L'attentat d'Anagni: Un «commando» au Moyen Age
Publié le 18/05/2020
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ANAGNI (Attentat d’, 1303). Envoyé par le roi de France Philippe IV le Bel à la suite d'une menace d’excommunication du pape Boniface VIII contre le roi, Guillaume de Nogaret pénétra le 7 septembre 1303 dans le palais pontifical d’Anagni, près de Rome, grâce à une troupe armée de la faction romaine des Colonna, opposée au pape, afin de lui signifier une convocation devant un concile œcuménique. Le pape, insulté et frappé, fut délivré par ses partisans mais mourut le mois suivant, brisé par l’épreuve.
Coup de main contre le pape Boniface VIII organisé par le roi de France Philippe le Bel et exécuté par Guillaume de Nogaret et Sciarra Colonna (7 sept. 1303), à la suite de la menace d'excommunication lancée par le pape contre le roi de France. Dans Agnani, Nogaret signifia au pape (sans le frapper, contrairement à une légende tenace) la volonté de la France de le traduire devant un concile général. Boniface VIII mourut un mois plus tard de l'injure reçue.
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Un «commando» au Moyen Age 1303
L'attentat d'Anagni est un épisode
extrême de la lutte entre Philippe le Bel et la papauté.
Depuis la chute de l'Empire d'Occident,
la papauté prétend à l'hégémonie uni
verselle.
De son côté, la monarchie fran
çaise s'affirme.
Un conflit décisif semble
inévitable.
De plus, vers 1300, les deux
souverains en titre ne sont guère conci
liants.
Philippe le Bel, roi depuis 1285,
est pieux et austère, mais n'a pas l'humi
lité
de Saint Louis; ses conseillers, les «légistes», le poussent en outre à laïciser
fortement le pouvoir temporel.
Boniface
VIII, élu en 1294 dans des circonstan
ces douteuses, est un juriste plein
d'expérience, mais c'est aussi un
vieil lard têtu et cassant.
A peine intronisé, le pape refuse au roi de lever des taxes sur
son clergé (bulle Clericis laicos, 1296).
Philippe le Bel riposte en interdisant les mouvements de fonds et en travaillant
habilement l'opinion publique; finale
ment, chacun transige, ce qui permet la
canonisation
de Louis IX.
En 1301, le pape nomme, au nouvel évê ché de Pamiers, Bernard Saisset que le roi, à la suite de dénonciations malveil
lantes, fait incarcérer pour haute trahi
son, sans égard pour sa dignité épisco
pale;
il demande également au Saint
Siège de le destituer.
Boniface VIII,
furieux, rappelle au roi les privilèges
ecclésiastiques (bulle Ausculta, jili, dé
cembre 1301) et ne craint pas de convo
quer évêques et théologiens français à un synode devant lequel le roi est som mé de venir s'expliquer.
En lieu et place de la bulle, le chancelier Pierre Flote fait
alors circuler une fausse lettre, Time Deum,
dont le ton
provocateur rallie au
roi le clergé et l'université.
Puis Philippe
réunit les états à Paris, qui approuvent
l'indépendance de la monarchie dans le domaine temporel.
Mais la défaite de Courtrai devant les Flamands révoltés,
la mort de Pierre Flote, affaiblissent le parti royal.
Boniface profite de la situation pour
affirmer plus clairement que jamais
la doctrine théocratique traditionnelle
selon laquelle
le pape dispose d'une
double autorité spirituelle et temporelle,
la doctrine des
«deux glaives» (bulle Unam sanctam, novembre 1302).
Du
coup, l'assemblée réunie par le roi au
Louvre en juin 1303 déclare le pape
intrus, schismatique et hérétique; elle en appelle à un concile général.
Boniface
VIII n'a pas le temps d'excommunier le roi et son entourage: le 7 septembre 1303, une troupe, rassemblée par le con
seiller du roi Guillaume de Nogaret,
aidé par une partie
de l'aristocratie
romaine et des banquiers florentins,
investit Anagni, non loin de Rome, où
réside le pape.
Ce dernier est sauvé par
une émeute de la population.
Ayant pu
regagner Rome, il meurt un mois plus
tard.
Son successeur, Benoît XI, est
conciliant, mais ne règne qu'un an; il est
remplacé par un Français, Clément V, qui va bientôt résider à A vignon: la
papauté passe alors sous l'influence
française.
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