L'art roman

« L'art roman Se dit de l'art, du style, de la culture qui régna du Ve au XIIe siècle.

En architecture, le style roman est caractérisépar l'arc en plein cintre.

Le roman: la langue romane.

Encycl.: Architecture romane: Un parchemin représentant leplan d'un monastère à Saint-Gall (en Suisse) aujourd'hui disparu, prouve qu'à l'époque de Charlemagne, l'ordre desBénédictins était une institution importante, alors que la construction d'églises ne commence pas avant l'an 1000 enOccident.

Au début, les architectes sont tous des moines.

Les monastères fournissent les moyens financiers etdispensent l'apprentissage de l'architecture.

Le plan des premières basiliques doit être amélioré afin de satisfaire lanouvelle liturgie.

On y incorpore la croix grâce au transept, axe en forme de croix (peut-être emprunté à Byzance),qui permet de séparer le choeur (pour les moines) de la nef (pour les fidèles).

Derrière le choeur se trouve l'autelprincipal logé dans une abside semi-circulaire.

Des autels secondaires sont disposés dans les transepts afin derépondre aux besoins des foules de fidèles.

On trouve à l'entrée de la nef un narthex et des vestibules pour accueillirles pèlerins.

Alors que de nombreuses églises françaises (comme Saint-Sernin à Toulouse) ont une nef construite enberceau, Saint-Philibert de Tournus utilise des arcs transversaux capables de supporter toute une série de voûtesen berceau pouvant accueillir de hautes fenêtres à leurs extrémités.

Finalement, les voûtes à arêtes deviennent lasolution préférée, étant donné qu'elles permettent d'avoir de grandes fenêtres tout en conservant la continuité dutoit (Sainte-Madeleine de Vézelay, 1104).

Les arcs semi-circulaires de la voûte à arête forment un plan carré, ainsitoute une série de segments carrés constituent la nef.

Les voûtes plus petites et plus basses des allées latéralessont souvent doublées, deux pour chaque segment de la nef, afin d'être en harmonie avec cette configuration.

Laplus grande église romane est celle de Cluny (1088-1121), qui n'a pas survécu à la Révolution française.

Cependant,on a pu en reconstituer le plan: c'était une immense église de presque 137 mètres de longueur qui possédait deuxallées latérales et 15 petites chapelles logées dans ses transepts.

Son architecture a été reprise pour les églisesromanes et gothiques de Bourgogne.

Le pèlerinage stimule aussi l'art roman en France; des routes traversent lesPyrénées et mènent à Saint-Jacques-de-Compostelle en Espagne où les pèlerins peuvent se recueillir sur les reliquesde saint Jean.

Tout au long de cette route se trouvent des endroits sacrés où l'on a construit de splendides églisesromanes (à Périgueux, Autun, Clermont-Ferrand, etc.).

La sculpture romane: Les sculptures monumentales en pierre,art qui avait pratiquement disparu après l'Antiquité, réapparaissent au cours de la période romane au XIème etXIIème siècles.

Les façades extérieures des églises du sud de la France sont recouvertes de sculptures qui doiventattirer et instruire les fidèles.

Ces structures sont attachées à la structure même des églises et épousent les formesarchitecturales.

Le Jugement dernier est fréquemment représenté.

Le style est d'une intensité tantôt nerveuse,comme à Moissac, à Autun et à Vézelay, tantôt d'un classicisme serein comme à Toulouse ou à Saint-Gilles-du-Gard. »