L'autelCentre des églises, l'autel est le lieu du sacrifice et la table de lacommunion.
Publié le 23/05/2020
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«
L’autel
Centre des églises, l’autel est le lieu du sacrifice et la table de la
communion.
Point de rencontre de Dieu et des hommes, l’autel est le véritable
centre des édifices religieux, le c œ ur du sanctuaire, surélevé par
quelques marches, en sorte que l’architecture conduise à lui : l’autel a
pour origine l’adjectif latin altus, “ élevé ”.
Le sens religieux de l’homme a toujours placé les lieux de culte sur les
hauteurs : les Grecs avaient fait du massif de l’Olympe le séjour de
leurs dieux.
À défaut de reliefs naturels, on élève le sanctuaire au
sommet d’une construction, ainsi qu’on le voit dans les tours de
Mésopotamie.
Quand les hommes veulent forcer l’entrée du royaume
divin, ils conçoivent la Tour de Babel.
La tradition juive considère
aussi les montagnes comme les lieux naturels de rencontre avec Dieu,
là où le ciel et la terre se touchent : c’est au sommet du Sinaï que Yahvé
parle à Moïse.
En signe de respect pour la transcendance divine, on faisait d’abord
“ monter ” vers Dieu la fumée des offrandes, dont il “ respire
l’agréable odeur ” (Gn 8,21).
Cette tradition est celle du sacrifice par le
feu, l’holocauste (du grec holokautos, “ entièrement brûlé ”).
Dans le
rite inspiré de l’Alliance au Sinaï, Moïse partage le sang des victimes
entre l’autel qu’il vient de bâtir, qui représente Dieu, et le peuple qu’il
en asperge : Yahvé et Israël deviennent ainsi “ consanguins ”.
La nouvelle Alliance chrétienne prolonge cette “ consanguinité ” et fait
de nous des “ convives ” de Dieu, puisque le sacrifice de communion
qu’est l’Eucharistie nourrit l’assemblée du corps et du sang du Christ
lui-même.
L’autel de nos églises est la table où l’on dispose les
offrandes.
Il symbolise Dieu lui-même, qui reçoit les dons que lui
présente l’assemblée des fidèles.
Mais l’autel est aussi la table de la
communauté, où les convives participent au repas sacré.
Ainsi le
Christ est-il à la fois l’autel, comme le Dieu qui reçoit le sacrifice, et le
prêtre et la victime, comme l’homme qui l’offre et qui s’offre.
Au cours de la dédicace des églises, on commence par sceller dans
l’autel des reliques de saints – des martyrs à l’origine –, pour bien
marquer la continuité entre le sacrifice du Christ et celui de ses fidèles.
La consécration de l’autel se fait ensuite par des onctions de saint
chrême, qui en font le symbole du Christ, l’Oint par excellence..
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