Databac

L'amour et l'amitié dans une si longue lettre de Mariama Bâ

Publié le 02/07/2024

Extrait du document

« L’amour dans Une si longue lettre de Mariama Ba Introduction La raison de la lettre de Ramatoulaye est d’abord et avant tout les histoires d’amour, de deux amies déçues et trahies par leurs maris, qui se rappellent leur passé en s’écrivant des lettres.

Le roman est donc très sentimental.

Voilà pourquoi on peut lire le livre et entrer dans une colère : les hommes parce qu’on s’attaque à eux sans pitié, les femmes, puisqu’elles sont les jouets des hommes, du sexe fort comme on les surnomme dès fois. De telles lectures risquent de nous cacher l’essentiel qui est un enseignement sur les différentes relations sentimentales.

Le thème de notre exposé est l’amour ; mais la narratrice en parle à chaque fois qu’elle utilise les noms : passion, affection, attachement, ardeur, flamme ; et les verbes : aimer, adorer, chérir, estimer, affectionner, etc. Ces mots renseignent sur le contenu de l’amour : le mot « amour » est trop utilisé, il sort de toutes les bouches si bien qu’il peut désigner n’importe quoi.

Aussi d’autres mots sont devenus plus précis.

Le terme « Passion » est plus fort, quand on aime une copine ou un copain, une épouse ou un mari par exemple.

« Affection » renvoie à l’amour pour un parent proche (père, mère, fils, fille, nièce, cousine, grand-mère, grand-père...) ou un ami, une amie, un camarade, etc.

le mot « flamme » veut insister sur la force de l’amour qui peut faire le malheur des personnes qui aiment. Quant au verbe « estimer », il est proche du respect, et « adorer » rapproche l’être aimé à une divinité (à Dieu).

Notre exposé commence par des interrogations sur l’amour, puis nous verrons les problèmes que pose l’amour. 1.

Qu’est-ce que l’amour ? L'amour désigne un sentiment d'affection et d'attachement envers un être ou une chose qui pousse ceux qui le ressentent à rechercher une proximité par le corps, l’esprit et/ou le cœur. On parle d’amour conjugal, d’amour filial, d’amour fraternel, d’amour maternel ou paternel, etc.

Et on retrouve toutes ces amours dans le texte. 2.

Qu’est-ce que l’amour selon les femmes du roman ? Selon Aïssatou, la polygamie n'est établie que pour satisfaire la bestialité du sexe masculin.

Lisons sa lettre de rupture expédiée à son mari : « Si tu veux procréer sans aimer, rien que pour assouvir l'orgueil d'une mère déclinante, je te trouve vil. Dès lors, tu dégringoles de l'échelon (page 90) supérieur de la respectabilité où je t'ai toujours hissé ». Révoltée comme elle est devenue, elle ne peut pas comprendre comment il est possible pour un homme d'aimer plus d'une femme à la fois.

La polygamie pour elle n'est en fait qu'un alibi pour l'homme qui cherche à donner libre cours à ses instincts sexuels et à « légitimer » son infidélité envers sa femme.

Lisons comment elle répond à Tamsir : « Tu oublies que j'ai un cœur, une raison, que je ne suis pas un objet que l'on se passe de main à main.

Tu ignores ce que le mariage signifie pour moi : c'est un acte de foi et d'amour, un don total de soi à l'être qu'on a choisi et qui vous a choisi.

(....) Et tes femmes, Tamsir ? Ton revenu ne couvre ni leurs besoins ni ceux de tes dizaines d'enfants...

Je ne serai jamais le complément de ta collection ».

(Page 94) 3.

L’amour vrai existe-t-il dans le roman ? La rencontre avec Modou Fall (chapitre 6) et celle de la vie à ses côtés (chapitre 9) prouvent qu’entre Ramatoulaye et ce dernier, il s’agissait d’un mariage d’amour, contre l’avis leurs mères à tous les deux. Relevons quelques exemples qui le certifient : « tu connais ma sensibilité, l’immense amour que je vouais à Modou » (p.82) « la saveur de la vie c’est l’amour.

Le sel de la vie, c’est l’amour encore » (p.94) Voici ce que Ramatoulaye affirme : « le mot « aimer » avait une résonance particulière » (p.28).

Malgré le comportement de Modou, Ramatoulaye n’a jamais cessé de l’aimer, car dit-elle « (…) je reste fidèle à l’amour de ma jeunesse. Aïssatou, je pleure Modou et je n’y peux rien » (p.83) Le vrai amour étant l’expression de sentiments libres entre deux personnes nul ne devrait se marier sous une quelconque condition, imposée par les parents fut-il. Un seul homme offre ici l’espoir de disposer de cet amour, c’est Daouda Dieng.

« Je viens pour la deuxième fois te demander ta main… j’ai pour toi les mêmes sentiments.

L’éloignement de ton mariage, le mien n’ont pu saper mon amour pour toi, je.... »

↓↓↓ APERÇU DU DOCUMENT ↓↓↓

Liens utiles