Le 14 Juillet 1790Première fête nationale française.

« 1 / 2 Le 14 Juillet 1790 Première fête nationale française Au lendemain de la prise de la Bastille, le 14 juillet 1789, les Français, sponta­ nément, décident de s'unir pour mieux se connaître, mieux se protéger et com­ munier dans le sentiment de la fraterni­ té.

Les nouveaux départements se fédè­ rent afin de réaliser l'unité de la nation et de briser les vieilles structures qui divisaient les Français.

Ainsi naissent dans chaque province, dans chaque ré­ gion, des fédérations de communes.

Ce mouvement donne naissance, le 5 juin 1790, à l'idée d'une grande fête de la Fé­ dération de la France, qui serait célébrée à la date anniversaire de la prise de la Bastille.

L'Assemblée constituante approuve ce projet et vote les décrets d'organisation de cette fête nationale où se réuniront les délégués de toutes les fé­ dérations.

Le Champ-de-Mars à Paris, vaste plaine, est choisi comme lieu de rassemblement.

Pendant douze jours, des milliers d'ouvriers, ainsi que des Parisiens de toutes conditions et de toutes origines, travaillent dans l'enthousiasme à entou­ rer le Champ-de-Mars d'un talus, en apportant de la terre afin de construire un immense gradin.

Quelques jours avant le 14 juillet 1790, les délégations des fédérés arrivent à Paris.

Ceux-ci ont fait le voyage à pied, en chantant, et sont pour la plupart revêtus de leurs costumes régionaux.

Ils manifestent tous une grande dévotion pour Louis XVI qui leur apparaît comme le «père de la liberté».

Pourtant, cette immense manifestation est combattue par les royalistes et par certains révolutionnaires, comme Marat, qui trouvent que la célébration de l'anniversaire du 14 Juillet risque de détourner les Français de tâches révolu­ tionnaires plus urgentes.

Le dimanche 13 juillet 1 790, le roi passe en revue les troupes des fédérés et de la garde nationale, place Louis-XV.

Le lundi 14 juillet, en dépit de la pluie, 300000 spectateurs occupent le talus autour du Champ-de-Mars, vaste cirque que domine un arc de triomphe et au centre duquel a été élevé un autel de la Patrie.

En présence du roi et du marquis de La Fayette, l'évêque d'Autun, Talley­ rand, célèbre la messe.

Ensuite, La Fayette prononce le serment de fidélité à la nation, à la loi et au roi; des centaines de milliers de voix lui répondent.

Tout le monde s'embrasse, se congratule, au milieu d'une joie unanime.

La journée s'achève par des danses, des illumina­ tions, des feux d'artifices, des banquets.

La fête de la Fédération sera célébrée jusqu'au Consulat, mais l'anniversaire de la prise de la Bastille n'est devenu fête nationale française que le 14 juillet 1880. 2 / 2. »