L’augmentation des facteurs de production, travail et capital, est-elle la seule source de la croissance économique ?
Publié le 11/12/2022
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Sujet : L’augmentation des facteurs de production, travail et capital, est-elle la seule source de la
croissance économique ?
La croissance économique est un des grands enjeux de n’importe quelle politique
économique, car elle apporte des bienfaits économiques et sociaux à l’ensemble de la population,
augmentant ainsi le niveau de vie, favorisant l’emploi ou le financement de la protection sociale.
Lorsque la croissance est forte, comme pendant les Trente Glorieuses tout semble possible et les
choix politiques sont plus évidents.
En revanche, quand la croissance ralentit (ou même s’inverse)
comme lors de la Grande Dépression en 1929, les choix sont beaucoup plus compliqués, et lourds
de conséquences.
La croissance économique , c’est à dire l’augmentation durable et soutenue du PIB ou de la
production dans un pays, dépends donc des capacités de production de l’état en question.
Produire
nécessite de combiner deux facteurs de production, le facteur travail (moyens humains) et le facteur
capital (biens et services utilisables durablement).
Les facteurs de production sont l’ensemble des
moyens et ressources matérielles, immatérielles et humaines mis en place pour produire et générer
de la valeur ajoutée.
La croissance économique, s’explique donc par l’accumulation de facteurs de
production.
Certains travaux menés dans les années 1950 ont toutefois démontré que la contribution
des facteurs de production ne suffit pas à expliquer la croissance.
Il existe un résidu dans la la
croissance économique qui n’est pas expliqué par l’augmentation des quantités utilisées de facteurs
de production, c’est ce qui est appelé la productivité globale des facteurs (pgf).
Ainsi, il est possible de se demander en quoi le travail et le capital sont-ils sources de
croissance économique.
Mais également s’ils sont les seules sources de croissance et quelles sont
les autres sources ? Qu’est ce que la pgf a de différent avec l’augmentation quantitative des facteurs
de production, et dans quelle mesure peut-elle nécessiter l’intervention du progrès technique ou
encore de certaine institutions ?
Certes la croissance économique dépends de l’augmentation des facteurs de production
qu’elle soit quantitative ou qualitative.
Cependant le progrès technique et l’intervention des
institutions sont nécessaires pour faire fonctionner la croissance.
La croissance économique dépend de l’augmentation des facteurs de production.
Les deux
facteurs pouvant être augmenter sont le facteur travail et le facteur capital.
Le facteur travail c’est
l’ensemble des activité humaines rémunérées qui vise à produire, c’est l’ensemble de la main
d’œuvre disponible.
Le facteur capital, c’est l’ensemble des biens matériels et immatériels utilisés
au cours du processus de production.
L’augmentation du facteur travail dépends du nombre
d’heures travaillées, de la pyramide des ages, de la durée légal du travail ( mensuel ou sur toute une
vie), et de l’age moyen d’entrée sur le marche du travail.
Mais aussi de l’augmentation de la qualité
de la population active, c’est à dire à quel catégories socioprofessionnelle les personnes
appartiennent et quelle types d’éducation elles ont reçues.
Par exemple si la population d’un pays
augmente fortement( faible taux de mortalité et fort taux de natalité) quelques années après la
quantité de main d’œuvre disponible dans le pays sera plus importante.
L’augmentation du facteur
capital dépends au niveau microéconomique de l’achat de capital fixe et au niveau
macroéconomique de l’investissement général fait dans du capital fixe, l’investissement dans du
capital fixe n’est pas forcement fait dans l’objectif de posséder plus de capital fixe mais c’est aussi
fait dans l’objectif d’avoir du capital fixe plus performant.
Il y a donc différents types
d’augmentation, qui permettent de distinguer deux types de croissance différenciées.
D’une part il
existe la croissance extensive et d’autre part la croissance intensive.
Pour commencer la croissance extensive dépends de l’augmentation de la quantité des
facteurs de production.
Accroître les facteurs de production, permet forcement de produire plus.
En
effet, si une entreprise possède plus de machines et plus d’employés elle produira forcement plus
qu’avant.
Les employés individuellement ne réaliserons pas plus de travail, mais comme ils seront
plus, il y aura forcement plus de production, de même s’il le nombre de machines est augmenté.
Prenons l’exemple d’une usine fabriquant des voitures, si elle engage plus d’ouvriers et investie
dans plus de machines, elle produira forcement plus.
Il faut cependant veiller à ce que l’écart entre
l’augmentation quantitative du facteur travail et celle du facteur capital ne soit pas trop importante.
De plus il existe une autre limite à la croissance extensive, selon la loi des rendements décroissants,
à long terme, une quantité supplémentaire de facteur ne permet d’accroître la production d’un
montant équivalent, si bien que le produit marginal est décroissant.
Pour remédier à la loi des rendements décroissants, il existe un autre type de croissance : la
croissance intensive.
La croissance intensive c’est l’augmentation qualitative des facteurs de
production et l’augmentation de leur efficacité.
L’augmentation qualitative des facteurs de
production est appelée la pgf, celle-ci étant l’efficacité des facteurs de production, et la part de la
croissance économique qui n’est pas expliquée par l’augmentation des quantités utilisées de facteurs
de production.
En effet, augmenter la qualité des facteurs de production permet de produire plus.
Reprenons ainsi l’exemple d’une usine fabricant des voitures.
Si celle-ci investie dans des machines
plus rapides, plus efficace et qu’elle forme ses employés pour qu’ils les utilisent, elle n’augmente en
rien la quantité des facteurs de production mais augmente leur qualité.
Les machines et les
employés étant plus rapides ils fabriquerons donc plus de voitures.
La pgf permet donc la croissance
économique.
La croissance du PIB dépend à la fois des facteurs de production et de la pgf comme le
montre le document 1.
Ce document traite de la croissance annuelle moyenne du PIB de 1990 à
2011, dans quelques pays développés et les contributions à la croissance : des facteurs de
production (travail et capital réunis) et de la pgf.
Le taux de croissance économique est égal à la
somme des contributions des facteurs de production réunis et de la pgf.
Ces données permettent de
chiffrer le poids de chacune des sources de la croissance.
Selon l’OCDE, dans une étude parue en
2014, entre 1990 et 1995 la croissance du PIB en Corée du sud était en moyenne de 7,6 % par an, la
contribution des facteurs de production était de 3,8 points de pourcentage et la contribution de la
pgf était également de 3,8 points de pourcentage.
Il est donc possible de dire que en Corée du sud,
les deux croissances (intensive et extensive) étaient équivalentes entre 1990 et 1995, et la
contribution des facteurs de production et de la pgf servaient toutes les deux autant la croissance
économique.
Il y avait, à la fois une augmentation de la qualité et de la quantité des facteurs de
production.
Cependant, ce n’est pas toujours égal : selon l’OCDE, dans une étude parue en 2014, au
Royaume-uni entre 2005 et 2011, la croissance du PIB était en moyenne de 0,3 % par an et la
contribution des facteur de production ainsi que de la pgf était respectivement de 0.8 points de
pourcentage et -0.5 points de pourcentage, soit une différence de 1,3 point de pourcentage.
Au
Royaume uni les entreprises favorisaient donc la quantité des facteurs de production plutôt que leur
qualité à un moment donné de leur croissance.
Dans ce tableau fait par l’OCDE on observe que la
contribution de la PGF et supérieure ou égale à la contribution de facteurs de production à plusieurs
reprises : au Japon sur tout la période étudiée, en Corée sur toute la période étudiée, en France et au
Royaume uni entre 1990 et 1995 et aux États-Unis entre 2000 et 2005.
Ces différences sont le
résultats du choix global des économies de chaque pays.
La croissance économique dépends donc des facteurs de production et aussi de la pgf, le
choix de celui qui a la plus de poids dans l’augmentation de la croissance économique dépends donc
des pays.
La croissance intensive ne se crée cependant pas toute seule elle nécessite l’intervention
d’autre chose, la croissance intensive doit être accompagnée.
En effet pour augmenter la qualité des
facteurs de production, il faut une évolution des machines par exemple, elles doivent devenir plus
performante.
Le progrès technique permet d’augmenter la pgf, il améliore les performances (qualité,
efficacité) des facteurs de production.
Le progrès technique, c’est l’ensemble des innovations
entraînant une transformation ou un bouleversement des moyens et des méthodes de production, de
l’organisation du travail ou des produits et des marchés, il correspond à l'accroissement de la
connaissance que les hommes ont des lois de la nature, appliquées à la production et se traduisant
par des innovations et des gains de productivité.
La pgf n’est pas possible sans le progrès technique
et les innovations.
Ainsi, la pgf augmente en même temps que le progrès technique, car s’il y a une
innovation dans une entreprise celle ci pourra produire plus vite de manière plus efficace.
C’est ce
qui va contribuer à la croissance endogène.
En effet, le progrès technique dépend tout d’abord d’une
invention ou d’une découverte, qui est ensuite appliquée afin de devenir une innovation.
Par effet
cumulatif cette innovation devient du progrès technique car elle se repend partout dans toutes les
entreprises, permettant l’augmentation générale de la pgf.
Cette augmentation de la pgf va
contribuer à la croissance (intensive), cette croissance crée des richesses.
Les richesses peuvent
ensuite être redistribuées sous formes d’investissements en recherche et développement (R&D), et
d’investissements dans divers capitaux (humain, technologique physique, et public).
Ces
investissements vont permettre de plusieurs manières de créer des inventions, puis des innovation et
enfin du progrès technique .
Celui ci s’auto-génère.
Les innovations sont donc essentielles à la
croissance.
Le document 2 présente l’effort d’innovation entre 2005 et 2017 dans différents pays
développés du monde et provient de l’OCDE.
Différents indicateurs permettent d’apprécier l’effort
d’investissement dans les différentes formes de capital qui favorisent le progrès technique : le
capital technologique (pour les dépenses de recherche et développement, le nombre de brevets par
millions d’habitants et le nombre de chercheurs pour 1 000 emplois dans l’industrie), le capital
humain (avec la part des 25-64 ans diplômés du supérieur), le capital physique (avec la part de
l’investissement TIC dans la FBCF), et enfin, le capital public (avec les dépenses de recherche et
développement assurées par la puissance publique).
Prenons l’exemple de l’Allemagne.
Selon
l’OCDE en 2005 la part du PIB allemand en dépense intérieures brutes de R&D était de 2,5%,
contre 3,04% en 2017, soit une augmentation de 0,54 point de pourcentage.
Ce document permet
d’observer l’évolution de l’innovation dans divers domaines.
Ainsi il montre également des baisses
au niveau allemand.
Selon l’OCDE, en 2005 le nombre de brevets des....
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