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L'animal raisonnable d'ARISTOTE

Publié le 05/01/2020

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aristote
Aristote est l'auteur d’une définition de l'homme (« animal raisonnable ») encore souvent citée. Dans le livre VII de la Politique, Aristote se demande comment le citoyen peut devenir bon et vertueux, ce qui est affaire d'éducation.
 
Par ailleurs, on devient bon et vertueux par trois moyens, qui sont nature, habitude, raison. En effet, il faut d’abord posséder à la naissance la nature humaine et non celle d’un quelconque autre animal, posséder un corps et une âme d’une certaine sorte. Pour certaines qualités il n’est pas utile de les posséder à la naissance, car les habitudes les font changer. Certaines ont une nature qui les fait pencher de deux côtés et vont vers le pire ou le meilleur du fait des habitudes.
 
Or, les animaux autres que l’homme vivent avant tout en suivant la nature, quelques-uns peu nombreux suivent aussi leurs habitudes, mais l’homme suit aussi la raison. Car seul il a la raison. Si bien qu’il faut harmoniser ces facteurs entre eux. Car les hommes font beaucoup de choses contre leurs habitudes et leur nature grâce à leur raison, s’ils sont persuadés qu’il vaut mieux procéder autrement.
 
Aristote, Politique,r VII (ive siècle av. J.-C.), trad. Pellegrin, Ed. Garnier, 1990, p. 493.


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« Encore ne faut-il pas oublier que logos, avant même de signifier raison (capacité d'acquérir des savoirs, des habi­ tudes intellectuelles et morales).

signifie d'abord langage.

L'homme doué de langage est donc capable d'instruction ; il est l'être vivant éducable par excellence.

D'autre part, c'est par le langage que l'homme participe comme citoyen à la vie de la cité.

Quand Aristote définit ailleurs l'homme comme un « animal politique » (un être vivant dans la cité), il ne donne pas une nouvelle définition : il n'y a de raison que s'il y a interlocuteur, et c'est une seule et même chose de dire de l'homme qu'il est « raisonnable » et qu'il est «politique».

Il en résulte que la cité humaine est essentiel­ lement différente de toute société simplement animale, et que l'homme est cet être capable de contredire sa nature et de maîtriser ses habitudes par l'instruction et l'éduca­ tion.. »

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