Larzac
Publié le 16/05/2020
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1 / 2 120 Larzac
1 Depuis le début du siècle, un camp militaire occupe le plateau du Larzac, entre Millau el Lodève, dans le dépar tement de l'Aveyron.
En 1970, le ministre de l.a Défense
nationale Michel Debré décide de porter de 3 000 l 17 000 hectares ce domaine de l'armée de terre.
L'exten
sion ne devrait émouvoir qu'une centaine de paysans du causse.
En heurtant toute une opinion sensibilisée aux
thèmes écologiques, elle lève contre elle, pour 'des années, des centaines de milliers de contestataires.
2 L'armée ne prévoyait
pas de remous.
Dans les années 60, elle avait refusé les terres offertes par des fermiers dési reux de vendre ; l'Aveyron, alors, se dépeuplait.
Mais en 1970, le causse renait sous l'impulsion de nouveaux venus tentés par le retour l la nature.
Pendant huit ans, entre militaires et civils, c'est à qui grignotera le plus de terrain
dans le périmètre d'extension.
L'armée achète 5 000 hec tares sur les 14 000 convoités.
De leur côté, les groupe
ments fonciers agricoles (GFA) en acquièrent 1109 par
souscription, tandis que les groupements agricoles d'ex
ploitation en commun (GAEC) s'en adjugent 3 200.
3 Le découpage du Larzac engendre un véritable Imbro
glio foncier, d'autant que certains se sont établis en squatters sur des terres de l'armée.
Celle-ci laisse faire
(comme à la ferme des Truels, où quatre familles ont remis
en état des bâtiments inemployés depuis vingt ans), non
sans
se livrer à des représailles dissuasives (coupure du téléphone, clous sur les routes, etc.).
4
Ce climat d'hostilité ne détermine pas d'incidents gra ves.
La population du causse, fortement marquée dans les débuts par l'ultra-gauchisme partisan de l'action violente,
est devenue moins agressive, mais non moins résolùe.
" Le chrétien doit s'opposer par tous les moyens dignes
d'un homme à l'extension du camp "• proclame telle com munauté inspirée par Lanza del Vasto (fondateur de " L'Ar-
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