L'ART
Publié le 23/05/2020
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L’Art
I) Qu’est-ce que le beau ?
A) Platon : Hippias majeur
Les critères à remplir pour faire de quelque chose du beau : séduction, décoration, adéquation à une fonction précise,
convenance au public.
(D’ailleurs en contradiction avec Socrate qui dit que l’art doit transcender les siècles, et non
suivre seulement un effet de mode pour plaire au public).
Ces critères tendent à confondre l’art avec le goût du public.
Pour juger le beau, on accède à deux sens en particulier :
la vue et l’ouïe.
De ce fait, quand on juge le beau, on se voit nous-même en train de juger le beau.
La beauté est donc
le résultat d’une compréhension de l’objet du jugement : “La peinture est une chose de l’esprit” - Léonard de Vinci
B) E.
Kant : Critique de la faculté de jugement
Quand on émet un jugement de beauté, il est objectivement insatisfaisant mais subjectivement satisfaisant.
Mon
jugement du beau ne repose pas sur l’objet en lui-même, mais sur la représentation de ce même objet : “Le beau est
une représentation accompagné d’une satisfaction dégagée de tout intérêt”
Exemplification connue : “Ceci n’est pas une pipe”
Ce n’est pas l’objet qu’est la pipe, mais la représentation d’une pipe seulement.
Le jugement du beau est un jugement reposant sur la subjectivité de chacun, et qui a une prétention à l’absoluté .
Pour
Kant, je parle de la représentation en moi de la chose.
Mais lorsque je parle de beauté, je sais pertinemment que je ne
désigne pas du joli.
Et si j'accepte facilement que ce que je désigne de joli est remis en question par autrui, à l'inverse,
dans mon jugement de beauté j'ai prétention à ce que mon jugement vaille universellement.
C) L’art est-il le beau ?
On sait que la beauté classique implique le respect de nombreuses normes.
Or, on peut comprendre que dans l’art,
l’objectif peut être de transgresser les normes.
L’art est donc laid selon les normes classiques.
Exemples :
Giuseppe Arcimboldo : Représentation de visages constitués uniquement de fruits et légumes.
(Peinture).
II) Beau Naturel/Beau Artificiel
A) La nature imite l’art (Formule de O.Wilde)
Nous savons déjà que dans la pensée aristotélicienne, c’est l’art qui imite la nature.
Cependant, dans “La République”
de Platon, on retrouve une critique du théâtre (livre 3) et de la mimesis dans le théâtre (livre 10).
L’art théâtral attire le
spectateur à s’apitoyer sur quelque chose de faux, n’étant qu’une représentation de la réalité.
L’art théâtral n’étant donc qu’une imitation, il pense que seules les élites de ce monde sont capable de ne pas se laisser
submerger par le faux (la société idéale chez Platon est pyramidale, il y a des forts et des faibles).
Les sensibles eux,
confondant les deux, ont une image de la nature s’inspirant de l’art.
Chez Hegel, on retrouve une critique de la théorie aristotélicienne de “L’Art imite la Nature” : “L’homme s’est toujours
servi de l’art comme d’un moyen de prendre conscience des idée et des intérêts les plus élevés de son esprit.
Les peuples ont déposés leurs conceptions les plus hautes dans les productions de l’art, les ont exprimées et
en ont pris conscience par le moyen de l’art.”
Hegel affirme donc que l’art n’est pas une imitation de la réalité.
L’art est seulement la représentation des idées les plus
poussées de l’homme.
On comprend qu’Hegel est un idéaliste, et donc que le beau serait beaucoup mieux représenté
par l’homme et pour l’homme dans une représentation d’idées, que dans l’imitation pure et dure de quelque chose de
déjà existant.
III) Qui ou qu’est-ce qui fait l’art ?
A) C’est l’artiste qui fait l’art.
Mais qu’est-ce qui fait l’artiste ?.
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