l'année 1968
Publié le 28/05/2022
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HISTOIRE :
en 1968, la présence américaine au Vietnam n’a jamais été aussi importante.
En 1968, l’offensive du Têt contribue à retourner l’opinion américaine : dans plus d’une centaine de villes du Sud,
le 30 janvier, des attaques menées par le Viet-Cong et l’armée du Nord-Vietnam déstabilisent les forces du Sud.
Si la ville de Hué est un temps tenue par la guérilla communiste et que l’ambassade américaine à Saïgon est
directement attaquée, c’est un échec militaire pour les forces communistes, qui perdent près de 90 000 soldats
Viet-Cong, mais un succès politique qui prouve que la puissance de feu américaine est inutile : la sortie du conflit
ne se fera qu’à l’issue de négociations.
Ce constat mobilise encore davantage les opposants à l’engagement
américain, tant aux Etats-Unis que dans le reste du monde.
Le 13 mai s’ouvre la Conférence de Paris qui doit
permettre un dialogue direct entre les Etats-Unis et le Nord-Vietnam ; ce n’est qu’en janvier suivant que les deux
Etats vietnamiens sont invités à rejoindre la conférence.
La résolution du conflit n’aboutira qu’avec les Accords de
Paris en 1973.
La question coréenne connait en cette année 1968 un rebondissement pour les Etats-Unis avec l’affaire du
Pueblo.
La Corée du Nord arraisonne en effet ce navire américain le 23 janvier, au large des côtes nordcoréennes, mais selon les Etats-Unis dans les eaux internationales.
Les conditions de détention des 83 marins
capturés avec le navire sont particulièrement dures, moins de 15 ans après la fin des hostilités de la guerre de
Corée.
Si la tension entre les Etats-Unis et la Corée du Nord ne dégénère pas à ce moment-là, c’est en partie
parce que les Etats-Unis sont accaparés par le conflit vietnamien.
Les marins sont libérés le 23 décembre, au
terme d’une crise qui aura marqué l’année 1968 ; le navire, lui, ne sera jamais rendu aux Etats-Unis.
Cet épisode
illustre un moment où la Corée du Nord relance les tensions avec le Sud : le 21 janvier, un commando nordcoréen franchit la ligne de démarcation entre les deux pays et tente d’assassiner le président Park Chung-hee,
mais ce « Raid de la maison bleue » échoue.
L’incident du Pueblo, quant à lui, ne remet pas en cause la volonté
américaine d’en rester aux termes de l’armistice de 1953 ; les Etats-Unis n’ont pas l’intention et les moyens de
mener deux guerres en même temps en Asie.
La rupture sino-soviétique est en 1968 consommée ; les prémices en remontent au rapport Khrouchtchev de
février 1956, et la Chine de Mao a par ailleurs développé son propre modèle, éloigné de celui de l’URSS.
Les
relations sino-soviétiques en sont alors à un très haut niveau de tension, jusqu’à ce qu’en mars et en août 1969
ait lieu un conflit frontalier entre les deux puissances, sur la rivière Oussouri.
En 1968, l'Amérique est en guerre au Vietnam depuis déjà treize ans, défendant le Sud prooccidental contre le Nord communiste et son allié, le Front de libération du Sud Vietnam, plus
connu sous le nom de Viet Cong.
Chaque année, le gouvernement américain doit envoyer des
renforts et promet «la lumière au bout du tunnel».
Mais cet «optimisme contrôlé», comme
l'écrit l'historien Jean Cazemajou dans La Guerre du Vietnam et l'opinion publique américaine,
ne fonctionne pas.
«[Ce] discours a fini par porter atteinte au patriotisme de l'Américain
moyen», estime-t-il.
L'année 1968 est un tournant, avec l'«offensive du Têt», lancée le 30
janvier par le Viet Cong.
D'une ampleur sans précédent, elle se solde par un échec sur le plan
militaire pour le Nord, mais elle représente aussi une défaite politique pour Washington car
il devient manifeste que le Vietnam est devenu, pour les États-Unis, un inextricable bourbier.
En 1968, le Japon se trouve dans une période de haute croissance économique dans
laquelle il est entré treize ans plus tôt
Le mouvement étudiant connut son pic dans la seconde moitié de 1968.
En juin 1968,
des étudiants de l’université de Tokyo, l’université d’élite du Japon, et de l’université
Nihon, la plus grande institution d’enseignement supérieur du pays, créèrent la
Zenkyōtō.
Équipés de casques à leur tour, ils prirent le contrôle de leur campus et y
dressèrent des barricades.
De la mi-1968 jusqu’ au début de 1969, les occupations de campus se
répandirent dans des centaines d’universités et des milliers d’écoles secondaires à.
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