L'ART (résumé de cours)

« L'essentiel du cours Avant de désigner les « beaux-arts », le terme art s'appliquait aussi au travail artisanal.

Les beaux-arts n'ont cependant pas la même finalité : ils recherchent le beau et produisent des objets sans utilité.

Quels sont alors leur sens et leur valeur? Art et artisanat • Le terme art a acquis son sens actuel au x1x• siècle : auparavant, il nommait toute activité fabricatrice et s'opposait à la nature (ce qui se fait sans l'homme). Art désignait donc toute production réglée, ce!!e de l'artiste comme de !'artisan. • Cependant, si !'artisan produit des objets d'usage, l'artiste ne vise pas l'utile, mais le beau.

!!habileté technique suffit à l'artisan, non à l'artiste : on n'attend pas simplement d'un tableau qu'il soit bien peint, mais qu'il soit beau. L'art et la beauté • Qu'est-ce que le beau ? Est-il une caractéristique de l'objet, ou le �,H];B,H] du sujet ? Pour Platon, une chose ·est be!!e quand elle est conforme à son essence (ou « Idée »).

Selon Kant, au contraire, le beau est un sentiment né du« libre jeu» de l'imagination et de l'entendement devant le spectacle d'une« finalité sans fin ». • Si ['agréable dépend des goûts de chacun, selon Kant, le beau exige l'univ�sa­ !ité : le sentiment que j'éprouve peut, en droit, être partagé par tous.

Si cela vaut pour les beautés artistiques et nature!!es, la beauté de la nature est supérieure : !'intention de plaire visible dans !'œuvre peut gâcher notre plaisir ; rien de tel avec un beau paysage. L'art a-t-il une utilité ? • Contrairement à l'objet technique, l'œuvre d'art ne sert à rien.

Dire qu'une fleur est be!!e, ce n'est pas en juger d'après un concept : le jugement esthétique n'est pas un jugement de connaissance.

C'est parce que le beau plaît sans concept que !'œuvre ne peut pas avoir de finalité assignable. • Selon Hegel, l'art ne sert pourtant pas à rien : je ne contemple pas la nature dans le tableau, mais ['esprit humain.

Par l'art, en effet, l'esprit devient conscient de lui-même, s'approprie la nature et !'humanise.

C'est donc parce que nous nous y contemplons nous-mêmes que l'art nous intéresse. • Ainsi, en contemplant une œuvre, nous ne satisfaisons pas un besoin pratique, mais un besoin purement spirituel : c'est ce qui fait la supériorité des œuvres sur les autres objets qui peuplent notre monde.

L' ART. »