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LANGAGE ET SYMBOLE (fiche bac)

Publié le 23/06/2021

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« 1 / 2 LANGAGE ET SYMBOLE Les rapports du langage et du symbole varient en fonction des différentes définitions que l'on peut donner à ce deuxième terme: toute langue, à un certain degré d'élaboration, échappe au symbole dans son fonctionnement, mais la parole individuelle renoue sans cesse avec le symbolique.

• Symbole et signe Dans son analyse du langage, Saussure avait distingué le signe du symbole en faisant remarquer que le signe est arbitraire, ou conventionnel, alors que le symbole ne l'est pas: il entretient un lien analogique, un rapport de ressemblance avec son référent qui motive son choix pour le représenter.

Le signe, au contraire, efface en principe toute relation avec ce qu'il désigne.

Dans la langue, les mots, à l'exception des onomatopées, n'ont aucune raison particulière d'être associés aux objets ou idées qu'ils représentent.

A supposer qu'ils aient eu un lien intrinsèque à l'origine, comme le pensent certains linguistes, il s'est estompé avec le temps.

Ce caractère arbitraire du signe le rend particulièrement souple, parce qu'il fait de la langue un système autonome, indépendant du monde extérieur et qui possède sa propre cohérence.

Par ailleurs, le signe présente avec son objet un rapport de désignation clair qui découle de son caractère conventionnel, que ne possède pas le symbole.

Celui-ci est toujours ambigu, susceptible de multiples interprétations; le sens qu'on lui attache n'est pas nécessairement le seul possible, ni même le plus évident, de sorte qu'un symbole excède la signification qu'on lui attribue.

li est polysémique, ouvert à l'interprétation, et donc très propre à des formes de communication qui jouent sur la multiplicité des sens, comme la poésie.

• La dimension symbolique du langage La langue, au sens où Saussure emploie ce terme, est donc constituée de signes plutôt que de symboles.

Mais, l'usage que nous en faisons réintroduit de façon détournée la dimension symbolique.

Chaque terme, lorsque nous l'employons, se charge de valeurs qui n'appartiennent pas au code.

Nous nous l'approprions de façon personnelle et nous lui attribuons des qualités ou des acceptions spécifiques et originales.

Ceci est particulièrement vrai dans le langage poétique ou la littérature en général : la place d'un terme dans une suite sonore, ou la charge imaginaire que nous lui donnons, en modifient la signification. 2 / 2. »

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