électi ons locales, législatives puis présidentielle (large victoire de N.

Soglo, opposé au second tour à M.

Kéré kou, le 24 mars 1991) sont organisées.

Le scrutin législatif de 1995 voit la victoire de l’opposition, et M.

Kérékou remporte l’élection présidentielle de 1996 face à N.

Soglo.. »

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