Landru
Publié le 18/05/2020
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Landru, "l'assassin du dimanche", est guillotiné à Versailles
Guillotiné en février 1922 à Versailles après avoir assassiné
dix femmes dont les corps n'ont jamais été retrouvés, Landru
n'a jamais avoué sa culpabilité malgré des preuves
accablantes.
De petit escroc, il est devenu un des plus
effroyables assassins du siècle.
Sa scrupuleuse comptabilité a
permis de reconstituer ses crimes.
Le 25 février 1922, à la prison de Versailles, Henri-Désiré
Landru, dont le recours en grâce vient d'être rejeté, est
guillotiné.
À son avocat lui demandant la vérité, le condamné
répond "Désolé, maître, c'est mon petit bagage".
Même devant
la mort, il n'aura jamais avoué ses crimes.
L'affaire défraye la chronique, surtout depuis l'ouverture du
procès, le 7 novembre 1921.
Celui-ci se poursuit jusqu'au 30,
date du jugement rendu par la cour d'assises de Versailles.
La
presse suit l'événement pour un public passionné.
Chaque jour
ajoute une page à l'incroyable feuilleton ponctué par les
assassinats en série de ce Barbe bleue du xxe siècle.
Au
palais de justice, la foule se presse et même les célébrités
du temps sont présentes.
On y voit Mistinguett, Colette, et
bien d'autres.
L'affaire commence le 11 avril 1919 par l'arrestation de
Landru dans son appartement parisien où il vit avec sa
maîtresse.
À l'origine, deux plaintes provenant de familles de
femmes disparues.
Point commun des disparitions, Landru a
demandé ces femmes en mariage et les a invitées dans sa villa
de Gambais d'où elles ne sont jamais revenues.
Connu des
services de police, l'homme est un escroc et a fait de la
prison avant d'être condamné par défaut à la déportation aux
colonies.
Changeant fréquemment d'identité afin de mieux
échapper à la justice, il s'est lancé dans l'escroquerie au
mariage...
en supprimant les postulantes après les avoir
dépouillées de leurs biens.
Lorsque la police enquête, c'est la stupeur.
Le petit homme à
la longue barbe, aux yeux bleus et au crâne dégarni s'avère
être un archiviste méthodique et pointilleux.
Une manie qui
permet aux enquêteurs de retrouver les noms, puis les dossiers
consacrés à ses victimes.
Son sens de l'économie tatillonne le
pousse à prendre un billet aller simple à Gambais pour ses
victimes, ce qui le perdra.
Les crimes de Landru commencent en 1914.
Pendant toute la
guerre, en utilisant les petites annonces, il séduit les
veuves, les femmes délaissées, de préférence peu entourées.
Il
évalue leur fortune, même mince, qu'il commence à utiliser en
leur promettant le mariage.
Quand il n'a plus besoin d'elles,
il les amène à la maison de Gambais et les fait disparaître.
Dans sa comptabilité, on note l'achat de 70 scies à métaux en
quatre ans...
Les enquêteurs, sans rien retrouver des
victimes, estiment qu'elles ont été découpées et brûlées dans
la cuisinière.
Dans sa plaidoirie, son avocat Me Moro Giafféri insiste sur le
fait qu'on ne peut condamner un homme sans en retrouver les
victimes.
D'autant que Landru a toujours clamé son innocence.
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