Laval, Pierre

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Né à Châteldon (Puy-de-Dôme), mort à Fresnes (1883-1945). Avocat, il fit ses débuts dans la politique comme député socialiste en 1914. Il fut de ceux qui, pendant la première guerre mondiale, réclamèrent la conclusion d'une paix blanche. Cependant, en 1917, il soutint Clemenceau et commença. une évolution vers la droite. Parlementaire de 1924 à 1940. Plusieurs fois ministre et président du Conseil après 1931, il se fit à l'intérieur le défenseur de la politique de déflation pour lutter contre la crise économique. A l'extérieur, il pratiqua une diplomatie tortueuse. Ménageant les dictatures, il consentit à Malle (Traité de Rome, janvier 1935) des avantages exorbitants en Afrique et, pour être agréable à Hitler, il se désintéressa de la Sarre. D'autre part, il signa un pacte d'assistance mutuelle avec Moscou (mars 1935). Il fut responsable de la perte du prestige de la France à la SDN, en refusant de l'associer aux sanctions contre l'Italie, agresseur de l'Ethiopie. En 1940, il fut l'un des artisans de la chute de la Ille République et de l'instauration du régime de Vichy (9 juillet). Principal ministre de Pétain, il préconisa la collaboration avec l'Allemagne et l'organisa, jusqu'à l'intervention armée exclue (Service du travail obligatoire). Réfugié en Autriche, lors de la défaite allemande, il fut capturé et condamné à mort en 1945.