Laing (Ronald)

« 1 / 2 Laing (Ronald) Le psychiatre anghlis Ronald Laing, auteur de nom­ breuses études sur la schizophrénie, est l'un des pionniers de l' " antipsychiatrie "· Rompant avec la tradition des cliniciens classiques, il considère la psychose non pas comme une maladie, mais comme un phénomène social.

Cette conception a suscité de très vives controverses au sein du monde médical, en même temps qu'elle assurait à son auteur la sympathie de l'intelligentsia ultragauchiste.

2 Originaire de Glasgow, où il est né en 1927, Ronald Laing obtient un doctorat en médecine à l'Université de cette ville en 1951.

De 1951 à 1953, il sert comme psy­ chiatre militaire dans l'armée britannique.

Il poursuit ses travaux au Royal Hospital de Glasgow (1955), puis au département de psychologie de l'Université de Glasgow (1956) et à la Tavistock Clinic de Londres (1957-1961).

Durant cinq années, de 1958 à 1963, il étudie l'évolution de onze familles de schizophrènes, réunissant la matière de son ouvrage : " Sanity, Madness and the Famlly » (1964).

A la même époque, il crée une communauté de schizophrènes à Kingsley Hall (Londres), où il pratique la psychothérapie de groupe avec des méthodes non direc- .

tives.

Il est membre du Tavistock lnstitute of Hu man Relations depuis 1961.

3 Les travaux de Ronald Laing, qui s'écarte, sans toute­ fois les rejeter entièrement, des données de la psycha­ nalyse freudienne, s'inscrivent dans la ligne tracée par certains philosophes existentialistes tels que Heidegger, Binswanger et Sartre.

Elle s'inspire également des thèses du psychiatre américain Harry Stack Sullivan sur les rela­ tions interindividuelles.

Dans cc Le Mol divisé » (a The Divided Self », 1960), Ronald Laing applique les méthodes de la phénoménologie existentielle à l'étude des processus de désintégration du moi qui se trouve à l'origine de cer­ taines formes de schizophrénie.

Il tente de montrer com­ ment ce qu'il appelle l' cc insécurité ontologique fondamen- 2 / 2. »