L'alimentation au Moyen AgeUne situation de pénurie.
Publié le 17/05/2020
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1 / 2 L'alimentation au Moyen Age
Une situation de pénurie
Au Moyen Age, la situation alimentaire
est très fluctuante.
Les rendements étant
médiocres et les possibilités de stockage
insuffisantes, la disette, sinon la famine,
menace souvent,
ce qui est préoccupant
au sein d'une société soumise dans sa
grande majorité au manque
de confort,
aux atteintes du froid et aux efforts phy
siques.
L'approvisionnement dépend du
caprice des saisons; les soudures sont
difficiles.
Les inégalités sociales ajoutent
à cette instabilité:
les classes dominantes
disposent de rations bien plus copieuses
que celles du petit peuple; cette différen
ce est, avec celle du vêtement, le reflet le plus net des constrastes sociaux.
A
Paris, au IX• siècle, les moines de Saint
Germain-des-Prés ont droit, chaque
jour,
à 2 kg de pain et à 1,5 1 de vin; ils
consomment en tout près de 7000 calo
ries!
L'équilibre alimentaire laisse aussi beau
coup à désirer.
La nourriture
de base est
surtout faite de céréales, bouillies ou
panifiées; le pain, de seigle pour les pau
vres, de froment pour les plus riches, se coupe en larges tranches tenant lieu d'assiettes.
Un tel régime offre donc un
excès de glucides.
Sur le pain, on dispo se de la viande, généralement du porc
salé.
On consomme aussi du poisson,
salé lui aussi, notamment pendant les périodes d'abstinence comme le carême.
Les légumes sont peu variés; les choux
dominent, surtout sous forme
de soupe.
Les vitamines sont donc rares, sauf,
paradoxalement, pour les plus pauvres
qui pratiquent la cueillette dans
les bois.
ve-xve siècle
La qualité gastronomique des repas est
également faible: le pain, le porc salé, la
venaison même, chez les nobles, sont
monotones et insipides.
On consomme
beaucoup de vin, car on ne connaît pas
d'autre excitant, et on méprise le cidre et la bière.
Mais la teneur alcoolique de ce vin est faible et on sait mal le conserver.
On ne peut donc varier les menus qu'en
multipliant les condiments et en les utili
sant massivement, comme l'ail, l'oignon,
le poivre.
On obtient ainsi des saveurs
violentes que l'on fait alterner au long
des repas, du moins chez
les riches.
Comme édulcorant, on ne dispose que du miel.
Toutefois, à la fin du Moyen Age, pério de pourtant fertile en calamités, le régi
me semble s'améliorer chez les nobles et
les bourgeois: on consomme plus de viande, de produits laitiers et de fruits.
Mais les pauvres continuent de consa
crer au pain les trois quarts de leur reve
nu, tout au moins quand il ne manque
pas!
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