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L'Afrique

Publié le 16/05/2020

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« L'Afrique Un continent bien défendu.

Prenez celle que vous voudrez de 1500 à 1815, l'Africa de Diego Ribeiro (1529), celle duchroniqueur de l'expédition de Magellan, Filippo Pigafetta (1521), les cartes de Sanson d'Abbeville, géographeordinaire du Roy (1683), ou cent autres : partout vous trouverez un trait de côte exact ou presque et couvert denoms et puis tout l'intérieur bourré, pour des raisons de simple remplissage "artistique", des indications les plusfantaisistes : Hic sunt leones, etc. En fait, au début du XIXe siècle, on ne connaissait guère encore de l'Afrique que ses plages.

La belle époque desvues de côtes et de la littérature d'instructions nautiques.

Une Afrique de marins. Pas encore la vraie, difficile d'accès, pour bien des raisons : situation très périphérique, en "cul de sac" de l'Afriquetropicale dans un ancien monde dont l'épine dorsale s'aligne de Tartessos à la Chine par Cnosse, Memphis, Suse etl'Indus caractère prodigieusement massif d'un bloc aux côtes dépourvues de toute articulation, de péninsule, de baieou d'archipel hostilité qu'on dirait presque systématique d'un littoral retranché derrière ses hauts fonds, ses grèvesrectilignes, ses mangroves, les rouleaux de sa barre, l'écran de sa forêt et, quand il le faut, les rapides des coursinférieurs de ses fleuves facade désertique à peine plus hospitalière à l'étranger que la maritime obstaclesphysiologiques non moins efficaces quand la white man's grave méritait son nom et qu'en 1834 neuf seulementrevenaient vivants sur les quarante-huit membres d'une expédition au Bas-Niger enfin populations souvent demauvaise humeur, tour à tour apeurées ou belliqueuses, même en dehors des cas, fréquents, de légitime défense, etnon pas que les Africains aient été plus "sauvages" que d'autres, mais parce que, malgré les fortes influencesextérieures qu'ils ont de siècles en siècles subies, ils vivaient très isolés, très "enkystés", très "marginaux" parrapport aux grands foyers de civilisation, orientaux et méditerranéens, sans jamais avoir appartenu aux grandssystèmes politiques ou économiques eurasiatiques. Ce continent replié tant de millénaires sur lui-même, sans alphabet, donc sans histoire écrite, monotone etdémesuré, il va falloir, peu à peu, pour l'incorporer dans la vie planétaire, le découvrir. Premiers contacts : Nord et Est (avant 1433).

Il n'est toutefois pas question de douter que l'Afrique, sur sesfaçades nord, nord-est et est, n'ait été depuis la préhistoire, depuis toujours, l'objet d'une active pénétration etqu'elle n'ait de la sorte beaucoup reçu : des hommes, des animaux domestiques, des procédés techniques, descoutumes, des mythes, des styles, etc.

Mais ces contacts demeurent sans profit pour les progrès d'uneconnaissance coordonnée du monde puisque nulle part ne se conservent, pour se totaliser, leurs enseignements. Peu à peu, cependant, la curiosité géographique s'éveille, quelques renseignements commencent à filtrer.

Vers 2490avant J.-C., le pharaon Pepi II envoie au Pays des Arbres, en pleine Afrique soudanaise, chercher "un nain desdanses divines", certainement un Pygmée.

Les Phéniciens de Nécho ont-ils fait vers 600 le tour de l'Afrique ? Ceuxde Hannon, vers 500, ont-ils de beaucoup dépassé vers le Sud le Maroc ? Hérodote mentionne déjà Méroé maisignore tout encore du cours supérieur du Nil.

Vers 60 après J.-C.

par contre les envoyés de Néron semblent avoirpoussé jusque vers 9° de latitude nord, et Ptolémée (vers 140) sait qu'il y a en Afrique orientale de grands lacs etde hautes montagnes ; il peut décrire la côte jusque vers Zanzibar mais sur la côte occidentale ses connaissancess'arrêtent très vite au-delà du Maroc.

L'intérieur du Sahara est ignoré et les expéditions militaires romaines ydemeurent sans résultats appréciables. Il faudra attendre, longtemps, les Arabes, mais dès le Xe siècle les renseignements affluent, géographes comme IbnHawqal, Al-Bakî, Al-Idrîsrî, voyageurs comme Ibn Battoûta, et, beaucoup plus tard, Léon l'Africain, nous décriventl'Afrique du Nord en détail, bien entendu, mais également le Sahara et le Pays des Noirs (Bilâd es-Sûdân), le"Soudan" ou, du moins, sa bordure nord.

Car, au-delà, c'est l'inconnu : on ne sait même pas d'où provient cet or quetroquent contre le sel du désert les marchands musulmans et souvent "à la muette", sans même apercevoir leursclients. Une cartographie saharienne, juive parfois, se développe.

Et l'appétit de l'Europe s'éveille : en 1447 le représentantde la banque Centurione est au Touat, et celui de la maison Portinari poussera bientôt jusqu'à Tombouctou, quidevra attendre le XIXe siècle pour devenir "la mystérieuse".

Mais on ne touche encore le monde noir que par safrange extrême, et d'un seul côté, qui se trouve alors l'un des plus imperméables à toute pénétration chrétienne.L'Europe, à l'affût, devra patienter ou trouver porte moins bien gardée. Un mouvement tournant : le descobrimento (1433-1498).

Le désert musulman pouvait bien, entre ses mailles, laisserpasser, de loin en loin, quelques voyageurs inoffensifs, il ne pouvait constituer pour l'exploration méthodique unevoie d'accès tant soit peu efficace vers l'Afrique noire.

L'assaut final de la forteresse Afrique, prise à revers, se ferapar le front de mer.

Et voici, dès la première moitié du XVe siècle, les caravelles portugaises en campagne.

Onconnaît la suite : vingt ans plus tard, toute la façade orientale d'Afrique, du Cap à l'Arabie, était aux mains desconquérants.

En moins d'un siècle, la côte africaine était levée et bientôt allaient surgir, çà et là, les châteaux desenvahisseurs portugais, puis hollandais, anglais, français, danois, suédois, destinés à protéger de profitablesnégoces : l'or, l'ivoire, les épices, les esclaves.

On attribue souvent l'essor de l'expansion portugaise à un homme età des mobiles simples, et tous hautement altruistes.

La réalité semble naturellement beaucoup plus complexe, carles facteurs économiques et sociaux ne sont pas non plus étrangers à ce brusque envol des voiles lusitaniennes versle Maroc, le Sénégal, le Cap, les Indes et le Brésil.. »

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